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Aperçu – Comité permanent de la sécurité publique et nationale : Étude sur la violence liée aux armes à feu (1 mars 2022)

Note de déroulement

Question

Le , la Chambre des communes a adopté à l'unanimité une motion présentée par la députée du Bloc Québécois (BQ) Kristina Michaud, chargeant le Comité permanent de la sécurité publique et nationale (SECU) d'entreprendre une étude sur la violence armée et le contrôle des armes à feu. Le SECU s'est réuni le mardi pour discuter de la motion de la députée Michaud. Un certain nombre de sous-amendements proposés ont fait l'objet d'un débat et la motion définitive telle qu'elle a été modifiée a été adoptée de la façon suivante.

Que, en plus de la réunion déjà prévue par le Comité permanent de la sécurité publique et nationale le , pour entendre le ministre de la Sécurité publique et les représentants du Ministère, le Comité :

  1. invite les représentants de l'Agence des services frontaliers du Canada, les représentants syndicaux des employés de l'Agence et la Gendarmerie royale du Canada à comparaître pour une période de trois heures et que cette rencontre ait lieu au plus tard le ;
  2. inclue dans cette étude les questions urgentes suivantes concernant les armes à feu :
    1. toutes les façons dont les armes à feu sont détournées illégalement, y compris la contrebande à la frontière des États-Unis et le détournement intérieur;
    2. le rôle de plus en plus important des gangs dans les armes à feu, l'examen des programmes qui s'attaquent aux causes de la participation des jeunes aux gangs, les programmes qui empêchent le recrutement et le maintien, les causes des taux élevés de récidive et les programmes qui favorisent la déjudiciarisation;
    3. planifie des réunions supplémentaires pour entendre des témoins en fonction des suggestions des différents partis présents au Comité, étant entendu qu'ils feront part de leurs suggestions au greffier du Comité au plus tard le vendredi , à 16 h;
    4. termine les témoignages au plus tard le vendredi , après quoi le Comité rédigera et produira un rapport qui sera déposé à la Chambre au plus tard le .

Le , le ministre de la Sécurité publique, la commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le président de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et leurs représentants respectifs ont comparu lors de la première réunion de l'étude en sept réunions. Le , le vice-président de la Direction générale du renseignement et de l'exécution de la loi et le vice-président de la Direction générale du secteur commercial et des échanges commerciaux ont comparu pendant trois heures aux côtés de la GRC, du président du Syndicat des douanes et de l'immigration et du président de la Fédération de la police nationale.

L'ASFC devrait mettre l'accent sur ses réussites en matière d'interceptions à la frontière ainsi que sur l'approche frontalière intégrée. Les thèmes et les messages clés relevés sont répartis comme suit :

  1. Relations : L'ASFC travaille en étroite collaboration avec ses partenaires nationaux et internationaux pour détecter et intercepter les armes à feu illicites.
  2. L'exécution de la loi à la frontière ne se fait pas seulement à la frontière : L'ASFC adopte une approche pour lutter contre la contrebande d'armes à feu avant, pendant et après le passage de la frontière.
  3. Investissements reçus : L'ASFC a reçu des fonds pour lutter contre la contrebande d'armes à feu.
  4. Avoir un effet concret : Les investissements réalisés par l'ASFC produisent des résultats.
  5. Effectif de l'ASFC : Les agents des services frontaliers sont bien formés et bien équipés pour remplir leurs fonctions.

Sécurité publique Canada (SP) met à jour le cahier de à l'intention du ministre. À l'instar de l'ASFC, la GRC veille à ce que ses documents mettent l'accent sur son rôle dans la lutte contre la contrebande d'armes à feu, y compris la collaboration avec des partenaires clés. Ses documents d'information seront appuyés par des investissements clés et des résultats notables.

Contexte parlementaire

Depuis la comparution de l'ASFC en décembre et au début de février, le SECU a entendu les témoignages des intervenants qui portaient en grande partie sur la législation relative aux armes à feu et la prévention connexe en tant que moyen de dissuasion important. Étant donné que le ministre comparaîtra, le Comité choisira probablement de lui poser ses questions. Toutefois, des questions d'intérêt pour les membres pourraient survenir, notamment les questions soulevées par d'autres témoins, comme la participation accrue aux opérations conjointes, les vulnérabilités dans les modes aérien, maritime et ferroviaire, ainsi que la faible dotation en personnel et la formation très longue.

Le Parti conservateur du Canada (PCC) a demandé aux témoins leurs opinions sur la législation relative aux armes à feu, plus particulièrement sur le programme de rachat proposé et la détermination de la peine minimale (ancien projet de loi C-5, Loi modifiant le Code criminel et la Loi réglementant certaines drogues et autres substances).

Le BQ a mis l'accent sur la façon dont les organismes d'exécution de la loi travaillent avec le Québec ainsi que sur le besoin en matière de ressources supplémentaires, dont un plus grand nombre d'agents ou l'utilisation de la technologie, pour surveiller la frontière.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) a mis l'accent sur la sécurité communautaire, en raison de témoins qui ont souligné à maintes reprises l'importance de la prévention et de l'éducation comme principal moyen de dissuasion contre la violence armée et les activités de gangs.

Renseignements généraux

Date : Le
Heure : De 12 h à 14 h
Lieu : Salle 035-B, édifice de l'Ouest
Mode : Hybride. Le ministre comparaîtra en personne et recevra le soutien de hauts fonctionnaires de SP, de la GRC et de l'ASFC, qui comparaîtront virtuellement.

Comparaît :

L'honorable Marco Mendicino, ministre de la Sécurité publique

Sécurité publique Canada (à confirmer)

Talal Dakalbab, sous-ministre adjoint, Secteur de la prévention du crime

Gendarmerie royale du Canada (à confirmer)

  • Brenda Lucki, commissaire, GRC
  • Stephen White, sous-commissaire, Services de police spécialisés

Agence des services frontaliers du Canada

  • John Ossowski, président, ASFC
  • Scott Harris, vice-président, Direction générale du renseignement et de l'exécution de la loi

Membres du SECU :

  • Parti libéral du Canada
    • L'honorable Jim Carr, président
    • Paul Chiang
    • Pam Damoff, secrétaire parlementaire du ministre de la Sécurité publique
    • Ron McKinnon
    • Taleeb Noormohamed
    • Sameer Zuberi
  • Parti conservateur du Canada
    • Raquel Dancho, ministre du Cabinet fantôme responsable de la Sécurité publique
    • Dane Lloyd, ministre du Cabinet fantôme responsable de la Protection civile
    • Doug Shipley
    • Tako Van Popta
  • Bloc Québécois

    Kristina Michaud, porte-parole, Sécurité publique et protection civile, changements climatiques et jeunesse

  • Nouveau parti démocratique du Canada

    Alistair MacGregor, porte-parole, Sécurité publique, agriculture et alimentation; porte-parole adjoint, Justice

Observations préliminaires

Au début de la réunion, le président invitera le ministre à présenter ses observations préliminaires, qui seront suivies de questions des membres du Comité à l'intention de tous les représentants. À l'heure actuelle, on s'attend à ce que seul le ministre présente des observations préliminaires.

Séries de questions

À la discrétion du président, les questions des membres du comité seront traitées ainsi :

  • Première série : 6 minutes pour chaque partie dans l'ordre suivant : PCC, PLC, BQ, NPD.
  • Pour la deuxième série et les séries suivantes : PCC, 5 minutes; PLC, 5 minutes; BQ, 2,5 minutes, et NPD, 2,5 minutes; PCC, 5 minutes; PLC, 5 minutes.
  • Une troisième et une quatrième série sont possibles, compte tenu de la durée de la réunion.

Messages clés

1. Relations

L'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) travaille en étroite collaboration avec ses partenaires nationaux et internationaux pour détecter et intercepter les armes à feu illicites.

Bien que l'ASFC ait pour mandat de faire respecter la loi aux points d'entrée et que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ait pour mandat de faire respecter la loi le long du reste de la frontière, nos équipes travaillent main dans la main pour repérer, intercepter et poursuivre les personnes impliquées dans la contrebande d'armes à feu.

