Réponse et plan d’action de la direction de l’Agence des services frontaliers du Canada. Rapports annuels nationaux de la Croix-Rouge canadienne pour 2021-2022 et 2022-2023
Le présent rapport décrit la réponse de l’Agence des services frontaliers du Canada aux recommandations de la Croix-Rouge canadienne concernant l’amélioration de ses pratiques de détention.
Introduction
L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) apprécie les rapports annuels 2021-2022 et de 2022-2023 de la Croix-Rouge canadienne (CRC) qui exposent les observations et les recommandations de la CRC à la suite des conclusions découlant de l’évaluation du Programme de suivi des conditions de détention des immigrants (PSCD). L’ASFC considère le programme comme une garantie cruciale pour les détenus et comme un moyen d’améliorer continuellement le traitement et le bien-être des détenus de l’immigration. En s’appuyant sur les efforts continus déployés pour mettre en œuvre le Cadre national en matière de détention liée à l’immigration (CNDI), l’ASFC a réussi dans de nombreux domaines à créer un système de détention d’immigrants meilleur et plus équitable, dans lequel les personnes sont traitées avec compassion et dignité tout en assurant la sécurité publique. De plus, la transparence est essentielle et l’ASFC a élaboré des Normes nationales de détention liée à l’immigration (NNDI) que le public peut consulter à l’adresse : Normes nationales de détention liées à l’immigration (cbsa-asfc.gc.ca)
L’ASFC entretient une relation de longue date avec la CRC, qui surveille le programme de détention des immigrants depuis 1999. L’entente contractuelle actuelle (conclue en 2017) permet à la CRC d’offrir des services de surveillance élargis aux détenus de l’immigration dans des établissements de détention partout au Canada, afin de s’assurer qu’ils sont détenus et traités conformément aux normes nationales et aux obligations internationales applicables. La CRC produit des rapports réguliers et solides sur ses activités de surveillance et rédige un rapport annuel national exposant ses conclusions et ses recommandations.
La détention liée à l’immigration est un outil nécessaire, utilisé en dernier recours, qui sous-tend nos programmes d’application de la loi en matière d’immigration. La détention sert deux objectifs principaux : 1) protéger la sécurité publique contre les non-citoyens qui peuvent constituer un danger pour la société en attendant l’issue d’une procédure d’interdiction du territoire et/ou leur renvoi du Canada; 2) préserver l’intégrité du système d’immigration en veillant à ce que les personnes comparaissent devant un organe compétent aux fins des procédures liées à l’application de la loi en matière d’immigration, y compris le renvoi.
Toutes les décisions de détention sont soumises à un examen par un membre de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) dans un délai de 48 premières heures. Le CISR est un tribunal quasi judiciaire et indépendant qui conserve le pouvoir de maintenir une personne en détention ou d’ordonner sa libération pendant des délais réglementaires définis dans le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés. La CISR doit tenir compte des circonstances de l’affaire, de la durée de la détention et de la pertinence du programme Solutions de rechange à la détention (SRD). Si la CISR décide que la détention doit être maintenue, les raisons de la détention prolongée sont examinées dans les sept jours et tous les 30 jours par la suite. En outre, toutes les décisions de détention sont soumises à un contrôle judiciaire devant la Cour fédérale.
Les agents de l’ASFC doivent envisager des solutions de rechange à la détention avant de prendre la décision de détenir une personne. Au moment de l’examen des dossiers, les agents tiennent toujours compte du risque, qui se caractérise par deux facteurs : le risque pour la sécurité publique et le risque pour l’intégrité du système d’immigration. Si des solutions de rechange à la détention sont jugées suffisantes pour gérer le dossier de la personne dans la communauté, l’agent dispose d’un large éventail d’options. Les solutions de rechange à la détention peuvent être la libération des conditions de déclaration, y compris le cautionnement, le dépôt en espèces, l’établissement d’une caution, l’acceptation dans un programme de surveillance communautaire et/ou l’utilisation de la surveillance électronique.
L’ASFC demeure déterminée à collaborer avec la CRC afin d’offrir les meilleurs services aux détenus de l’immigration tout en protégeant le public canadien. L’ASFC est heureuse de poursuivre sa collaboration afin de donner suite aux recommandations formulées au cours des réunions trimestrielles du PSCD et pour chaque rapport annuel national.
Le présent rapport présente la réponse et le plan d’action intégrés de la direction pour la période 2021-2023 afin de donner suite aux rapports annuels 2021-2022 et 2022-2023. Des recommandations ont été organisées par thème et une réponse globale a été élaborée pour les deux rapports de l’exercice.
Section 1 – Conditions de détention et de traitement
Recommandations de la Croix-Rouge canadienne
Réduction de recours à la détention et élimination du regroupement des détenus
2021-2022-1.1 Poursuivre la mise en œuvre des mesures visant à réduire le nombre de personnes détenues en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR).
