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Notes sur les enjeux – Comité spécial sur les relations sino-canadiennes : Aspect de sécurité nationale des relations sino-canadiennes (25 février 2021)
Interdiction d'importation sur les marchandises produites par le travail forcé
Réponse suggérée
Le gouvernement du Canada est déterminé à respecter les droits de la personne et les normes internationales du travail.
De façon générale, toutes les marchandises qui entrent au Canada, y compris les expéditions en provenance de la Chine, peuvent faire l'objet d'un examen secondaire plus approfondi. L'ASFC utilise une approche de gestion des risques pour déterminer les marchandises qui doivent faire l'objet d'un examen secondaire en entrant au Canada.
Il est interdit d'entrer au Canada les marchandises qui sont exploitées, fabriquées ou produites en tout ou en partie par le travail forcé. L'ASFC interdit l'entrée de ces marchandises au Canada lorsqu'elle dispose de preuves suffisantes pour le faire.
Emploi et Développement social Canada (EDSC) est le ministère responsable des programmes liés au travail du gouvernement du Canada, et l'ASFC travaille en étroite collaboration avec EDSC pour identifier les marchandises produites par le travail forcé et empêcher leur entrée au Canada.
Contexte
Le Canada a interdit l'importation de marchandises produites par le travail forcé, tel que décrit dans la Loi visant à mettre en œuvre l'Accord entre le Canada, les États-Unis d'Amérique et les États-Unis du Mexique, qui a reçu la sanction royale le . Tel que décrit à l'alinéa 202(8), chapitre 98, numéro 9897.00.00 du Tarif des douanes, la loi a été modifiée pour inclure un renvoi interdisant les marchandises extraites, fabriquées ou produites en tout ou en partie par le travail forcé. Ces modifications apportées en vertu de la Loi sont entrées en vigueur au Canada le , comme indiqué dans l'Avis des douanes 20-23 de l'ASFC, Interdiction d'importation de marchandises issues, en tout ou en partie, du travail forcé.
Emploi et Développement social Canada (EDSC) est le ministère responsable des programmes liés au travail du gouvernement du Canada, et l'ASFC travaille en étroite collaboration avec EDSC pour identifier les marchandises produites par le travail forcé et empêcher leur entrée au Canada. Le Programme du travail d'EDSC surveille et recherche activement les preuves liées aux chaînes d'approvisionnement problématiques, et des preuves documentées des marchandises produites avec du travail forcé sont transmises à l'ASFC pour examen. L'ASFC effectue des analyses de risque sur les marchandises qui entrent au pays afin de déterminer si elles sont admissibles. L'ASFC peut utiliser ces renseignements pour identifier et intercepter les expéditions contenant des marchandises qui ont été identifiées comme étant soupçonnées d'avoir été produites par le travail forcé.
Les expéditions contenant des marchandises soupçonnées d'être produites par le travail forcé seront retenus à la frontière aux fins d'inspection par un agent des services frontaliers. Si, de l'avis de l'agent, les marchandises ont été produites par le travail forcé, l'agent appliquera le classement tarifaire prévu au chapitre 9897 et interdira l'entrée des marchandises au Canada. Les importateurs de marchandises classées dans le numéro tarifaire 9897.00.00 peuvent interjeter appel de la classification comme étant interdites, réexporter les marchandises ou les abandonner.
L'interdiction d'importation du Tarif des douanes est le seul outil d'exécution de la loi au Canada en ce qui concerne l'importation de marchandises produites par le travail forcé.
De plus, le Tarif des douanes ne peut être utilisé pour interdire l'importation de marchandises uniquement en raison de leur provenance d'un pays ou d'une région donnés. La mise en œuvre de ces restrictions relèverait d'Affaires mondiales Canada.
Les importateurs sont encouragés à travailler avec leurs fournisseurs étrangers pour s'assurer que les marchandises importées au Canada n'ont pas été exploitées, fabriquées ou produites en tout ou en partie par le travail forcé ou obligatoire.