L'ASFC collabore avec ses partenaires chargés de l'exécution de la loi dans le but d'échanger des renseignements et de mener des opérations conjointes.

En 2021, le Bureau national du renseignement sur les armes à feu de l'ASFC a été mis sur pied afin de brosser et de tenir à jour un portrait en temps réel de la menace que représentent les armes à feu illicites au Canada et leur circulation à nos frontières.

[Caviardé]

L'ASFC participe régulièrement à des enquêtes conjointes sur la contrebande d'armes à feu avec ses partenaires policiers, notamment la GRC, les services de police provinciaux et les services de police locaux.

Les infractions à la Loi sur les douanes liées aux armes à feu détectées à un point d'entrée sont souvent aussi des infractions au Code criminel.

Comme l'Agence n'a pas le pouvoir d'enquêter seule sur les infractions au Code criminel (comme le stipule la Loi sur l'Agence des services frontaliers du Canada), l'ASFC mène des opérations conjointes avec la GRC, d'autres organismes d'exécution de la loi et la police. Les infractions frontalières liées à des activités importantes du crime organisé sont également renvoyées à la GRC.

Les enquêteurs de l'ASFC participent à différents groupes de travail sur l'exécution de la loi et à des opérations conjointes liées à des enquêtes sur les armes à feu, ce qui peut mener à l'interception d'armes à feu et, ultérieurement, à des mesures d'exécution de la loi.

Travailler avec les collectivités autochtones

L'ASFC a mis en place divers mécanismes pour faciliter la mobilisation de nation à nation, notamment en ayant une présence active aux tables rondes sur la reconnaissance des droits autochtones et l'autodétermination.

L'ASFC travaille avec les collectivités autochtones situées à proximité des points d'entrée, notamment les Mohawks d'Akwesasne, afin de relever les défis uniques que posent les territoires transfrontaliers et intergouvernementaux.

Au début de l'année dernière, l'ASFC et le Conseil des Mohawks d'Akwesasne (CMA) ont lancé une stratégie élaborée conjointement pour améliorer l'expérience liée au passage à la frontière au point d'entrée de Cornwall. La collaboration frontalière entre le CMA et l'ASFC vise à améliorer le quotidien de toutes les personnes qui travaillent au poste frontalier de Cornwall et d'Akwesasne, qui l'utilisent ou qui le traversent.

De plus, l'ASFC rencontre régulièrement des partenaires clés, dont le Groupe de travail régional de Cornwall (GTRC), pour discuter de l'échange de renseignements, des tendances actuelles en matière d'exécution de la loi et des projets de la force conjointe.

Le GTRC a pour mandat d'appliquer la loi le long des frontières contrôlées et non contrôlées, de recueillir des renseignements, d'intercepter la circulation de contrebande et de mener des enquêtes criminelles sur les activités illégales liées à la contrebande.

Le partenariat des membres du GTRC, qui comprend la GRC, la Police provinciale de l'Ontario, le Service de police du territoire mohawk d'Akwesasne et le ministère des Finances de l'Ontario, est très efficace en matière de communication, de collaboration et de ciblage de toutes les activités transfrontalières d'exécution de la loi, en particulier entre les points d'entrée et en ce qui concerne l'application de la Loi sur les douanes.

Un exemple récent de collaboration entre les partenaires de l'exécution de la loi est l'arrestation d'un résident de l'île Cornwall et la saisie d'un certain nombre d'armes à feu, de munitions, de chargeurs d'armes à feu à surcapacité, de cocaïne emballée et de pilules que l'on croit être de l'oxycodone. L'exécution d'un mandat de perquisition a été la conclusion d'une enquête d'un mois menée avec l'aide de l'ASFC.

2. L'exécution de la loi à la frontière ne se fait pas seulement à la frontière

L'ASFC adopte une approche pour lutter contre la contrebande d'armes à feu avant, pendant et après le passage de la frontière.

Étant donné que le crime organisé peut avoir une vaste portée, la stratégie de l'ASFC en matière d'armes à feu est axée sur la détection des réseaux criminels et des itinéraires de contrebande afin d'empêcher les armes à feu illicites de traverser la frontière.

Bien que l'ASFC ait constaté que tous les modes d'entrée présentent des menaces, elle a déterminé que le mode postal présentait un risque particulièrement élevé. Des pièces d'armes à feu, notamment des pièces non contrôlées, sont importées au pays et utilisées pour fabriquer des armes à feu illicites. Par exemple, en 2021, l'ASFC a saisi 3 650 répliques d'armes à feu. Bon nombre d'entre elles étaient importées et déclarées de façon appropriée, mais répondaient aux critères de vélocité ou de détermination d'une véritable arme à feu et pouvaient facilement être converties en véritables armes à feu.

Des enquêtes de suivi ont souvent lieu après les interceptions initiales à la frontière, et les agents d'exécution de la loi de tout le pays ont retiré un nombre important d'armes à feu et d'autres armes de nos collectivités et ont amené de nombreuses personnes devant les tribunaux pour qu'elles fassent face à des accusations criminelles en vertu du Code criminel et de la Loi sur les douanes.

L'ASFC aide la GRC (ou tout autre service de police compétent) en lui fournissant des données sur les passages frontaliers dans les cas où des armes à feu ont été trouvées au pays et que l'on croit qu'elles ont été introduites clandestinement au Canada.

Du au , les Enquêtes criminelles ont ouvert un total de 58 dossiers d'assistance impliquant des armes à feu. En raison des limites du système, il n'est pas possible pour le moment de fournir des renseignements supplémentaires sur le partenaire interne ou externe exact à qui les Enquêtes criminelles ont fourni une assistance.

Examen dans tous les modes

L'ASFC utilise une approche intégrée et fondée sur le risque en évaluant les marchandises avant leur arrivée au Canada, en tirant parti des investissements dans les données et la technologie pour se concentrer sur les importations à haut risque.

Toutes les expéditions qui entrent au Canada sont évaluées en fonction du risque qu'elles présentent pour le Canada et les Canadiens. Dans certains cas, cela nécessite des inspections et des examens plus approfondis et plus intrusifs, conformément aux autorisations légales appropriées, par les agents aux points d'entrée, tandis que dans d'autres domaines, nous nous appuyons sur l'analyse de données, le renseignement et le ciblage de colis ou de conteneurs spécifiques.

L'ASFC utilise des outils de détection, comme la technologie à rayons X et les chiens détecteurs, pour repérer rapidement et efficacement les produits de contrebande, tels que les armes et les drogues, qui traversent la frontière.

En 2021, l'ASFC a effectué plus de 220 000 examens commerciaux, soit 25 000 inspections de plus qu'en 2020.

L'ASFC continuera de moderniser la frontière au cours des prochaines années. L'Agence continuera d'accroître sa capacité à repérer les expéditions à haut risque qui entrent au pays en les empêchant d'arriver au Canada grâce à des inspections de prédédouanement aux États-Unis, en utilisant des analyses de données et des renseignements avancés, et en travaillant en collaboration avec d'autres organismes, partenaires et intervenants du domaine de l'exécution de la loi.

Importation et exportation d'armes à feu

La GRC et Affaires mondiales Canada établissent les politiques qui régissent l'importation et l'exportation d'armes à feu en vertu du Code criminel, de la Loi sur les armes à feu, de la Loi sur les licences d'exportation et d'importation ainsi que de leurs règlements connexes.

L'ASFC veille au respect de la loi en examinant l'arme à feu pour confirmer qu'elle peut être importée légalement, en s'assurant que le processus de délivrance de permis est complet et en échangeant des renseignements avec la GRC ainsi qu'avec les autorités de la province dans laquelle l'arme à feu est importée.

Actuellement, les non résidents ne sont pas tenus de déclarer à l'ASFC l'exportation d'armes à feu.