2021-2022-1.2 Élaborer un plan pour mettre fin au regroupement des personnes détenues de l’immigration avec les détenus criminels dans un proche avec en prenant les mesures suivants :
- Fournir aux trois Centres de surveillance de l’immigration (CSI) de l’Agence des infrastructures, du personnel et des procédures qui permettent de garder en détention des personnes avec des profils encore plus complexes, tout en s’assurant que leur détention est conforme aux règles internationales et nationales
- Améliorer le processus d’évaluation du placement en détention en déterminant si une personne est admissible pour être placée dans un CSI plutôt que dans un établissement correctionnel provincial (ECP), en tenant compte de tous les facteurs disponibles qui peuvent conduire à une évaluation plus précise de son comportement et du niveau de risque actuels, ainsi que des outils permettant d’atténuer ces risques
- Offrir obligatoirement un transfert à un CSI à des personnes dont les résultats de l’Évaluation nationale des risques en matière de détention (ENRD) permet un tel placement, y compris dans toutes les provinces ou les régions, tout en tenant compte de la proximité avec la famille et en collaboration avec d’autres autorités concernées
2022-2023-1.3 Éliminer le regroupement en prenant les mesures suivantes :
- Améliorer le processus d’évaluation du risque pour déterminer si une personne est admissible à un placement dans un CSI plutôt que dans un ECP, en tenant compte de tous les facteurs disponibles qui peuvent mener à une évaluation plus précise de son comportement actuel, du risque qu’elle présente et des besoins qu’elle a, y compris l’évaluation par les autorités correctionnelles de sa réadaptation, de son adhésion à un programme réhabilitation pour les toxicomanes ou les alcooliques et du niveau de sécurité où elle a été placée à la fin de sa peine criminelle
- Fournir aux trois CSI l’infrastructure, le personnel, la formation et les procédures qui permettent de maintenir en détentions des personnels ayant des profils complexes. Fournir aux trois CSI de l’Agence des infrastructures, du personnel et des procédures qui permettent de garder en détention des personnes ayant des profils très complexes tout en s’assurant que leur détention est conforme aux règles internationales et nationales
- Obliger les agents de l’ASFC à proposer aux personnes dont la cote de risque permet un transfert volontaire à un CSI – par exemple, les personnes qui n’ont pas de casier judiciaire – y compris y compris au niveau provincial ou régional, tout en tenant compte de la proximité de la famille et en coopération avec d’autres autorités concernées, comme la CISR
Conditions particulières de la détention
2021-2022-1.4 Veiller à ce que des mesures soient en place pour maintenir des conditions de détention acceptables pendant les confinements et les isolements médicaux.
2022-2023-1.5 Maintenir des conditions de détention acceptables tout en répondant aux urgences de santé publique.
2021-2022 1.6 Veiller à ce que les personnes détenues pour des raisons d’immigration aient accès à des activités quel que soit leur lieu de détention.
2022-2023 1.7 Veiller à ce que les personnes détenues en vertu de la LIPR aient accès à des activités récréatives, culturelles et éducatives.
2021-2022 1.8 Examiner la politique sur l’utilisation du matériel de contrainte pendant le transport afin d’augmenter le nombre et le type de situations où elles ne sont pas appliquées.
2022-2023 1.9 Examiner la politique sur l’utilisation du matériel de contrainte et surveiller strictement leur application. Examiner la politique sur l’utilisation du matériel de contrainte pendant le transport afin d’augmenter le nombre et le type de situations où les détenus de l’immigration peuvent être transportés sans l’utilisation du matériel de contrainte. La CRC souligne que l’utilisation du matériel de contrainte ne devrait être autorisée que lorsque le matériel de contrainte est légal, nécessaire et proportionnel, après une évaluation du risque posé par la personne et de la situation particulière. L’utilisation du matériel de contrainte devrait être le dernier recours. Ce matériel ne doit pas être utilisé plus longtemps que strictement nécessaire et il convient de privilégier des moyens moins incapacitants. De plus, la CRC recommande à l’ASFC de mettre en œuvre des mécanismes qui améliorent la reddition de comptes dans le processus et d’évaluer chaque cas en tenant compte de ses circonstances particulières. Par exemple, dans les cas où des personnes détenues en vertu de la LIPR refusent de se rendre à l’hôpital parce qu’elles refusent de porter du matériel de contrainte, il faudrait explorer et fournir des solutions de rechange.
Agents spécialisés
2022-2023 1.10 Établir le poste d’agents de détention spécialisés chargés de superviser les personnes présentant des niveaux de risque plus élevés détenues dans les CSI. Leurs tâches pourraient notamment consister à déterminer l’utilisation requise du matériel de contrainte pendant les transferts (lorsque le matériel de contrainte est nécessaire). Ce personnel, ainsi que les autres employés de l’ASFC qui travaillent avec des personnes détenues, devrait recevoir une formation adéquate sur les normes pertinentes en matière de droits de l’homme liées à la sécurité et à l’usage de la force.Réponse de la direction
Depuis 2016, l’ASFC a réduit de moitié la population détenue et a augmenté le nombre de personnes inscrites au programme Solutions de rechange à la détention. L’année dernière, le nombre de détenus de l’immigration dans les ECP était le plus faible qu’il ait jamais été (en dehors de la pandémie), passant de 2043 détenus en 2016-2017 à 931 en 2022-2023, soit une diminution de plus de 54 %. De plus, l’ASFC a également réduit le nombre moyen de jours passés dans un ECP de 220 en 2016-2017 à 94 en 2022-2023.