Le gouvernement du Canada s'attend à ce que les entreprises prennent toutes les mesures possibles pour s'assurer que leurs chaînes d'approvisionnement sont conformes aux lois canadiennes en ce qui concerne l'interdiction d'importer du travail forcé. Il incombe à la société importatrice de faire preuve de diligence raisonnable dans ses chaînes d'approvisionnement afin de s'assurer qu'elle ne s'approvisionne pas directement ou indirectement en produits provenant d'entités impliquées dans le travail forcé ou d'autres violations des droits de l'homme.
Contrats sur la Sécurité à la frontière avec Nuctech
Réponse suggérée
La sûreté et la Sécurité du Canada est la priorité pour l'ASFC.
L'ASFC a rempli ses obligations contractuelles avec Nuctech.
Nous pouvons confirmer que ces dispositifs ne sont pas connectés aux réseaux de l'ASFC puisqu'ils sont des systèmes autonomes et isolés des réseaux du gouvernement du Canada.
Tout nouvel achat sera effectué en vertu de nouvelles lignes directrices sur la sécurité des marchés, qui feront en sorte que l'équipement de détection au point d'entrée soit assujetti à des considérations de sécurité plus élevées.
Les décisions d'attribuer des marchés font l'objet d'un examen approfondi et sont prises conformément aux lignes directrices établies par le gouvernement du Canada.
Si l'on insiste
Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) est l'autorité contractante du gouvernement du Canada.
L'ASFC travaille étroitement avec SPAC sur les gros contrats et se fie à son expertise pour aborder tous les risques en matière de sécurité liés à ces activités de passation de contrats. Ces évaluations en matière de sécurité sont entreprises par le programme de sécurité industrielle des SPAC.
Une liste de vérification des exigences en matière des normes de Sécurité est remplie pour les contrats, soulignant toutes exigences précises en matière de sécurité.
Le personnel du fournisseur, qui entreprend les activités d'installation ou d'entretien requises dans les contrats, est autorisé par l'Agence à assurer la sécurité avant d'avoir accès aux installations de l'ASFC et il est escorté.
Si l'on insiste sur l'évaluation de l'intégrité de la chaîne d'approvisionnement par le Centre de la sécurité des télécommunications (CST)
Bien que cet équipement ne soit pas connecté à aucun système de réseautage interne, afin d'assurer l'intégrité de l'équipement, l'ASFC a demandé qu'une évaluation soit complétée par le CST lorsqu'elle a été mise au courant des préoccupations potentielles.
L'évaluation n'était qu'un aspect de l'examen global de l'ASFC, qui a aidé à informer l'ASFC de tout risque associé et à appliquer des mesures d'atténuation appropriées en ce qui concerne l'intégrité de la chaîne d'approvisionnement.
Contexte
Le , Global News a publié un article faisant remarquer que Nuctech avait obtenu quatre contrats relatifs à la sécurité frontalière et aux entrepôts de douane pour fournir des scanners et du matériel de laboratoire à l'ASFC. Le , Global News a publié un autre article, faisant référence aux quatre mêmes contrats.
À l'heure actuelle, l'ASFC a conclu quatre contrats d'approvisionnement pour l'acquisition de technologies de détection avec Nuctech, dont le premier a commencé à l'automne 2017 et le dernier à l'automne 2020. Il était également prévu d'acheter cinq systèmes d'imagerie à grande échelle (IGE) dans le cadre du Fonds de lutte contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs (FLVAFG) et de les installer dans les principaux centres de fret aérien du pays.
Le dernier contrat pour l'IGE mobile fut rempli en . Après avoir effectué des tests de performance et de convivialité, il était prévu de déployer l'unité à une frontière terrestre. En cas de succès, ce produit pourrait remplacer l'IGE mobile déjà désuet ; toutefois, l'ASFC n'a pas déployé cet équipement.