Les armes à feu illicites imprimées en 3D continuent d'être un problème croissant au Canada et dans le monde, et l'ASFC observe une augmentation du nombre de cas. Les interceptions de pièces d'armes à feu à la frontière peuvent être un outil important pour suivre les armes à feu illicites imprimées en 3D au pays.

L'ASFC s'efforce de repérer ces liens à la frontière lors de l'importation et par l'intermédiaire d'analyses avant et après le passage à la frontière. L'Agence travaille en collaboration avec les organismes d'exécution de la loi lorsque de tels cas sont repérés. Des succès récents démontrent la valeur de notre partenariat avec nos partenaires nationaux chargés de l'exécution de la loi pour faire avancer les cas impliquant des armes à feu de fabrication privée.

Il n'existe aucune restriction à l'importation d'imprimantes 3D. Les fichiers schématiques pour la fabrication peuvent facilement être trouvés sur Internet, et les pièces d'armes à feu peuvent être achetées ou importées légalement au Canada sans permis de possession et d'acquisition. Grâce à plusieurs vidéos disponibles en ligne, toute personne ayant une compréhension de base des composantes internes des armes à feu et un accès à des outils de base peut assembler une « arme à feu fantôme ».

3. Investissements reçus

L'ASFC a reçu des fonds pour lutter contre la contrebande d'armes à feu.

Budget 2018 – Prendre des mesures contre les armes à feu et les gangs de rue

L'ASFC a reçu 51,5 millions de dollars sur 5 ans, dont un financement continu de 7,5 millions de dollars. Un financement a aussi été versé à des organisations autochtones afin de contribuer au renforcement de la capacité par l'éducation, la sensibilisation et la recherche, en répondant aux besoins uniques des collectivités et des populations urbaines autochtones.

L'ASFC a utilisé ces fonds pour faire des investissements essentiels dans la sécurité frontalière et la technologie qui améliorent sa capacité à intercepter le trafic illégal d'armes à feu.

Budget 2021 – Armes à feu

L'ASFC a reçu 35,7 millions de dollars sur 5 ans et un financement continu de 6,8 millions de dollars. Ce financement permettra à l'ASFC de renforcer ses capacités en matière de renseignement, d'enquête et d'échange de renseignements dans un cadre intégré d'interception des armes à feu.

4. Avoir un effet concret

Les investissements réalisés par l'ASFC produisent des résultats.

Ces investissements ont créé des résultats concrets. En 2019 à 2020, les équipes de maîtres chiens chargées de détecter les drogues et les armes à feu de l'ASFC ont contribué à la saisie de 74 armes à feu, 42 chargeurs et 22 armes prohibées. Même avec beaucoup moins de passagers en raison de la fermeture des frontières en raison de la COVID-19 en 2020 à 2021, les chiens de l'ASFC ont participé à la saisie de 72 armes à feu, 110 chargeurs et 6 armes prohibées. Ce n'est qu'une partie des efforts qui ont permis à l'ASFC de saisir plus de 1 000 armes à feu l'an dernier.

Ces saisies contribuent à assurer la sécurité de nos collectivités; une arme à feu peut être utilisée plusieurs fois, par conséquent, une seule saisie peut avoir un effet boule de neige. (Direction générale du secteur commercial et des échanges commerciaux)

Du au , l'ASFC a ouvert 132 enquêtes criminelles sur des questions liées aux armes à feu. De nombreuses enquêtes sont en cours ou les accusations sont encore devant les tribunaux, cependant, l'ASFC a porté des accusations dans 66 cas impliquant des armes à feu. Au cours de cette même période, les tribunaux ont prononcé des déclarations de culpabilité dans le cadre de 30 cas.

Du au , les Enquêtes criminelles ont suivi un total de 755 pistes concernant des armes à feu. Parmi ces pistes, les Enquêtes criminelles ont pu donner suite à 437 d'entre elles (58 %), soit en ouvrant un projet connexe ou une affaire criminelle, soit en transmettant la piste à l'un de nos partenaires.

5. Effectif de l'ASFC

Les agents des services frontaliers sont bien formés et bien équipés pour remplir leurs fonctions.

L'ASFC a mis en œuvre la stratégie nationale de sensibilisation et de recrutement des agents 2019 à 2022, qui vise essentiellement à mieux faire connaître les postes d'agents des services frontaliers afin d'aider les candidats à rester près de chez eux.

L'ASFC a participé à environ 140 événements de recrutement d'agents et de sensibilisation dans l'ensemble du pays en 2021 à 2022.

De plus, l'Agence a créé une initiative de mentorat des candidats autochtones afin de soutenir ces derniers pendant le processus de sélection en les jumelant avec des employés autochtones de première ligne de l'ASFC.

En raison de la COVID-19, plusieurs pratiques en matière de ressources humaines ont été adaptées, ce qui a permis de rendre le Modèle de formation de base des agents plus efficace et a donné lieu à la modification du Programme de formation de base des agents.

Toutes les recrues reçoivent une allocation de formation de 125 $ par semaine, plus l'hébergement et les repas, pendant le volet en résidence de la formation (13 semaines au total).

Depuis le , 311 agents stagiaires ont intégré le Programme de perfectionnement de base des agents et 188 ont été recommandés pour une promotion (d'un poste FB-02 à un poste FB-03 d'agents des services frontaliers), et le taux de réussite prévu est de 98,5 % d'ici la fin de l'exercice.

Programmes de formation et de perfectionnement : De multiples initiatives de formation et de perfectionnement pour les agents et les surintendants ont été lancées depuis , près de 500 personnes ayant participé à plus de 100 séances. L'ASFC a également lancé un groupe de travail chargé d'examiner le processus d'invitation des employés à participer à des formations complémentaires, ainsi qu'une nouvelle approche qui aide les agents des services frontaliers étudiants à décrocher un emploi dans la région où ils travaillaient auparavant.

Investissements clés

Prendre des mesures contre les armes à feu et les gangs de rue

Le gouvernement a annoncé 51,5 millions de dollars sur 5 ans pour l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), ainsi qu'un financement continu de 7,5 millions de dollars.
[Remarque : L'ASFC a reçu 92,8 millions de dollars sur 7 ans, ainsi qu'un financement continu de 7,5 millions de dollars, selon la comptabilité de trésorerie.]

Objectif : Une approche à plusieurs volets pour lutter contre les activités liées aux armes à feu et aux gangs de rue au Canada permettra de réunir les efforts fédéraux, provinciaux et territoriaux visant à soutenir les initiatives de prévention et d'exécution de la loi dans les collectivités, de renforcer l'expertise et les ressources fédérales uniques et d'en tirer parti pour améliorer la collecte de renseignement sur le trafic illégal d'armes à feu, ainsi que d'investir dans la sécurité frontalière pour intercepter les marchandises illicites, y compris les armes à feu et les drogues.

Initiative 1: Armes illicites dans les installations postales

Montant : 10,9 millions de dollars sur 7 ans et un financement continu de 1,2 millions de dollars

Résultats atteints :

  • Six nouvelles machines à rayons X ont été achetées et cinq ont été déployées dans [Caviardé] installations [Caviardé] de traitement des envois postaux.
  • L'investissement dans la technologie à rayons X à double vue permet à l'Agence de traiter tout le courrier de manière uniforme, efficace et non intrusive.
  • [Caviardé]

Initiative 2: Équipes de chiens détecteurs

Montant : 16,7 millions de dollars sur 7 ans et un financement continu de 1,2 millions de dollars

Résultats atteints :

  • Des équipes de chiens détecteurs chargées de détecter les drogues et les armes à feu ont été formées et déployées. En 2019 à 2020, les équipes de chiens détecteurs chargées de détecter les drogues et les armes à feu de l'ASFC ont contribué à la saisie de 74 armes à feu, 42 chargeurs et 22 armes prohibées. Même avec beaucoup moins de passagers à la suite de la fermeture des frontières en raison de la COVID-19 en 2020 à 2021, les chiens de l'ASFC ont participé à la saisie de 72 armes à feu, 110 chargeurs et 6 armes prohibées. Ce n'est qu'une partie des efforts qui ont permis à l'ASFC de saisir plus de 1 000 armes à feu l'an dernier.
  • Les équipes sont toujours pleinement opérationnelles et fonctionnent comme prévu.
  • Les cinq équipes de chiens détecteurs formées à la détection d'armes à feu continueront de travailler à certains points d'entrée.