À l’heure actuelle, ASFC déploie des efforts pour examiner la population carcérale dans tous les types d’établissements selon les horaires établis afin de s’assurer que le nombre de détenus demeure au minimum pour maintenir des taux d’occupation plus faibles et s’assurer que toutes les options de libération sont continuellement explorées. L’ASFC donne la priorité à l’utilisation de ses trois centres de surveillance de l’immigration (Laval, Québec, Toronto, Ontario et Surrey, Colombie-Britannique) afin de réduire l’utilisation des établissements qui n’appartiennent pas à l’ASFC et, par conséquent, le regroupement des détenus.
L’ASFC avait déjà géré les dossiers des personnes à risque par l’utilisation des ECP. Cependant, depuis 2023, la grande majorité des provinces du Canada ont conclu des accords pour loger les détenus de l’immigration dans leurs établissements. La détention liée à l’immigration a été considérée comme une responsabilité fédérale et l’ASFC prend toutes les mesures nécessaires pour s’assurer qu’elle peut héberger des personnes à risque élevé dans ses propres établissements, mais il faut du temps pour que cette transition se fasse.
Le CSI de la Colombie-Britannique est actuellement en train d’être rénové avec deux salles destinées aux personnes présentant un risque élevé, tandis que les établissements de Laval et de Toronto feront l’objet d’améliorations plus importantes à l’automne et à l’hiver de l’exercice 2024-2025.
L’ASFC offre une formation et des outils à ses agents qui travaillent dans les CSI pour gérer en toute sécurité les détenus à risque élevé. En plus des nouvelles politiques et procédures, un nouveau formulaire appelé Outil de placement en détention permet d’évaluer le risque qui permettra de déterminer le placement d’un détenu dans la région appropriée d’un CSI. L’ENRD actuel sera également modifié pour refléter la publication de ce nouvel outil de placement en détention.
Ces mesures accroîtront la capacité de l’ASFC de tenir compte de tous les niveaux de risque dans ses propres établissements, ce qui favorisera la transition vers l’abandon de l’utilisation des ECP, et mettra fin au regroupement des détenus de l’immigration avec les détenus criminels.
L’ASFC prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les établissements de détentions respectent les normes les plus élevées possibles en ce qui concerne la santé physique, la santé mentale et le bien-être général des détenus. En 2021, l’ASFC a mis en œuvre des NNDI améliorées qui guident l’administration des CSI de l’ASFC et, conjointement avec les procédures des établissements autres que celles de l’ASFC, guident le traitement des détenus de l’immigration dans des établissements autres que les CSI, répondant ainsi à la recommandation 1.6 de la CRC. Ces normes établissent les pratiques attendues et assurent l’uniformité à l’échelle nationale dans l’administration du programme de détention dans les établissements de l’ASFC et les établissements qui n’appartiennent pas à l’ASFC. L’ASFC prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les NNDI sont maintenues, examinées et mises à jour, et continue de les partager et d’encourager leur utilisation des établissements qui ne relèvent pas de l’ASFC. Ce travail comprend la mise en œuvre d’un programme d’assurance de la qualité doté d’une structure établie et d’exercises d’assurance de la qualité récurrents.
Normes nationales de détention liées à l’immigration pour les unités à vocation particulière
L’utilisation des salles d’isolement médical et/ou des unités à vocation particulière est réservée aux circonstances qui nécessitent l’isolement d’une personne qui est considérée par le personnel des services médicaux comme ayant des problèmes de santé physique ou mentale nécessitant une observation (pour éviter les cas d’automutilation). Toutefois, des mesures sont mises en œuvre pour éviter au maximum l’isolement et répondre aux besoins physiques, affectifs et spirituels des personnes détenues dans des unités à vocation particulière, tout en assurant la santé, la sécurité et la sûreté du détenu, des autres détenus et du personnel CSI.
Norme nationale de détention liée à l’immigration concernant le recours à la force et l’utilisation du matériel de contrainte
En vertu des NNDI sur l’utilisation du matériel de contrainte, l’utilisation du matériel de contrainte doit se faire à la suite d’une évaluation des risques et d’une manière conforme à la formation donnée par l’ASFC, comme pratique exemplaire pour la sécurité des agents et des détenus. De plus, les NNDI sur la gestion des marchés décrivent l’engagement entre l’ASFC et les services de garde contractuels concernant la surveillance et la gestion. Cette NNDI permet de s’assurer que l’ASFC surveille tous les services contractuels dans les CSI, y compris la NNDI sur l’utilisation du matériel de contrainte et le recours à la force, en introduisant un indicateur de rendement clé pour la conformité qui rend les services de gardes responsables, en utilisant un incitatif financier ou des dommage-intérêts fixés en fonction du résultat de l’évaluation.
Les produits de formation et produits de recours à la force de l’ASFC sont également respectés en tout temps au moyen des mécanismes stricts d’établissement de rapports.
Normes nationales de détention concernant les loisirs et les activités récréatives
Les NNDI garantissent l’accès uniforme des activités religieuses, récréatives, culturelles et éducatives dans l’ensemble du Canada. Elles visent à donner suite à la recommandation de 1.7 de la CRC.
Plan d’action
L’ASFC a mis en œuvre un outil de placement en détention en .