Tous ces appareils sont des appareils autonomes, qui ne sont pas directement reliés aux réseaux de l'ASFC ou du gouvernement du Canada (GC). Les images et les informations sont stockées directement sur les périphériques eux-mêmes, avec une fonction de réécriture une fois le disque dur rempli. Il est suggéré que ce soit environ tous les 30 jours. Auparavant, les appareils avaient été entretenus entre une et deux fois par année (ce qui comprendrait l'entretien et les mises à jour) par un employé ou un ingénieur de la Nuctech, qui a besoin d'être escorté dans les locaux de l'ASFC. Chaque contrat aurait une garantie de deux ans couvrant la maintenance préventive (1 à 2 fois par an) ainsi que l'entretien pour tout problème. Après cela, il y aurait des options dans le contrat pour prolonger la maintenance/l'entretien.
Le cycle de vie type de ces périphériques est d'environ huit ans ; toutefois, étant donné le rôle délicat que joue la technologie de détection à la frontière et pour la sécurité du Canada, ainsi que la récente classification de la technologie de détection à la frontière par SPAC comme secteur sensible, l'ASFC examine actuellement toutes ses technologies de détection et ses futurs achats.
L'ASFC collabore avec le Programme de sécurité industrielle spécialisé de SPAC pour s'attaquer aux risques de sécurité liés aux activités de passation de marchés. Le travail de dédouanement de Nuctech Co. Ltd, ainsi que de tout fournisseur particulier, est effectué par le Programme de la sécurité industrielle de SPAC. En tant que client de SPAC, l'ASFC fournit les exigences du contrat, comme elle le ferait pour tout autre contrat, dans l'énoncé des travaux. Une fois que le fournisseur a été autorisé et que le marché a été adjugé par SPAC, l'ASFC est responsable de la vérification de sécurité de tous les entrepreneurs qui ont besoin d'un accès illimité aux locaux ou aux renseignements de l'ASFC.
Voici les détails des quatre contrats de l'ASFC avec Nuctech :
- Contrat A (valeur de 2,54 millions de dollars canadiens) a été conclu le pour l'achat d'un système d'imagerie à grande échelle ou de palettes — il a été installé et sert à la radiographie des marchandises palettisées.
- Contrat B (valeur de 1,01 million de dollars canadiens) a été conclu le pour l'achat de [Caviardé] systèmes de rayons X d'entrepôt — ces systèmes ont été installés dans un certain nombre d'installations au Canada et sont utilisés pour la radiographie des marchandises commerciales.
- Contrat C (valeur de 0,48 million de dollars canadiens) a été conclu le pour l'achat de [Caviardé] systèmes de rayons X à bas convoyeur, qui ont été installés dans un certain nombre d'installations au Canada et sont utilisés pour les bagages à passagers à rayons X dans le cadre d'opérations secondaires.
- Contrat D (valeur de 4 millions de dollars canadiens) a été conclu le pour l'achat d'un système d'imagerie mobile à grande échelle.
Messages clés
Points d'allocutions supplémentaires
Dès que l'ASFC a pris connaissance des préoccupations concernant l'équipement d'imagerie de Nuctech, le , elle a commencé à examiner ses propres contrats, son approvisionnement et son équipement d'imagerie.
L'équipement fabriqué par Nuctech ne représente qu'une petite partie de l'ensemble des technologies de détection de l'ASFC.
Notre examen n'a pas permis d'identifier d'infraction à la sécurité ou d'incident préoccupant concernant notre équipement de détection par rayons X.
Nous avons également mis en œuvre un certain nombre de mesures d'atténuation des risques dans ce domaine.
Je peux également confirmer que l'équipement de Nuctech ne manipule pas de matériel classifié, sensible ou personnalisé, et qu'il n'est pas directement connecté aux réseaux de l'ASFC ou du gouvernement du Canada. Il s'agit d'appareils autonomes, utilisés à des fins très précises dans divers points d'entrée.