Initiative 3: Construction et entretien d'une installation toutes saisons

Montant : 16,7 millions de dollars sur 7 ans et un financement continu de 1,2 millions de dollars

Résultats atteints :

  • L'installation toutes saisons est actuellement dans la phase finale de sa construction et devrait être terminée au printemps 2022.
  • Lorsqu'elle sera opérationnelle, l'installation fournira un centre de dressage ouvert toute l'année, avec un parcours d'agilité et des simulations d'aéroports pour les équipes cynophiles.

Initiative 4: [Caviardé]

Montant : [Caviardé]

Résultats atteints : [Caviardé]

Initiative 5: Formation sur les techniques avancées de dissimulation de véhicules

Montant : 0,6 millions de dollars sur 7 ans et un financement continu de 0,2 millions de dollars

Résultats atteints :

  • Financement continu du personnel, des opérations et de l'entretien du nouveau produit national de formation pour la formation au repérage et à l'interception des armes à feu criminelles et des armes pour les agents de l'ASFC.
  • La formation des agents a été temporairement interrompue en raison des protocoles liés à la COVID-19, mais devrait se poursuivre au printemps 2022.

Initiative 6: Sûreté du fret aérien

Montant : 55,9 millions de dollars sur 7 ans et un financement continu de 4,1 millions de dollars

Résultats atteints :

  • Accroître le recours à la technologie à rayons X portative et pour palettes et déploiement de camions opérationnels de matériel d'examen tactique (COMET) dans le mode aérien à certains grands aéroports.
  • Actuellement, tous les équipements à rayons X portatifs et postaux ont été achetés et sont opérationnels. Les 14 COMET ainsi que les trousses d'outils de technologie de détection ont tous été achetés et sont opérationnels.
  • L'ASFC est en train de trouver un fournisseur par l'intermédiaire d'un processus de demande de proposition pour l'achat d'équipement d'imagerie à grande échelle pour palettes qui sera mis en œuvre dans les aéroports.

À noter, le Programme canadien des armes à feu de la GRC transfère également 1,7 millions de dollars par année à l'ASFC pour couvrir les coûts supplémentaires engagés pour appliquer les dispositions de l'article 35 de la Loi sur les armes à feu.

Budget 2021

Financement total de l'ASFC : 35,7 millions de dollars sur 5 ans, ainsi qu'un financement continu de 6,8 millions de dollars

Objectif : Aider à protéger les Canadiens de la violence armée et à lutter contre la contrebande et le trafic d'armes à feu. Le financement de l'ASFC contribuerait à renforcer les capacités de renseignement, d'enquête et d'échange d'information.

Initiative 1: [Caviardé]

Montant : [Caviardé]

Résultats prévus : [Caviardé]

Initiative 2: [Caviardé]

Montant : [Caviardé]

Résultats prévus : [Caviardé]

Initiative 3: [Caviardé]

Montant : [Caviardé]

Résultats prévus : [Caviardé]

Initiative 4: [Caviardé]

Montant : [Caviardé]

Résultats prévus : [Caviardé]

Initiative 5: [Caviardé]

Montant : [Caviardé]

Résultats prévus : [Caviardé]

Statistiques clés : Saisies, assistances et enquêtes, inspections dans tous les modes

Saisies d'armes à feu : Statistiques

Saisies d'armes à feu : En raison des restrictions de voyage imposées en réponse à la pandémie de COVID-19, le nombre de voyageurs a diminué, ce qui a entraîné une diminution connexe des saisies d'armes à feu et, par conséquent, une diminution du nombre de poursuites criminelles. Le nombre moyen de saisies par année de 2016 à 2020 s'élève à 436, pour 656 articles. En 2021, il y a eu 407 saisies et 1 121 articles ont été saisis.

  • Saisies d'armes à feu en 2021 : 407 saisies, 1 121 articles
  • Nombre total de saisies en 2020 : 291 saisies, 495 articles
  • Nombre moyen de saisies par année (de 2016 à 2020) : 436 saisies, 656 articles
Saisies d'armes à feu (selon la province)
Province 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Total
Alberta 37 28 18 25 9 32 149
Colombie-Britannique 153 141 110 105 82 88 679
Manitoba 16 11 7 12 8 7 61
Nouveau-Brunswick 20 18 15 15 3 8 79
Terre-Neuve-et-Labrador - - - 1 1 1 3
Nouvelle-Écosse 1 - 1 - - - 2
Ontario 215 209 241 261 153 233 1 312
Québec 32 32 35 27 14 20 160
Saskatchewan 17 20 21 21 17 13 109
Yukon 5 8 5 4 4 5 31
Total 496 467 453 471 291 407 2 585

Source: Système intégré d'exécution des douanes (SIED);

Saisies d'armes à feu à autorisation restreinte et prohibées
Type d'armes à feu 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Arme à feu historique 4 5 10 1 6 12
Pistolet d'assaut - - 1 1 1 -
Carabine entièrement automatique - - - - 3 13
Pistolet entièrement automatique - 3 5 2 1 4
Fusil entièrement automatique - 1 - 2 2 2
Arme de poing 259 288 380 385 187 447
Revolver 105 100 88 93 114 50
Fusil 74 68 87 76 56 49
Fusil à canon scié 1 - - - - -
Fusil de chasse à canon scié 1 1 1 2 2 -
Carabine semi-automatique 5 16 2 6 13 3
Pistolet semi-automatique 125 112 96 103 58 140
Fusil semi-automatique 10 10 16 16 12 18
Fusil de chasse 38 46 20 27 27 30
SSS-1 Stinger - - 1 - - -
Autres - 88 2 2 13 353
Nombre total d'armes à feu saisies 622 738 709 716 495 1 121
Nombre total de saisies d'armes à feu 496 467 453 471 291 407

Remarques :

  • Le nombre total de saisies peut être influencé par des opérations majeures ou des saisies importantes.
  • Le nombre de saisies inclut les erreurs de trajet de citoyens américains qui possèdent légalement des armes à feu aux États-Unis et qui n'avaient pas l'intention d'entrer au Canada.

Source: SIED; le

Filière des saisies d'armes à feu
(Comprend les armes à feu à autorisation restreinte, sans restriction et prohibées)
Année [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] Total
2016 492 0 0 4 496
2017 459 1 3 4 467
2018 438 0 8 7 453
2019 457 0 6 8 471
2020 266 3 7 15 291
2021 338 8 44 17 407
Total 2 451 12 68 56 2 587

Source: SIED; le

Enquêtes criminelles

Depuis le , l'Agence a ouvert 132 enquêtes criminelles sur des questions liées aux armes à feu. De nombreuses enquêtes sont en cours ou des accusations sont toujours en instance devant les tribunaux; l'ASFC a toutefois porté des accusations dans 54 cas concernant des armes à feu. Au cours de cette même période, les tribunaux ont prononcé des condamnations pour culpabilité dans 30 affaires.

Du au , l'ASFC a ouvert cinq enquêtes criminelles dans la région du Québec. Ces chiffres comprennent les cas où l'ASFC a joué un rôle d'enquête important et ne comprennent pas les cas où l'ASFC aurait renvoyé l'affaire ou l'information à des partenaires des services de police qui auraient pu donner lieu à des enquêtes subséquentes menées par ces organismes.

  Du au
Du au
Du au
Nombre de dossiers d'enquête criminelle sur les armes à feu ouverts 63 53 16
Nombre de dossiers liés aux armes à feu pour lesquels des accusations ont été portées 25 29 0
Nombre de poursuites fructueuses
(affaires où une condamnation a été prononcée à ce jour)
14 16 0
Remarque : La période de référence comprend les périodes depuis la , lorsque les protocoles liés à la COVID-19 ont été mis en place à l'ASFC et que des limites ont été imposées à la capacité de la Division des enquêtes criminelles de mener des activités d'enquête.