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’Agence continue d’examiner soigneusement tous ses cas de détention de façon régulière afin de déterminer la pertinence des SRD et de déterminer si ceux qui sont détenus dans un EPD peuvent être transférés à un CSI.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC prend les mesures nécessaires pour assurer la mise en œuvre et le respect des NNDI, y compris, sans toutefois s’y limiter, la gestion des marchés, au moyen d’exercices d’assurance de la qualité récurrents structurés.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC continue de surveiller la conformité de ses services de garde contractuels au moyen de la surveillance et de vérifications récurrentes de l’exécution du contrat.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC fournit à ses partenaires ECP des copies des copies de NNDI aux fins de sensibilisation et d’utilisation. L’ASFC communique activement avec ses partenaires pour les ECP afin d’insister sur la nécessité de traiter les détenus de l’ASFC conformément aux NNDI.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC procède à des rénovations de ses CSI afin d’accueillir les détenus présentant un risque élevé. Les nouveaux espaces continueront de fournir des activités de loisirs, culturelles et récréatives à tous les niveaux de risque.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC a mis au point des outils et une formation pour les agents afin de gérer en toute sécurité une population présentant un risque plus élevé.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC continue de collaborer avec la CRC pour donner suite aux recommandations formulées lors du PSCD sur une base trimestrielle et dans le cadre du rapport annuel national.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
Section 2 – Garanties procédurales et contacts familiaux
Recommandations de la Croix-Rouge canadienne
Interprétation professionnelle
2021-2022 2.1 Assurer l’utilisation de services d’interprétation professionnelle pendant les moments clés de la détention.
2022-2023 2.2 Offrir des services d’interprétation professionnelle pour les moments clés de détention et, idéalement, pour la communication quotidienne. Utiliser des services d’interprétation professionnelle pendant les moments clés de la détention, y compris les orientations de l’établissement, pendant les consultations médicales ou de santé mentale, ou toute autre interaction de nature confidentielle ou décisive dans tous les établissements où des personnes sont détenues en vertu de la LIPR. Le personnel des unités des établissements correctionnels provinciaux devrait avoir accès à des services d’interprétation, comme ceux offerts par téléphone, pour faciliter la communication quotidienne avec les personnes détenues en vertu de la LIPR.
Échange de renseignements
2021-2022 2.3 Veiller à ce que les trousses d’information soient fournies de façon uniforme aux ECP.
2022-2023 2.4 Assurer et surveiller l’accès aux trousses d’information de l’ASFC et à d’autres documents importants. Toutes les trousses d’information devraient être fournies de façon uniforme par le personnel de l’établissement et/ou de l’ASFC dans tous les établissements où des personnes sont détenues en vertu de la LIPR. De plus, l’ASFC devrait vérifier si les personnes détenues pour des raisons d’immigration ont accès à ces renseignements.
2022-2023 2.5 Fournir aux personnes détenues en vertu de la LIPR des informations sur le processus qu’une personne placée dans un ECP doit suivre pour être transférée à un CSI, et si ce n’est pas possible, les raisons justifiant la décision de refuser un tel transfert. Étant donné que des personnes détenues en vertu de LIPR dans deux des provinces surveillées n’ont pas accès aux services d’aide juridique financés par l’État – ce qui n’est pas conforme au principe des « droits à l’égalité » –, la CRC recommande que les personnes détenues dans ces provinces reçoivent, en priorité, un transfert volontaire vers un CSI d’une région où les services d’aide juridique sont offerts aux personnes visées par la LIPR. Offrir un transfert volontaire à un CSI pour ceux qui n’ont pas accès aux services d’aide juridique financés par le gouvernement.
2021-2022 2.6 Recueillir et communiquer les statistiques sur les résultats des audiences de la CISR en comparant différents formats.
2022-2023 2.7 Examiner l’incidence des divers formats d’audiences du CISR (en personne, vidéoconférence, téléphone) sur les résultats d’une audience.
Équité fondamentale
2022-2023 Le fait d’apparaître en civil et sans contrainte devant le CISR (ou toute autre autorité judiciaire) est dans l’intérêt de la procédure régulière et permet d’assurer l’équité fondamentale de l’audience.
Contact avec la famille et les amis
2021-2022 2.8 Mettre en œuvre des appels vidéo pour la famille et les amis dans tous les CSI et faciliter de tels appels pour les personnes détenues dans des établissements correctionnels provinciaux hors site le cas échéant.
2022-2023 2.9 Fournir des services d’appels locaux et internationaux gratuits pour contacter la famille et soutenir l’accès aux téléphones cellulaires pour récupérer des numéros. Pour ceux qui ont des moyens limités, des appels gratuits supplémentaires devraient être régulièrement proposés.
2022-2023 2.10 Offrir un accès restreint à Internet ainsi que des applications de traduction et des tablettes électroniques dans le but d’échanger des messages texte et des images, ainsi que des appels vidéo. Veiller à ce que les périphériques peuvent se connecter à des applications qui peuvent traduire des documents photographiés ou numérisés.
2021-2022 2.11 Lorsque la santé publique le permet, offrir des visites en personne à toutes les personnes détenues en vertu de la LIPR, y compris hors site, le cas échéant.
2022-2023 2.12 Autoriser les visites de contact dans tous les lieux de détention, lorsque la santé publique le permet. Si des visites de contact ne sont pas disponibles à l’établissement de détention où elles se tiennent, l’ASFC devrait explorer la possibilité de les offrir à l’extérieur du site.