Nous n'avons identifié aucun risque pour le Canada ou les Canadiens en conséquence du déploiement de cet équipement.
Chaque fois que des personnes ne faisant pas partie du personnel de l'ASFC doivent se rendre à un point d'entrée ou à une installation de l'ASFC pour la livraison, l'installation ou l'entretien de l'équipement, elles font l'objet d'un contrôle, d'une escorte et d'une surveillance afin d'assurer l'intégrité de nos installations et de nos programmes, ainsi que la sûreté et la sécurité de nos opérations.
Les quatre processus d'approvisionnement qui ont abouti à des contrats avec Nuctech ont été menés conformément aux directives du gouvernement du Canada.
Tous étaient des processus concurrentiels ouverts dans lesquels le fournisseur a objectivement obtenu le meilleur score en ce qui concerne la valeur technique (conformément aux exigences énoncées dans la demande de proposition (DDP)) et le prix.
Étant donné que l'équipement acheté ne manipulerait pas de matériel ou d'information sensible ou personnalisé, et/ou ne serait pas directement connecté à un réseau de l'ASFC ou du gouvernement du Canada, les DDP n'étaient pas limitées aux entreprises canadiennes.
Toutes les DDP ont été effectuées conformément aux engagements du Canada en vertu de ses accords commerciaux.
Nous prenons très au sérieux le rôle de l'équipement de détection à la frontière et le rôle qu'il joue dans la sécurité nationale et la sécurité publique. C'est pourquoi nous avons travaillé avec nos partenaires de la sécurité, du renseignement, de l'approvisionnement et de la sécurité publique afin de revoir nos processus d'acquisition de tout l'équipement de détection utilisé à la frontière. Nous ferons preuve d'encore plus d'attention lors des futurs achats.
Je tiens à vous assurer que l'ASFC a pris des mesures pour identifier et atténuer tout risque posé par ces achats, ainsi que d'autres achats.
Nous disposons de solides programmes de renseignement et de sécurité ministérielle. Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires de la communauté de la sécurité et du renseignement du gouvernement du Canada et nous surveillerons et examinerons continuellement nos propres processus et activités dans tous les aspects de nos opérations.
Cas Wanzhou Meng
Réponse suggérée
Je ne peux pas parler des particularités de ce dossier, car il fait actuellement l'objet de procédures judiciaires. Le procès d'extradition est actuellement devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique.
Toutes personnes, y compris les citoyens canadiens, qui veulent entrer au Canada doivent se présenter à l'ASFC et peuvent être assujetties à un examen plus approfondi. L'ASFC a des politiques et des procédures qu'elle suit pour tous les examens secondaires visant à déterminer l'admissibilité des personnes et des marchandises au Canada.
Contexte
Mme Meng est arrivée par un vol de Cathay en provenance de Hong Kong le . Elle a été rencontrée par des agents de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) qui avaient été avisés d'un mandat d'arrestation provisoire pour son extradition aux États-Unis pour des raisons de fraude (de plus de 5 000 $), émis le par la Cour suprême de la Colombie-Britannique. L'ASFC a informé Mme Meng que son examen douanier était terminé et l'a transférée sous la garde et le contrôle de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui l'a arrêtée aux fins d'extradition. Le , l'ASFC a émis un mandat pour la poursuite de son examen et la détermination de son admissibilité au Canada en vertu de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés (LIPR). En aucun moment au cours du processus Mme Meng n'a été détenue par l'ASFC. L'ASFC a suivi ses politiques et procédures relatives au deuxième examen afin de déterminer l'admissibilité des personnes et des marchandises au Canada.
L'audience sur libération sous caution de Mme Meng dans le cadre du processus d'extradition a été conclue le et elle a été libérée sous diverses conditions, y compris une caution de 10 millions de dollars. Au moment de sa libération, l'ASFC a exécuté son mandat du et l'a libérée sous conditions et a reporté son examen jusqu'à ce que suffisamment d'éléments de preuve soient recueillis pour déterminer son admissibilité en vertu de la LIPR.