Du au , la Division des enquêtes criminelles a ouvert un total de 755 dossiers concernant des armes à feu. La Division des enquêtes criminelles a pris des mesures supplémentaires dans 437 de ces dossiers (58 %), soit en ouvrant un projet connexe ou un dossier criminel ou en renvoyant le dossier à l'un de nos partenaires.

Assistances

Du au , la Division des enquêtes criminelles a ouvert un total de 66 dossiers d'assistance concernant des armes à feu. En raison des limites du système, il n'est pas possible à l'heure actuelle de fournir des renseignements supplémentaires sur le partenaire interne ou externe exact à qui la Division des enquêtes criminelles a fourni une assistance.

Examen des expéditions commerciales selon le mode
En 2021, l'ASFC a effectué plus de 220 000 examens de marchandises commerciales
Année [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] Total
2016 [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] 159 165
2017 [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] 173 864
2018 [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] 173 969
2019 [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] 183 907
2020 [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] 196 206
2021 [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] 221 265
Total [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] [Caviardé] 3 688

Source : Système de soutien de la mainlevée accélérée des expéditions commerciales (observation des programmes commerciaux), Système d'information préalable sur les expéditions commerciales (système TITAN) [santé, sûreté et sécurité); le

Questions et réponses

A) Questions soulevées au Parlement

1) Je vous remercie, Monsieur le Président. Je remercie tous les témoins d'être avec nous aujourd'hui. Au cours de la journée, nous avons entendu des propos à l'américaine, dignes de la NRA, voulant que les armes à feu ne tuent pas les gens et que le problème se trouve plutôt à la frontière. Je me demande, Madame la Commissaire et Monsieur Ossowski, si vous pouvez nous dire ce que vous pensez d'un certain nombre de points. D'abord, comment devrions-nous aborder toute la question des raisons pour lesquelles le Canadien moyen aurait besoin d'une arme à feu ou d'une arme de poing chez lui, dans le Grand Vancouver ou à Montréal? J'aimerais vous entendre à ce sujet. Madame la Commissaire, vous pourriez peut-être aussi nous en dire un peu plus sur les armes à feu qui sont détournées au pays. Vous pourriez prendre une minute pour nous parler de cet aspect. Monsieur Ossowski, vous pourriez aussi nous donner votre opinion sur la question afin que nous saisissions mieux la situation.

Je vous remercie, Monsieur le Président. Comme la commissaire y a fait allusion, nous sommes évidemment responsables de la lutte contre la contrebande aux points d'entrée. Nous considérons la question comme un continuum : il y a avant le passage à la frontière, à la frontière et après le passage à la frontière. Avant le passage à la frontière, si nous recevons des renseignements sur l'arrivée de marchandises de contrebande, nous pouvons bien sûr empêcher le moyen de transport d'entrer au pays. À la frontière, c'est évidemment l'endroit où nous effectuons la majorité de nos saisies.

Je pense que vous avez des données sur le taux de saisie et les investissements qui ont été faits. Nous avons dû intensifier nos efforts. À mon avis, nous nous concentrons maintenant sur la surveillance des réseaux criminels et des routes utilisées pour le trafic. Nous faisons ainsi tout pour empêcher l'entrée des armes à feu illégales en perturbant ces voies d'approvisionnement. Le groupe de travail transfrontalier que nous dirigeons, avec le soutien de la GRC, jouera un rôle essentiel dans la réalisation de cet objectif, en regroupant l'information que détiennent les services de police locaux ainsi que nos partenaires aux États-Unis.

[Caviardé] Oui, il y a eu des investissements pour l'acquisition de chiens et de technologies qui se sont révélés extrêmement utiles, mais ce que nous voulons vraiment, c'est agir en amont et perturber ces réseaux afin d'empêcher l'entrée des armes à feu illégales.

2) Merci. Je vais maintenant m'adresser à Monsieur Ossowski. J'ai devant moi un extrait d'article paru dans le journal 24 heures le 2 décembre dernier, dans lequel Mark Webber, président national du Syndicat des douanes et de l'immigration, propose d'élargir le mandat des douaniers. Selon lui, cela pourrait être une solution pour contrôler les armes à feu aux frontières et il est dommage que les agents ne puissent pas patrouiller avec la GRC entre les postes frontaliers, car ils possèdent l'expertise nécessaire pour le faire et pourraient assister la GRC, par exemple avec les chiens détecteurs, les agents de renseignements, les méthodes pour lutter contre la dissimulation d'armes. Toutes ces formes d'expertise sont accessibles, mais elles pourraient être mieux utilisées. J'aimerais vous entendre sur le sujet. Croyez-vous qu'il serait possible d'élargir le mandat des agents? Devrions‑nous demander au gouvernement de le faire?

Merci de la question, Monsieur le Président. Le problème des armes à feu illégales à la frontière est une responsabilité que nous partageons avec la GRC. Il est vrai que notre mandat couvre les points d'entrée et que celui de la GRC porte sur le territoire entre ces points, mais nos équipes travaillent en étroite collaboration. J'insisterai simplement sur ce que vous avez dit sur l'échange des renseignements et la compréhension du fonctionnement des réseaux.

Je suis convaincu que c'est ainsi que nous tirerons le meilleur parti et les meilleurs résultats de nos efforts collectifs.

Le budget de 2021 prévoit des investissements pour l'embauche de nouveaux analystes et agents du renseignement d'enquête, et nous utiliserons ces agents pour travailler avec la GRC afin de perturber davantage la contrebande à la frontière. Merci.

3) Je vous en saurais gré. Merci. Enfin, Monsieur le Président, je vais me tourner vers l'Agence des services frontaliers du Canada pour la dernière minute de temps de parole qu'il me reste. Nous partageons la plus longue frontière non défendue au monde avec nos voisins des États-Unis. De grandes parties de cette frontière se trouvent dans des espaces naturels inhabités. Avons-nous relevé des tendances en matière de contrebande d'armes à feu? Des éléments criminels tentent-ils de tirer parti de ces régions où il y a peu de surveillance? Quelles mesures le gouvernement du Canada prend‑il pour corriger ces lacunes possibles dans la surveillance que nous exerçons?

Merci de la question. Comme je l'ai dit dans une réponse précédente, la GRC est responsable d'effectuer des patrouilles à la frontière, entre les points d'entrée. Cependant, nous collaborons avec la GRC qui nous indique ce qu'elle a pu voir pour donner suite aux renseignements recueillis et pour comprendre ces modèles et ces itinéraires ainsi que toutes les activités du crime organisé qui pourraient faire partie de ce problème. Madame Lucki pourrait peut-être mieux répondre à la question.

4) Merci, Madame la Commissaire. J'aimerais poser une question similaire à l'ASFC. Nous savons que les protocoles liés à la COVID sont très importants. Nous croyons comprendre qu'ils exercent des pressions colossales à la frontière sur nos agents frontaliers qui sont déjà trop peu nombreux et sur nos budgets déjà limités. Pouvez-vous décrire ce que changeraient un milliard de dollars supplémentaires si la somme servait à lutter contre la contrebande d'armes et le trafic de stupéfiants?

Merci de la question, Monsieur le Président. Écoutez, nous avons reçu des investissements considérables au cours des dernières années, et ma priorité actuelle est de mettre ces investissements à l'œuvre. Comme je l'ai dit plus tôt, je crois fermement que les efforts axés sur les renseignements que nous déployons avec nos voisins du Sud – que ce soit avec le Service américain des douanes et de la protection à la frontière, le Bureau américain de l'alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs ou les services de police locaux – vont entraîner les plus grandes retombées. Nous allons continuer à entretenir ces liens, approfondir notre connaissance de la situation et faire de notre mieux pour neutraliser les réseaux qui font de la contrebande.

5) Merci beaucoup. Dites-vous que vous n'accepteriez pas un milliard de dollars supplémentaires pour mettre fin à la contrebande d'armes et au trafic de stupéfiants?

