ASFC - Rapport sur Objectif 2020 - Décembre 2017
Protéger les Canadiens et les agents de l’ASFC contre les substances hautement toxiques
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L’apparition de nouveaux opioïdes très puissants comme le fentanyl constitue un enjeu pour l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et d’autres organismes d’exécution de la loi avec des défis complexes.
En raison de cette crise d’opioïdes internationale, le personnel risque davantage d’être exposé à des substances hautement toxiques (SHT) comme le fentanyl et ses analogues, dont le carfentanil, et les produits chimiques précurseurs. Les méthodes de détection traditionnelles visaient à identifier un composé ou une substance illicite, mais, avec la crise des opioïdes, elles sont de moins en moins efficaces, car les trafiquants continuent de mettre au point de nouvelles substances et de modifier les composés chimiques des opioïdes en réponse aux contrôles internationaux. Étant donné l’importante toxicité de ces opioïdes, l’ASFC s’est vue dans l’obligation d’élaborer et de mettre en œuvre un cadre sur les SHT pour assurer la sécurité des agents tout en améliorant sa capacité d’intercepter ces substances.
Face au problème, l’ASFC travaille avec ardeur, de concert avec ses partenaires canadiens et internationaux, pour trouver de nouveaux outils, technologies, équipement de santé et de sécurité, des contrôles et des procédures qui permettront d’améliorer notre capacité de détection tout en assurant la santé et la sécurité des agents des services frontaliers (ASF), qui sont en première ligne de cette crise.
L’Agence a tenu un atelier à l’interne sur la réflexion conceptuelle incluant des représentants de la Direction des sciences et de l’ingénierie, des directions générales des Programmes, des Opérations et des Ressources humaines. Pendant l’atelier, les participants devaient mettre au point une nouvelle méthode pour manipuler et intercepter le fentanyl et d’autres SHT de façon sécuritaire aux points d’entrée. Le nouveau cadre comprenait une formation approfondie sur les SHT s’adressant au personnel, un processus de gestion du changement visant à s’assurer que la culture organisationnelle reflète les pratiques d’interception ainsi qu’un ensemble de politiques sur les SHT qui regroupe tous les renseignements connexes à un endroit central facile d’accès. Pour donner suite aux travaux du groupe, deux projets pilotes ont été lancés sur le terrain : Aire d’examen désignée sécuritaire et Aire d’échantillonnage désignée sécuritaire.
Des aires d’examen désignées sécuritaires ont été mises en œuvre à Vancouver, à Toronto et à Montréal, en collaboration avec les responsables de la santé et sécurité au travail et le Syndicat des douanes et de l’immigration. Ces projets pilotes visaient à déterminer les procédures, l’équipement de formation et les installations dont les ASF ont besoin pour examiner en toute sécurité des produits susceptibles de contenir des SHT et obtenir un sous-ensemble pour l'analyse en laboratoire si nécessaire.
De plus, une aire d’échantillonnage désignée sécuritaire a été mise à l’essai au Centre de traitement du courrier international de Vancouver pour déterminer les procédures et les exigences qui permettraient l’échantillonnage et l’analyse sécuritaires des SHT présumées par le personnel de laboratoire. Ces projets pilotes ont permis non seulement d’intercepter les SHT à la frontière de façon efficace et sécuritaire, mais ont également fourni à l’Agence une voie à suivre fondée sur des processus et des analyses scientifiques.
Dans le budget de 2018, on a proposé 31,6 millions de dollars à l’ASFC pour qu’elle puisse mettre en place les contrôles, procédures et l’équipement nécessaires pour détecter, identifier et intercepter le fentanyl et d’autres SHT de façon plus sécuritaire et efficace aux points d’entrée où les risques sont plus élevés.
Ces mesures permettent non seulement d’assurer la sécurité des ASF lorsqu’ils réalisent ces examens, mais également de réduire les retards dans la circulation des marchandises légitimes et de diminuer le risque que des opioïdes dangereux passent inaperçus et se retrouvent dans les collectivités canadiennes. Grâce à ce nouveau cadre, les efforts d’interception de l’Agence continueront de protéger le personnel à mesure que de nouvelles SHT sont détectées et que les résultats sont communiqués aux partenaires nationaux et internationaux dans le but de lutter contre la contrebande de ces substances mortelles.
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