Le , le ministre de la Justice a émis un arrêté introductif d'instance concernant l'extradition de Mme Meng, qui amorçait officiellement le processus d'extradition. Au cours de la même journée, Mme Meng a intenté une action civile contre l'ASFC, la GRC et leurs agents en vue d'obtenir un montant non spécifié pour dommages pour manquement aux articles 7, 8, 9, 10(a) et 10(b) de la Charte des droits et libertés, et sa détention illégale à l'aéroport international de Vancouver. Elle prétend que les agents de la GRC et/ou les représentants du département de la Justice des États-Unis ont pris des mesures afin que l'ASFC retarde l'exécution immédiate du mandat d'arrestation en vue d'obtenir des éléments de preuve et des renseignements de Mme Meng, y compris l'examen de ses bagages et de ses dispositifs électroniques, sous prétexte d'une vérification normale à la frontière.
Le , l'ASFC a déposé sa défense.
La divulgation par le gouvernement du Canada des documents pertinents dans l'action civile a été présentée le .
Dans le procès d'extradition distincte United States v. Meng, une motion de divulgation déposée par Mme Meng a été plaidée devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique entre le et le . Cette motion a été présentée afin d'obtenir une divulgation supplémentaire de documents (plus que ce qui serait normalement autorisé dans une telle affaire) de la part du gouvernement du Canada.
La motion a été présentée dans le cadre d'une requête pour abus de procédure déposée par l'avocat de Mme Meng. Le , le tribunal a jugé que Mme Meng avait satisfait au critère juridique de divulgation et a rendu une ordonnance de production de documents supplémentaires.
Le gouvernement du Canada a divulgué les documents pertinents dans le cadre du procès d'extradition en . Le gouvernement du Canada a déposé des motions en vertu de l'article 37 et de l'article 38 de la Loi sur la preuve au Canada afin de protéger des informations sensibles, que le tribunal a confirmées le et le .
Dans le cadre des allégations d'abus de procédure dans le procès d'extradition, des agents de l'ASFC et de la GRC ont témoigné pendant environ quatre semaines, d'octobre à . Les quatre semaines ont été étalées sur trois mois en raison de la disponibilité du calendrier de la cour et du fait que les témoignages ont pris plus de temps que prévu.
Le , Mme Meng a demandé au tribunal de modifier les conditions de sa libération sous caution, ce que le tribunal a refusé le .
Mme Meng a déposé ses observations concernant les allégations d'abus de procédure dans le procès d'extradition le . Les observations du gouvernement du Canada sont attendues le et l'audience devrait avoir lieu du au .
Opioïdes et narcotiques illicites
Réponse suggérée
La protection des Canadiens contre les méfaits associés aux substances illicites, surtout au milieu de la pandémie de COVID-19, demeure une priorité pour le gouvernement du Canada.
Depuis , la crise des surdoses d'opioïdes a coûté la vie à plus de 17 600 Canadiens et continue de représenter une urgence importante et permanente en santé publique.
L'incidence de la pandémie de COVID-19 a aggravé la crise des opioïdes, conduisant à une augmentation des décès liés aux opioïdes et à des dommages causés par la consommation de substances en 2020.
La réponse du Canada à la crise des opioïdes, et à la consommation problématique d'alcool et d'autres drogues en général, établit un équilibre entre les considérations en matière de santé publique et de sécurité, et souligne l'importance des mesures de réduction de la demande et de l'offre, telles qu'elles sont comprises dans la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances.
Sécurité publique Canada, de concert avec ses partenaires du portefeuille, travaille activement à appuyer l'application de la loi dans la réduction de l'approvisionnement en substances illicites, y compris les opioïdes synthétiques, comme le fentanyl, qui sont un facteur clé de cette crise.
Nous savons que beaucoup de ces substances, et de plus en plus les produits chimiques utilisés pour les fabriquer, viennent de Chine et des régions environnantes et que la demande pour ces substances demeure élevée.