2022-2023 2.13 Permettre constamment des contacts directs avec l’autorité consulaire, sur demande, et avec la famille et les amis après la détention ainsi qu’après chaque transfert dans un nouvel établissement.
Réponse de la direction
L’ASFC a produit une trousse d’information sur la détention aux fins d’immigration qui fournit des détails sur la détention aux fins d’immigration. Cette trousse est offerte en 22 langues et distribuée aux détenus dans les CSI et des ECP. Dans le cas où un détenu ne pourrait pas comprendre l’une des langues officielles du Canada, la politique de l’ASFC serait que les agents et les services contractuels utiliseraient un interprète agréé.
En ce qui concerne les services d’interprétation lors des examens de détention, le CISR fournit des interprètes pendant la procédure. En ce qui concerne les données sur le format et les résultats des audiences selon différents formats (en personne, virtuel), ces statistiques ne sont pas recueillies par l’ASFC. Le CISR est chargé de planifier les audiences et de décider du format de participation des parties. L’ASFC demeure déterminée à tenir des audiences dans le format prescrit par le CISR et à veiller à ce que toutes les règles, procédures et lignes directrices applicables soient respectées afin de s’assurer que les clients puissent participer de façon significative au processus d’audience.
Les transferts entre les CSI ou entre des installations ne relevant pas de l’ASFC peuvent être effectués à la demande du détenu, mais l’approbation est fondée sur des considérations de comportement, de risque et de disponibilité de l’espace à des CSI spécifiques.
Les détenus peuvent porter des vêtements civils lors des examens de détention et sont exempts de restrictions devant une autorité judiciaire si les vêtements en question sont conformes à l’évaluation des risques en matière de sécurité et la sûreté effectuée par l’ASFC. Les restrictions peuvent être appliquées au cas par cas. Une évaluation des risques est effectuée afin d’assurer la sécurité du détenu, des autres détenus, des agents de l’ASFC et du grand public.
L’ASFC a mis en œuvre des politiques permettant des visites en personne à tous les CSI, qui est la plate-forme par défaut pour les visites, mais qui dépend des lignes directrices en matière de santé publique. La NNDI 5.6, « Visites », fournit une directive claire sur les protocoles de visite. Des visites en personne avec contact sont offertes, à moins qu’il n’y ait un problème de santé, de sûreté ou de sécurité. Lorsqu’une visite en personne ne peut être effectuée pour les raisons susmentionnées, une visite sans contact ou une visite virtuelle peut être organisée.
L’ASFC a mis en œuvre une NNDI afin de permettre la vidéoconférence comme moyen de permettre le contact avec la famille ou les amis et les CSI ont acheté les appareils nécessaires, avec des pare-feu et des mesures de sécurité appropriées, pour utilisation par les détenus. Toutefois, il a été déterminé que l’utilisation d’applications qui permettent des messages texte et des images n’est pas viable en raison du partage obligatoire des appareils et des risques liés à la vie privée que pose l’autorisation de messages texte et d’images. En outre, les CSI ont élaboré des plans pour permettre des appels interurbains gratuits et les détenus ont accès à leur téléphone portable personnel, au besoin, aux fins d’extraire des informations de contact.
Plan d’action
L’ASFC étudiera l’élaboration d’une vidéo pour partager des renseignements sur l’orientation sur l’application de la loi en matière d’immigration dans une multitude de langues.
Achèvement prévu : T4 2024-2025
La politique de l’ASFC sur les contacts avec les autorités consulaires, la représentation juridique, la famille et les amis est déjà optimisée.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’option d’effectuer des visites en personne est déjà disponible dans tous les CSI de l’ASFC.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC continue de mettre à jour et d’élaborer d’autres NNDI qui seront partagés avec les ECP partenaires, pour les faire connaître et encourager leur utilisation. L’ASFC communique activement avec les gouvernements provinciaux afin de maintenir un aperçu des opérations des ECP et de renforcer la nécessité de traiter les détenus de l’ASFC conformément aux NNDI.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC continue de surveiller la conformité de ses services de garde contractuels au moyen de la surveillance et de vérifications récurrentes de l’exécution du contrat.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC assure la mise en œuvre et le respect des NNDI, y compris, sans toutefois s’y limiter, la gestion des marchés, au moyen d’exercices structurés d’assurance de la qualité récurrents.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC continue de collaborer avec la CRC pour donner suite aux recommandations formulées lors du PSCD sur une base trimestrielle et dans le cadre du rapport annuel national.
Section 3 – Personnes dans des situations vulnérables et personnes détenues pendant de longues périodes
Recommandations de la Croix-Rouge canadienne
Personnes vulnérables
2021-2022 3.1 Accroître davantage la disponibilité de solutions de rechange à la détention dans toutes les régions afin de les offrir à un plus grand nombre de personnes dans des situations vulnérables et d’offrir des solutions de rechange adaptées à une plus grande diversité de personnes ayant des besoins spécialisés, comme celles offertes par des organisations qui ont une expertise dans la prestation de soins médicaux et de santé mentale tenant compte des traumatismes. Fournir aux personnes détenues en vertu de la LIPR de l’information pour mieux comprendre les solutions de rechange à la détention, tant au moyen du programme de solution de rechange à la détention de l’ASFC et d’autres options.