J'accepterais cette somme. La mise en œuvre d'initiatives prend du temps. Je crois qu'il faudrait s'assurer que l'argent soit versé au bon endroit.

6) Même les douaniers nous le disent. Je cite le président de leur syndicat : « Que ce soit par exemple nos chiens détecteurs, nos agents de renseignements, nos méthodes pour lutter contre la dissimulation des armes, etc., toutes ces expertises ne sont pas utilisées entre les postes-frontière. » Il y a des moyens, des solutions qui existent. De l'expertise pourrait être sollicitée et mieux utilisée. Quand le ministre va-t-il le faire et resserrer le contrôle aux frontières?

L'ASFC est responsable de l'application des lois canadiennes aux points d'entrée désignés au Canada; l'interdiction des armes à feu et des pièces d'armes à feu non déclarées ou importées illégalement, ainsi que d'autres armes, est une priorité de l'Agence.

Tel qu'il est indiqué dans la stratégie de l'ASFC en matière d'armes à feu, la menace est complexe et doit être contrée au moyen d'une approche intégrée avec les services de police et d'autres partenaires d'application de la loi, au pays comme à l'étranger.

L'Agence mène régulièrement des enquêtes conjointes avec des services de police partenaires, dont la GRC et la police provinciale, comme la Sûreté du Québec et la Police provinciale de l'Ontario, ainsi qu'avec les autorités policières locales pour lutter contre la contrebande d'armes à feu.

Nous échangeons régulièrement des renseignements pertinents sur les questions frontalières et de sécurité nationale, selon des paramètres juridiques stricts, avec des partenaires locaux, nationaux et internationaux d'exécution de la loi et d'autres ministères du Canada, en plus de collaborer étroitement avec eux, afin d'assurer la santé et la sécurité de toutes nos collectivités.

Les agents des services frontaliers sont soutenus par le renseignement et ont reçu une formation sur les techniques d'examen et d'enquête. Ils se tiennent au courant des tendances mondiales actuelles pour comprendre les indicateurs de risque.

Grâce à des enquêtes de suivi souvent menées à la suite d'interceptions initiales à la frontière, nos agents d'exécution de la loi du Québec et de partout au pays ont retiré un grand nombre d'armes à feu et d'autres armes de nos collectivités et ont amené de nombreuses personnes devant les tribunaux afin qu'elles fassent face à des accusations criminelles en vertu du Code criminel et de la Loi sur les douanes.

7) Le ministre ne peut pas nous dire que son gouvernement fait tout pour lutter contre le trafic des armes aux frontières, tout comme je n'ai jamais affirmé qu'il ne fait rien. Son gouvernement doit en faire plus, c'est cela, la réalité. Il peut compter sur notre soutien, car ce n'est pas une question de partisanerie, c'est une question de sécurité publique. Qu'est‑ce qui l'empêche de saisir notre proposition et de créer une escouade mixte de lutte contre le trafic des armes aux frontières?

S'il y a une initiative provinciale ou territoriale ayant un angle frontalier, l'ASFC examinera certainement la façon dont elle peut participer et contribuer.

L'ASFC fait déjà partie d'au moins 13 opérations policières conjointes aux niveaux municipal et provincial directement liés aux armes à feu et aux armes, et d'autres groupes de travail qui portent sur le crime organisé et la contrebande en général. L'ASFC participe pleinement à l'opération Centaure, une initiative du gouvernement du Québec qui comprend de nombreux autres partenaires d'exécution de la loi.

Dans la région du Québec, l'ASFC a notamment formé une équipe intégrée d'exécution de la loi sur le trafic d'armes composée de membres du personnel du renseignement et des enquêtes criminelles de l'ASFC pour lutter contre la contrebande d'armes au Canada.

Dans la région du Québec, l'ASFC travaille en étroite collaboration avec divers partenaires d'exécution de la loi de la province, comme l'Unité des armes à feu et des gangs de la Sûreté du Québec, afin d'approfondir les enquêtes sur les mouvements transfrontaliers illégaux d'armes à feu. Bon nombre de ces cas font toujours l'objet d'une enquête active de la part de l'ASFC et des organismes d'exécution de la loi partenaires.

8) Monsieur le Président, la mairesse de Montréal a rencontré le premier ministre ce matin. Encore une fois, elle l'a imploré de resserrer les frontières contre le trafic d'armes à feu. Cela nous rappelle que ce n'est pas la première fois que Valérie Plante demande au premier ministre de fermer les frontières. La dernière fois, c'était pour empêcher la COVID-19 d'entrer au Québec. Finalement, c'est elle‑même qui a dû déployer des ressources de la Ville de Montréal dans les aéroports pour faire le travail de prévention du fédéral.

La lutte contre le trafic d'armes aux frontières, c'est ce que le fédéral peut faire de plus important. Les armes qui servent dans les tragédies qui affligent Montréal sont illégales. On n'a déjà pas le droit de les posséder ni évidemment de les vendre et, pourtant, elles sont là dans nos quartiers. Montréal et le Québec ont beau déployer toutes les ressources imaginables, si le fédéral ne fait pas sa part, les armes vont continuer de circuler dans nos rues. Est-ce que le gouvernement peut enfin s'engager à tout mettre en œuvre aux frontières pour contrer le trafic d'armes?

Lorsque les dirigeants du Canada et des États-Unis se sont réunis pour la dernière fois en et ont dévoilé la Feuille de route pour un partenariat renouvelé États-Unis–Canada, les deux pays se sont engagés à rétablir le Forum sur la criminalité transfrontalière afin de relever des défis comme le mouvement illégal transfrontalier d'armes à feu.

À l'appui de cet objectif commun, le Canada et les États-Unis ont formé le Groupe de travail canado-américain sur le passage transfrontalier d'armes à feu. Le mandat de ce groupe de travail est de lutter contre le mouvement illégal d'armes à feu par le biais de voyages et d'échanges commerciaux transfrontaliers, tout en veillant à ce que la circulation des travailleurs et des biens essentiels se poursuive sans entrave.

En 2021, le Bureau national du renseignement sur les armes à feu de l'ASFC a été créé. Ce bureau réunit tous les partenaires de l'ASFC qui travaillent à la lutte contre la contrebande d'armes à feu afin de dresser un portrait en temps réel de la menace des armes à feu illicites au Canada et de leurs déplacements à l'étranger.

De plus, le Centre national de ciblage de l'ASFC continue de travailler en étroite collaboration avec les bureaux de l'ASFC de partout au pays ainsi qu'avec ses partenaires du Groupe des cinq (B5) pour déceler les armes à feu et les pièces prohibées connexes destinées au Canada.

9) Québec et la mairesse de Montréal ont demandé au gouvernement fédéral de resserrer les frontières contre le trafic d'armes à feu. Monsieur le Président, je cite la ministre de la Sécurité publique du Québec : « Les armes, elles n'arrivent pas par magie au Québec, elles arrivent par les frontières, qui sont sous la responsabilité du gouvernement fédéral. »

La circulation illicite d'armes à feu de part et d'autre de la frontière est une responsabilité partagée entre les partenaires fédéraux chargés de l'exécution de la loi des deux côtés de la frontière. Bien que l'ASFC soit responsable de l'exécution de la loi aux points d'entrée et que la GRC ait le mandat d'appliquer la loi le long du reste de la frontière, nos équipes travaillent en étroite collaboration pour reconnaître, interdire et poursuivre les personnes impliquées dans la contrebande d'armes à feu. Souvent, les infractions liées aux armes à feu en vertu de la Loi sur les douanes constituent également des infractions au Code criminel et relèveraient donc de la compétence de la GRC.

L'ASFC n'a pas à proprement parler le mandat d'enquêter sur le crime organisé ou les activités des gangs, sauf en ce qui concerne l'application de la Loi sur les douanes et de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés. Étant donné qu'une proportion importante des activités impliquant des armes à feu utilisées à des fins criminelles est liée au crime organisé ou à des gangs, l'ASFC doit maintenir et continuer d'accroître ses connaissances et sa compréhension de ce type de criminalité grâce à la collecte, à l'analyse, à la formation et aux partenariats en matière de renseignement.