Par conséquent, la coopération avec les autorités chinoises est importante pour perturber efficacement l'importation et le trafic de ces substances.
En , sous la pression internationale, la Chine a mis en place des contrôles plus stricts sur le fentanyl et ses analogues.
Sécurité publique Canada continue de surveiller les tendances émergentes du marché des drogues illicites et de mobiliser ses partenaires internationaux et de son portefeuille pour faire progresser les politiques de réduction de l'offre afin d'atténuer les dommages causés par ces substances.
Si on insiste sur ce que fait l'Agence des services frontaliers du Canada pour empêcher ces substances d'entrer au Canada
L'ASFC est consciente de la menace que représentent le fentanyl, ses analogues et ses précurseurs et utilise divers outils et techniques de détection et la dernière technologie scientifique pour interdire les drogues illicites à la frontière.
Au cours des dernières années, le gouvernement du Canada a investi dans une capacité accrue à l'ASFC en vue d'interdire les substances illicites, y compris la formation et le déploiement de six équipes de chiens détecteurs supplémentaires et l'équipement des points d'entrée pour l'examen sécuritaire des substances hautement toxiques.
Avec les contrôles plus stricts de la Chine sur le fentanyl et les analogues du fentanyl, des produits de remplacement synthétiques et des produits chimiques précurseurs non inscrits sont maintenant importés pour répondre à la demande croissante du Canada.
En collaboration avec ses partenaires gouvernementaux, l'ASFC continue de s'assurer que des contrôles adéquats sont en vigueur pour lutter contre la contrebande de substances toxiques et réduire le risque que des opioïdes nocifs ne soient détectés et n'entrent pas au Canada.
Si l'on insiste sur les récentes saisies de fentanyl par l'Agence des services frontaliers du Canada
Entre et le , l'ASFC a effectué 2 246 saisies d'opioïdes provenant de sources mondiales, totalisant plus de 2 829 kilogrammes.
En 2020, les saisies comprenaient :
- 5,8 kilogrammes de fentanyl, soit une augmentation de 1 662 % par rapport à 2019 et représentant un potentiel de 2,9 millions de doses létales;
- 1 158 kilogrammes de cocaïne (baisse de 18 % par rapport à 2019);
- 788 kilogrammes de méthamphétamine (une augmentation de 46 % par rapport à 2019);
- 659 kilogrammes d'opium (une augmentation de 109 % par rapport à 2019);
- 92 kilogrammes d'héroïne (aucun changement par rapport à 2019).
Ces résultats peuvent être directement attribués à l'amélioration du ciblage, du renseignement et du déploiement de ressources supplémentaires en matière d'application de la loi.
Si on insiste sur la collaboration entre la GRC et la Chine dans le cadre des enquêtes relatives au fentanyl
La Chine demeure un pays source de fentanyl, d'analogues de fentanyl et de plus en plus de produits chimiques précurseurs qui inondent le Canada.
La GRC collabore avec les autorités chinoises pour enquêter et perturber l'exportation illégale de fentanyl, d'analogues de fentanyl et de produits chimiques précurseurs au Canada.
Grâce à ces efforts, la Chine est devenue un partenaire clé dans la lutte contre le trafic de fentanyl, et le Canada apprécie les efforts intérieurs déployés par la Chine pour améliorer son régime d'inscription du fentanyl.
[Caviardé]
Contexte
Avec plus de 17 600 décès liés aux opioïdes depuis , la crise des surdoses d'opioïdes est une épidémie nationale en matière de santé publique et de sécurité qui préoccupe beaucoup le gouvernement du Canada. La pandémie de COVID-19 a exacerbé la crise des opioïdes. Le fentanyl et les analogues du fentanyl sont responsables d'une partie importante des décès causés par la toxicité des opioïdes.