2022-2023 3.2 Souligner que personne étant détenu en vertu de la LIPR ne devrait se trouver dans un ECP, éviter de placer des personnes dans des situations vulnérables dans ces établissements.
2021-2022 3.3 Mettre fin à la pratique consistant à placer des enfants dans des établissements de détention et élaborer des solutions de rechange pour permettre l’unité familiale en dehors de la détention lorsque la liberté n’est pas possible.
2022-2023 3.4 Mettre fin à la pratique consistant à placer des enfants dans des centres de détention pour immigrants et élaborer des alternatives à la détention pour permettre l’unité familiale en dehors de la détention lorsque la liberté n’est pas possible, puisque, dans une grande majorité des cas, cela est dans l’intérêt supérieur de l’enfant.
2022-2023 3.5 Lorsque les parents arrivent au pays avec un ou plusieurs enfants, et qu’un parent est détenu tandis que l’autre obtient une solution de rechange à la détention avec l’enfant ou les enfants, séparant ainsi la famille. Conscient du fait que les circonstances entourant la séparation de famille varient et que les motifs de détention sont différents, la CRC recommande que l’ASFC recueille et partage des statistiques sur le phénomène, y compris le motif de la détention, afin de mieux comprendre la situation.
2021-2022 3.6 Mettre en place un dépistage permanent de la santé mentale pour les personnes détenues en vertu de la LIPR.
2022-2023 3.7 Recevoir un dépistage initial et continu de la santé mentale pour aider à identifier les personnes à risque de suicide. Le risque de suicide devrait être considéré comme un solide argument en faveur de la libération. Évitez autant que possible l’isolement pour les personnes confrontées à des problèmes de santé mentale, mais les mesures de prévention du suicide ne doivent pas entraver une vie régulière pour celles qui ne sont pas considérées comme à risque de suicide.
2022-2023 3.8 Explorer l’ajout de la thérapie de désintoxication, comme prévu pour le CSI de Toronto et pour tous les CSI.
2021-2022 3.9 S’assurer que les agents de liaison pour les détentions (ALD) communiquent avec toutes les personnes détenues dans des ECP, en priorisant les personnes en situation de vulnérabilité et celles qui sont isolées. Les ALD ou d’autres agents exerçant des fonctions d’ALD tiennent des réunions régulières avec toutes les personnes détenues en vertu de la LIPR et qui se sont détenues dans des ECP, peu importe si elles ont eu des contacts antérieurs avec d’autres agents de l’ASFC. Une attention particulière devrait être accordée aux personnes pendant l’isolement suivant l’admission, l’isolement médical (précaution contre la transmission par gouttelettes) ou d’autres types de confinement à long terme.
Programme fédéral de santé intérimaire
2021-2022 3.10 S’assurer que les personnes détenues en vertu de la LIPR aient accès en temps opportun aux services de santé couverts par le Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI) ou à une couverture équivalente, quel que soit le lieu de détention.
2022-2023 3.11 Offrir un accès complet et opportun aux services de santé couverts par le PFSI
Réponse de la direction
Solutions de rechange à la détention
L’ASFC tient à souligner que la détention est considérée comme une mesure de dernier recours, et elle évalue continuellement la pertinence et la disponibilité de solutions de rechange à la détention pour toutes les personnes, y compris les personnes vulnérables (y compris les mineurs et/ou les personnes ayant des besoins spéciaux). Toutefois, la détention d’une personne vulnérable n’est pas exclue lorsque l’individu présente un niveau de risque qui ne peut être géré que par la détention. Une évaluation minutieuse des risques est effectuée pour chaque client afin d’équilibrer les besoins des clients avec le niveau de risque qu’ils posent. Chaque CSI offre des services élargis par l’entremise d’un personnel médical professionnel spécialisé (c.-à-d. médecin, infirmier, psychiatre et psychologue), disponible sept jours par semaine pour fournir des services de santé sur place.
L’ASFC a passé un contrat avec trois fournisseurs de services partout au Canada qui ont de l’expertise en matière de solutions de rechange à la détention pour assurer la Gestion des cas et surveillance dans la collectivité (GCSC). Ces organisations comprennent l’Armée du Salut, la Société John Howard du Canada et le Toronto Bail Program. Au cours de l’exercice 2023-2024, le programme de GCSC a augmenté sa capacité d’espace de lit de 27 % et a ajouté deux lits à financement par blocs et un lit par jour pour les femmes et les familles dans la région du Pacifique. L’ASFC examine continuellement ses contrats pour suivre la demande ainsi que répondre aux besoins spécialisés de ses clients.
En 2018, l’ASFC a introduit le Programme national de surveillance électronique dans le cadre des solutions de rechange au cadre de détention comme moyen d’appuyer la libération des personnes qui pourraient avoir besoin de ce type de surveillance 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour atténuer les risques. La technologie de surveillance électronique (SE) permet de faciliter la libération de personnes à risque plus élevé, de surveiller les conditions géographiques et les conditions de couvre-feu, et d’aider à repérer les personnes, ce qui réduit la dépendance de l’ASFC à l’égard des ECP.
En plus des développements susmentionnés dans les domaines de la GCSC et de la SE, l’ASFC augmente les services spécialisés pour les personnes à risque plus élevé en explorant des services améliorés avec un ensemble élargi de partenaires communautaires.