Afin de comprendre la menace globale et de veiller à ce que l'ASFC dispose des éléments dont elle a besoin pour détecter, réprimer et interdire les activités de contrebande d'armes à feu et exécuter la loi, elle doit également s'assurer de collaborer avec ses divers partenaires d'exécution de la loi pour échanger des renseignements, dresser un portrait de la menace commune et mener des opérations conjointes, au besoin.

B) Questions soulevées dans le contexte des médias [responsable : Communications]

1) Comment l'ASFC trouve-t-elle des armes à feu prohibées ou à autorisation restreinte?

L'ASFC utilise des données et des renseignements pour déterminer les tendances, les méthodes, les voies de contrebande et les entités potentielles impliquées dans des activités illicites. Cela peut se produire à n'importe quel moment du continuum des voyages et des échanges commerciaux, y compris les mesures d'exécution prises avant le passage à la frontière (en collaboration avec des partenaires internationaux), à la frontière ou après le passage à la frontière (en collaboration avec les organismes locaux d'exécution de la loi).

Face aux contrebandiers qui utilisent des méthodes de dissimulation de plus en plus perfectionnées pour tenter de passer en contrebande des produits illégaux et prohibés au Canada, l'ASFC utilise de nombreux outils et techniques pour endiguer la circulation de ces produits. Guidés par le renseignement, nos agents sont également assistés par des outils de détection de la contrebande, comme des appareils portatifs, des appareils à rayons X à petite et à grande échelle, des chiens détecteurs, une formation, une expertise et des connaissances spécialisées pour détecter la contrebande et les marchandises prohibées ou à autorisation restreinte, leur permettant d'être toujours à l'affût des marchandises dangereuses.

L'ASFC contrôle les marchandises qui entrent au Canada, et examine de près celles qui peuvent constituer une menace pour la sécurité de la population canadienne. Les agents des services frontaliers sont très bien formés en ce qui concerne les techniques d'examen pour analyser le risque et empêcher les marchandises prohibées d'entrer au Canada. Les agents cherchent les signes de supercherie et utilisent des renseignements ainsi que la méthode de gestion des risques pour déterminer quelles marchandises doivent être inspectées plus attentivement.

2) Comment l'ASFC surveille-t-elle la circulation d'armes à feu?

En 2021, le Bureau national du renseignement sur les armes à feu de l'ASFC a été créé. Ce bureau réunit tous les partenaires de l'ASFC qui travaillent à la lutte contre la contrebande d'armes à feu afin de dresser un portrait en temps réel de la menace des armes à feu illicites au Canada et de leurs déplacements à l'étranger. En organisant des conférences téléphoniques à l'échelle nationale et en coordonnant l'information et le renseignement, le bureau réunira le renseignement, l'exécution de la loi en matière d'immigration, les enquêteurs criminels, le ciblage, le filtrage de sécurité, les liaisons internationales, les opérations au point d'entrée, les politiques et programmes pour les voyageurs et le secteur commercial, en mettant collectivement l'accent sur les armes à feu.

Le Centre national de ciblage de l'ASFC continue de travailler en étroite collaboration avec les bureaux de l'ASFC de partout au pays ainsi qu'avec ses partenaires du Groupe des cinq (B5) pour déceler les armes à feu et les pièces prohibées connexes destinées au Canada.

3) De quelle façon l'ASFC mobilise-t-elle les intervenants américains pour s'attaquer au mouvement des armes à feu des deux côtés de la frontière commune?

En 2021, le Canada et les États-Unis ont formé le Groupe de travail canado américain sur le passage transfrontalier des armes à feu, dirigé par l'ASFC. Le mandat de ce groupe de travail est de lutter contre le mouvement illégal d'armes à feu par le biais de voyages et d'échanges transfrontaliers, tout en veillant à ce que la circulation des travailleurs et des biens essentiels se poursuive sans entrave. Il permettra d'assurer la mobilisation des partenaires chargés de l'exécution de la loi des deux côtés de la frontière. Le groupe de travail réunit à sa table des partenaires canadiens et américains, dont le US Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives, le US Homeland Security Investigations, le US Customs and Border Protection, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et divers corps policiers canadiens. Au Canada, le groupe de travail est dirigé par l'ASFC et appuyé par la GRC.

C) Questions propres à un sujet [responsable : BPR avec l'Unité d'analyse des renseignements concernant les voyageurs]

1) Les agents des services frontaliers (ASF) du pont Blue Water exercent actuellement leur droit de refuser de travailler dans des conditions dangereuses. Pouvez-vous dire avec certitude aux Canadiens que la frontière demeure sécuritaire et que des armes à feu illégales demeurent saisies malgré le refus de travailler?

L'ASFC reconnaît le droit d'un travailleur d'exercer son refus de travailler en vertu du Code canadien du travail.

L'ASFC surveille toujours les changements dans la demande de services et ajuste sa position opérationnelle à la frontière en conséquence.

Nous veillerons toujours à ce que les ressources soient suffisantes pour maintenir la sécurité de notre frontière et à ce qu'elle demeure ouverte aux voyageurs et aux marchandises légitimes.

Nous sommes convaincus que les ASF continueront de s'acquitter de leurs fonctions avec le plus haut degré d'intégrité et de professionnalisme.

2) Je vois qu'il y a une augmentation des armes saisies d'une année à l'autre. Qu'en pensez-vous? Selon vous, s'agit-il d'une augmentation des activités criminelles à la frontière? Ou est-ce que dû au fait que vous êtes meilleurs à les détecter?

En raison des restrictions de voyage imposées en réponse à la pandémie de COVID-19, le nombre de voyageurs a diminué, ce qui a entraîné une diminution connexe des saisies d'armes à feu et, par conséquent, une diminution du nombre de poursuites criminelles. Les saisies annuelles moyennes de 2016 à 2020 s'élèvent à 436, pour 656 articles. En 2021, il y a eu 407 saisies et 1 121 articles ont été saisis.

Les armes à feu et les armes diffèrent des stupéfiants. L'approvisionnement en stupéfiants illicites par les réseaux criminels est fréquent, car ces produits ne peuvent être utilisés qu'une seule fois. Toutefois, les armes à feu et autres armes peuvent être utilisées à de multiples reprises et sur une longue période.

Par conséquent, il n'y a pas de corrélation facile entre les armes à feu et les armes saisies à la frontière et les armes à feu ou les armes qui proviennent de l'extérieur du Canada et qui ont été utilisées lors de la perpétration d'un crime récent.

Ce qui est important, cependant, c'est que nous continuions à travailler avec nos partenaires pour comprendre quelles armes ont été utilisées dans le cadre d'activités criminelles, et que nous tirions des leçons de ces enquêtes pour empêcher toute autre arme illicite d'entrer dans le pays.

3) L'ASFC est-elle disposée à collaborer avec les provinces et les territoires pour lutter contre la contrebande d'armes à feu?

Absolument. L'ASFC fait déjà partie d'au moins 13 opérations policières conjointes aux niveaux municipal et provincial directement liés aux armes à feu et aux armes, et d'autres groupes de travail qui portent sur le crime organisé et la contrebande en général.

S'il y a une initiative provinciale ou territoriale ayant un angle frontalier, l'ASFC examinera certainement la façon dont elle peut participer et apporter sa contribution.

Le Groupe de travail sur le passage transfrontalier d'armes à feu a signé un protocole d'entente à l'échelle nationale avec des organismes fédéraux du Canada et des États-Unis. Le travail qu'il accomplit est destiné à faciliter les opérations et les enquêtes locales par la collaboration, l'élimination des obstacles et la détermination des lacunes.

[Caviardé]

[Caviardé]

4) Que fait l'ASFC pour déterminer l'origine des armes à feu?

L'ASFC participe déjà à quelques initiatives visant à retracer l'origine des armes à feu saisies par l'ASFC. En Ontario, par exemple, l'ASFC fait partie de l'Unité provinciale de contrôle des armes de la Police provinciale de l'Ontario depuis des années, qui travaille directement avec le Bureau of Alcohol, Tobacco and Firearms (ATF) des États-Unis pour déterminer l'origine des armes à feu. Dans l'Ouest canadien, nos régions travaillent en étroite collaboration avec la GRC dans le cadre des efforts de retraçage.

Nous venons également de lancer une initiative par l'entremise du Bureau national du renseignement sur les armes à feu de l'ASFC afin de nous assurer que toutes les armes à feu saisies par l'ASFC dans l'ensemble du pays sont retracées et que les données sont utilisées dans notre analyse. Nous en sommes aux premières étapes de cette initiative, mais nous avons déjà entamé des discussions avec les bons partenaires.

[Caviardé]

5) Que fait l'ASFC pour lutter contre la contrebande d'armes à feu entre les points d'entrée?

La circulation illicite d'armes à feu de part et d'autre de la frontière est une responsabilité partagée entre les partenaires fédéraux chargés de l'exécution de la loi des deux côtés de la frontière. Bien que l'ASFC soit responsable de l'exécution de la loi aux points d'entrée et que la GRC ait le mandat d'appliquer la loi le long du reste de la frontière, nos équipes travaillent en étroite collaboration pour reconnaître, interdire et poursuivre les personnes impliquées dans la contrebande d'armes à feu. Souvent, les infractions liées aux armes à feu en vertu de la Loi sur les douanes constituent également des infractions au Code criminel et relèveraient donc de la compétence de la GRC.

L'ASFC n'a pas à proprement parler le mandat d'enquêter sur le crime organisé ou les activités des gangs, sauf en ce qui concerne l'application de la Loi sur les douanes et de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés. Étant donné qu'une proportion importante des activités impliquant des armes à feu utilisées à des fins criminelles est liée au crime organisé ou à des gangs, l'ASFC doit maintenir et continuer d'accroître ses connaissances et sa compréhension de ce type de criminalité grâce à la collecte, à l'analyse, à la formation et aux partenariats en matière de renseignement.

Afin de comprendre la menace globale et de veiller à ce que l'ASFC dispose des éléments dont elle a besoin pour détecter, réprimer et interdire les activités de contrebande d'armes à feu et exécuter la loi, elle doit également s'assurer de collaborer avec ses divers partenaires d'exécution de la loi pour échanger des renseignements, dresser un portrait de la menace commune et mener des opérations conjointes, au besoin.

6) En 2018, l'ASFC a reçu des millions de dollars dans le cadre de l'initiative sur les armes à feu et les gangs. Des fonds reçus, combien ont été affectés à l'augmentation des niveaux de dotation, notamment des agents de première ligne?

Sur l'ensemble des fonds reçus, 3,6 millions de dollars ont été attribués pour ajouter 23 équivalents temps plein formés, sur deux ans. En 2021 à 2022, 13 agents ont été ajoutés à l'effectif de l'Agence, et 10 autres agents sont prévus pour 2022 à 2023.

Ces fonds ont déjà permis d'offrir une formation spécialisée à cinq équipes de chiens détecteurs supplémentaires qui ont été déployées dans le cadre des opérations de première ligne en . Ces équipes demeurent en service et contribuent aux efforts de l'ASFC pour réprimer les armes à feu et les drogues à la frontière.

En outre, un cours national de formation à l'intention des agents de l'ASFC sur les techniques de dissimulation des armes à feu et des armes dans les véhicules a été lancé, puis temporairement interrompu en raison des protocoles liés à la COVID-19, mais devrait reprendre au printemps 2022.

7) Il y a une augmentation de la violence armée dans tout le pays. Dites-moi, combien de ces armes utilisées pour commettre des crimes vous ont échappé quand elles ont traversé notre frontière?

Je vais laisser mes collègues de la GRC vous fournir de l'information sur les enquêtes sur les armes à feu au pays.

Ce que je peux dire, cependant, c'est que nous travaillons en étroite collaboration avec les services de police partenaires de partout au pays pour obtenir les renseignements et les données sur les saisies nationales afin de les utiliser pour connaître les itinéraires, les méthodes et les lacunes ou vulnérabilités à la frontière, si une arme à feu venait de l'extérieur du Canada.

Nous nous en servons ensuite pour lutter contre le crime organisé qui exploite la frontière, en relevant les nouvelles tendances. Une tendance concerne particulièrement les répliques d'armes à feu. La Police provinciale de l'Ontario a signalé avoir trouvé des répliques d'armes à feu qui ont été converties en armes à feu réelles pendant l'exécution de mandats pour actes criminels.

Depuis , l'ASFC a saisi près de 4 000 répliques d'armes à feu par l'entremise de son équipe d'interception des armes à feu dans la région du Grand Toronto.

[Caviardé]

8) Le président du Syndicat des douanes et de l'immigration a-t-il relevé des lacunes dans les inspections réalisées dans le mode ferroviaire? Pourquoi l'ASFC n'inspecte-t-elle pas les trains entrants?

L'ASFC utilise l'information préalable sur les expéditions commerciales (IPEC) dans tous les modes de transport pour évaluer les risques associés aux moyens de transport commerciaux et au fret à destination du Canada. L'ASFC utilise une approche globale pour s'assurer que tous les transporteurs, y compris les transporteurs ferroviaires, respectent toutes les exigences lorsqu'ils soumettent des données de l'IPEC.

L'ASFC contrôle les marchandises qui entrent au Canada, et examine de près celles qui peuvent constituer une menace pour la sécurité de la population canadienne.

Pour déterminer quelles marchandises pourraient nécessiter une inspection plus approfondie, les agents de l'ASFC cherchent des indices de tromperie et utilisent le renseignement ainsi qu'une approche de gestion des risques.

Les agents de l'ASFC sont très bien formés en ce qui concerne les techniques d'examen pour analyser le risque et empêcher les marchandises prohibées d'entrer au Canada.

Selon la politique d'examen actuelle, lorsqu'il y a des motifs raisonnables de soupçonner que des marchandises ou des moyens de transport constituent une menace pour la sécurité nationale, un examen doit être effectué au premier point d'arrivée.

Lorsqu'une cible nécessitant un examen plus approfondi est détectée, de nombreux facteurs empêchent les agents de l'ASFC d'effectuer des examens au premier point d'arrivée. Notamment :

  • un manque d'infrastructures;
  • la disponibilité des outils de détection;
  • la longueur d'un train;
  • la volatilité de certains produits;
  • le manque de formation et d'équipement;
  • le type de wagons;
  • les obstacles et les dangers environnementaux, etc.

Lorsque les examens ne peuvent être effectués au premier point d'arrivée, le train doit passer au premier point suivant le long de la ligne où l'ASFC peut intercepter le train et effectuer un examen approprié en toute sécurité (aussi appelé premier point d'intervention opérationnelle).

Aucun des premiers points d'intervention opérationnelle n'est équipé ou entretenu aux fins d'examen. Ils peuvent également être très éloignés d'un bureau de l'ASFC ou d'un premier point d'arrivée, ce qui limite davantage la capacité de l'ASFC à examiner des articles avec l'intensité requise.

Les examens à l'endroit des expéditions commerciales (appelés « examens de mainlevées ») dans tous les modes sont effectués à leur destination finale et non au premier point d'arrivée.

L'ASFC cherche activement des occasions de recourir au précontrôle pour les expéditions ferroviaires. Ainsi, les agents de l'ASFC seraient en poste à des points stratégiques aux États-Unis – soit à un carrefour, soit à la frontière. Les agents travailleraient de concert avec le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (US Customs and Border Protection) afin de détecter les marchandises de contrebande (y compris les armes à feu) le plus tôt possible et d'empêcher leur entrée au Canada. L'ASFC a déjà le pouvoir d'amorcer ces travaux et commencera par des validations de principe ciblées pour rédiger un plan pour ces opérations et déterminer les meilleurs emplacements.

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