Mineurs
L’expansion en cours du programme de solution de rechange à la détention entraînera une réduction du nombre d’enfants et de familles détenus. Toutefois, dans les rares cas de détention ou d’hébergement, les CSI de l’ASFC ont une aile familiale dédiée qui répond aux besoins des parents résidant avec leurs enfants. Ces quartiers séparés pour vivre et dormir ne sont pas associés au reste de la population de détenus. Leurs espaces sont colorés et bénéficient de la lumière naturelle avec accès à des services comme des buanderies et de petites cuisinettes ainsi que des articles comme des berceaux, des sièges d’appoint, des couches, des préparations pour nourrissons et d’autres articles selon les besoins.
En , une directive ministérielle a été émise à l’ASFC demandant que, dans la mesure où cela est humainement possible, les enfants ne soient pas détenus et que les familles restent unies. La Directive ministérielle précise que l’intérêt supérieur de l’enfant doit être pris en considération en premier lieu lorsqu’une décision de détention est prise. Pour soutenir davantage la directive ministérielle, en , des modifications ont été introduites qui consacrent les principes de l’intérêt supérieur de l’enfant dans le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés, en prévoyant un ensemble obligatoire de considérations pour les agents qui sont confrontés à une décision de détention lorsqu’un enfant mineur est impliqué (c.-à-d. la détention du parent avec un enfant accompagnant). L’intérêt supérieur de l’enfant est toujours une considération primordiale et l’ASFC, y compris ses fournisseurs de services contractuels, s’engage à trouver des solutions de rechange à court terme afin que les unités familiales ne se sentent pas seulement soutenues, mais restent unifiées en dehors de la détention.
L’ASFC continue de réduire le nombre de mineurs en détention et de ne pas séparer les mineurs des membres de leur famille (parents ou tuteurs légaux), à moins que cela ne soit dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Lorsque cela n’est pas possible et que les membres de la famille qui les accompagnent sont détenus en vertu de la LIPR dans un CSI, le mineur (non détenu) peut rester auprès de ses parents/son tuteur légal, à la demande et avec le consentement du parent/tuteur légal, si cela est jugé comme étant dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Par exemple, un mineur peut être hébergé avec des membres de sa famille en raison de son niveau de dépendance, y compris ses besoins physiques, mentaux et émotionnels. L’ASFC a également connu des cas où un travailleur de cas communautaire a recommandé qu’un mineur reste avec les membres de sa famille, peu importe la durée prévue de leur détention.
En 2023-2024, seuls 13 mineurs accompagnés étaient hébergés dans des CSI, contre 103 en 2018-2019 (après l’introduction de la directive en 2017). Comparativement, en 2018-2019, le nombre moyen de jours qu’un mineur accompagné a passé dans un CSI s’élevait à 21; cependant, en 2023-2024, la durée moyenne a chuté à 13 jours.
Santé mentale et prévention du suicide
Tous les agents de l’ASFC qui ont des interactions significatives avec les clients de l’ASFC reçoivent une formation sur la prestation de services de soutien en santé mentale et sur la prévention du suicide.
Agents de liaison en matière de détention
Les agents de liaison pour les détentions (ALD) de l’ASFC effectuent actuellement régulièrement des visites régulières et constantes aux détenus d’immigration dans les ECP afin de fournir des conseils et du soutien, à commencer par une rencontre obligatoire entre l’ALD et le détenu dans les 72 heures suivant sa détention.
Programme fédéral de santé intérimaire
L’ASFC est chargée de fournir aux personnes détenues en vertu de la LIPR des soins raisonnables pour la préservation de la vie et de la santé. L’accès au PFSI relève de la compétence et de la gestion d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Toutes les personnes en détention ont droit à une protection en vertu du PFSI, quel que soit leur lieu de détention. Pour compléter les efforts d’IRCC, l’Agence a mis en œuvre des contrats qui élargissent l’accès aux services de santé mentale et de santé mentale avec des fournisseurs de services externes afin de fournir l’accès aux services de santé sur place dans les trois CSI. Chaque CSI de l’Agence offre des services médicaux et de santé mentale élargis par l’entremise d’un personnel médical professionnel spécialisé (médecin, infirmier, psychiatre et psychologue), disponible sept jours par semaine pour fournir des services médicaux et de santé mentale sur place. Dans les 48 heures suivant l’admission d’un détenu à un CSI, un premier examen médical et un premier examen de santé mentale sont effectués par un professionnel de la santé afin d’identifier les problèmes de santé. L’ASFC continue d’élaborer son cadre de services médicaux et prévoit élargir son soutien médical et mental au sein des CSI afin d’inclure un infirmier praticien, un travailleur social et un préposé aux services de soutien à la personne.
Plan d’action
L’ASFC a défini les exigences pour obtenir des services spécialisés (p. ex. travailleurs sociaux, conseillers en dépendances, etc.) afin de servir une clientèle ayant un large éventail de besoins.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC a consacré davantage de solutions de rechange à l’espace de détention pour les femmes, les familles et les membres de la communauté 2ELGBTQI+ et explore les possibilités, dans d’autres régions, selon les vulnérabilités identifiées.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
Les agents de liaison pour les détentions interagissent constamment avec les détenus hébergés dans des ECP afin d’offrir des services et de veiller au respect des NNDI.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC a entrepris l’acquisition de services d’aumônerie non confessionnelle dans ses CSI pour appuyer la santé mentale des détenus.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’Agence a examiné comment elle peut augmenter ses places de lits de 20 à 25 %.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC a envisagé d’ajouter des services spécialisés (p. ex. le counseling en santé mentale et en dépendance) pour élargir ses offres de services existantes et diversifiées dans les CSI de l’Agence.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC continue de collaborer avec la CRC pour donner suite aux recommandations formulées lors du PSCD sur une base trimestrielle et dans le cadre du rapport annuel national.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
Section 4 – Détention de courte durée
Recommandations de la Croix-Rouge canadienne
2021-2022 4.1 effectuer une détention de courte durée sans recourir à l’utilisation de cellules dans le plus grand nombre de cas possible.
2022-2023 4.2 le plus souvent possible, procéder à une détention de courte durée dans des espaces ouverts et sans restriction.
2021-2022 4.3 améliorer la conception des cellules dans les établissements de détention à court terme (points d’entrée et cellules des bureaux intérieurs). fournir des éléments comme des fenêtres qui fournissent de la lumière naturelle et permettent aux personnes détenues de voir à l’extérieur. si la détention dure plus de quelques heures, un matelas doit être mis à disposition.
2022-2023 4.4 améliorer la conception des cellules de détention de courte durée en cas de rénovations ou de construction de nouvelles installations pour inclure la possibilité de voir à l’extérieur par des fenêtres qui fournissent également de la lumière naturelle. des matelas devraient être mis à la disposition des détenus lorsque la détention dure plus de quelques heures, en particulier dans les aéroports, où les nuitées sont plus fréquentes.
2021-2022 4.5 fournir systématiquement des repas et des boissons à tous les établissements de détention de courte durée aux frais de l’autorité responsable de la détention.
2022-2023- 4.6 maintenir un accès régulier et adéquat aux zones à l’extérieur de la cellule pour les personnes détenues en vertu de la lipr.
2022-2023 4.7 établir une politique claire permettant l’accès aux téléphones personnels pendant la détention de courte durée (sous surveillance si nécessaire).
Réponse de la direction
L’ASFC a pour politique d’envisager des solutions de rechange à la détention avant de prendre une décision de détention. La détention est toujours entreprise pour la durée la plus courte possible et menée de manière à protéger la sûreté et la sécurité du Canada, tout en assurant un niveau élevé de soins pour le détenu conformément aux pratiques exemplaires internationales. L’Agence procède à la détention sans recourir à l’utilisation de cellules dans le plus grand nombre de cas possible, en détenant des individus en nombre très limité et à l’intérieur des CSI de l’ASFC où les cellules ne sont pas utilisées, et les détenus vivent dans un dortoir avec la possibilité de se déplacer dans les limites de l’installation autant que possible, en tenant compte de la sécurité et de la sûreté.
Une cellule ou un local de détention de courte durée n’est pas considéré comme un établissement de détention parce qu’il n’a pas été conçu pour des détentions de longue durée et que peu de services sont offerts aux détenus (Source : ENF 20 – disponible publiquement à https://www.canada.ca/content/dam/ircc/migration/ircc/francais/ressources/guides/enf/enf20a-fr.pdf) (PDF, 1 759 Ko).
Les installations à court terme sont conçues de manière à fournir des soins optimaux aux détenus de l’ASFC et sont conformes aux exigences opérationnelles afin d’assurer la sécurité des agents de l’ASFC. Si un cas d’immigration nécessite une détention de plus longue durée (c’est-à-dire de plus de 24 heures consécutives), le détenu sera transporté dans un établissement à plus long terme plus approprié, avec les caractéristiques décrites, donnant donc suite aux recommandations 4.3/4.4 de la CRC. Les NNDI de l’ASFC déterminent les conditions dans lesquelles une personne est détenue, peu importe la durée ou le lieu de détention. Par exemple, lae NNDI sur le classement et placement des personnes détenues stipule que les détenus placés dans des cellules de détention doivent avoir accès à quatre heures hors leur cellule par jour et à deux heures de contact humain significatif par jour. En outre, les NNDI sur les services alimentaires, les soins de santé et les accommodements religieux décrivent la fourniture de nourriture et de boissons adéquates, en tenant compte des croyances religieuses et des restrictions alimentaires.
Plan d’action
La NNDI qui décrit la fourniture de repas et de boissons a été optimisé.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’Agence a mis en œuvre une politique et mis à jour la NNDI en ce qui a trait à l’utilisation des restrictions et pour encourager la détention à court terme.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC entreprendra un examen des cellules des bureaux intérieurs afin de déterminer si des matelas sont requis.
Achèvement prévu : T4 2024-2025
L’ASFC continue de collaborer avec la CRC pour donner suite aux recommandations formulées lors du PSCD sur une base trimestrielle et dans le cadre du rapport annuel national.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC continue de surveiller la conformité de ses services de garde contractuels au moyen de la surveillance et de vérifications récurrentes de l’exécution du contrat.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
L’ASFC prend les mesures nécessaires pour assurer la mise en œuvre et le respect des NNDI, y compris, sans toutefois s’y limiter, la gestion des marchés, au moyen d’exercices récurrents structurés d’assurance de la qualité.
Achèvement prévue : achevée. Aucune autre mesure n’est requise.
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