Tendances de l'offre
Les saisies de fentanyl par les forces de l'ordre canadiennes augmentent depuis 2011. Depuis 2016, la Chine est un exportateur important de fentanyl et d'analogues de fentanyl au Canada. Aujourd'hui, les poudres de fentanyl continuent d'être commandées sur Internet et introduites clandestinement au Canada [Caviardé] cependant, les importations de précurseurs et de produits chimiques précurseurs en provenance [Caviardé] remplacent la menace du fentanyl prêt à l'emploi et contribuent à la production nationale de fentanyl.
La Chine a répondu aux demandes internationales d'inscription du fentanyl et des substances connexes. En , la Chine a inscrit le fentanyl et ses analogues à titre de substances réglementées. Depuis que la Chine a mis en œuvre ces contrôles, l'ASFC n'a enregistré qu'une seule saisie de fentanyl en provenance de la Chine. En 2020, l'ASFC a effectué moins de saisies de fentanyl provenant de sources mondiales (en baisse de 42 % avec 13 saisies en 2020), mais a saisi de plus grandes quantités de fentanyl (en hausse de 1 662 %) par rapport à 2019. Les importations de produits chimiques précurseurs ont augmenté depuis 2018.
[Caviardé]
En fin de compte, l'émergence de nouveaux pays comme points de départ et de transit pour le fentanyl et divers analogues pourrait indiquer le début d'une diversification des itinéraires alors que les trafiquants tentent d'échapper aux efforts d'application de la loi visant la Chine. [Caviardé]
Action fédérale
Afin d'aider davantage les responsables de la santé, de l'application de la loi et des services frontaliers à résoudre la crise des surdoses d'opioïdes, le gouvernement du Canada a modifié plusieurs lois afin, par exemple, de restreindre l'importation de presses à pilules et d'autres appareils utilisés pour produire des pilules contenant des opioïdes illicites et de permettre aux agents frontaliers d'exercer plus de pouvoirs pour interdire les substances réglementées dans le courrier international.
Le portefeuille de la Sécurité publique continue de suivre les tendances émergentes du marché des drogues illicites et collabore avec ses partenaires nationaux et internationaux pour faire progresser les efforts de réduction de l'offre. À cette fin, la GRC a conclu un protocole d'entente avec le ministère chinois de la Sécurité publique qui facilite le travail conjoint, entre autres, sur le trafic de drogues illicites. [Caviardé]
D'autres mesures fédérales comprennent la création du Centre des opérations conjointes sur le crime organisé (COC CO) entre la GRC, l'ASFC [Caviardé] afin de coordonner les interventions opérationnelles pour régler le problème de la drogue illicite, le Programme de déclaration des détournements de produits chimiques afin d'empêcher le flux de précurseurs de l'industrie légitime vers les trafiquants de drogue et l'Équipe de lutte et d'intervention contre les laboratoires clandestins de la GRC pour aider d'autres services de police à lutter contre les menaces liées à la drogue.
Renvois : Cas avec criminalité
Réponse suggérée
L'ASFC accorde la plus haute priorité aux cas de renvoi mettant en cause la sécurité nationale, le crime organisé, les crimes contre l'humanité et les criminels.
Si un étranger ou un résident permanent commet un crime au Canada, il doit terminer sa peine par l'entremise du système judiciaire canadien avant qu'un renvoi puisse avoir lieu.
Une fois que les personnes ont épuisé toutes les voies d'appel et/ou la procédure régulière, elles sont tenues de respecter nos lois et de quitter le Canada, ou d'être renvoyées par l'ASFC.
Si un ressortissant étranger est jugé inadmissible et est considéré comme un danger pour le public, il peut être détenu en détention pour des motifs d'immigration jusqu'à ce qu'il soit expulsé.
Il est important de noter que la détention est un outil essentiel pour appuyer le renvoi des personnes inadmissibles du Canada. L'objectif premier de la détention est de protéger la santé et la sécurité des Canadiens et de maintenir la sécurité de la société canadienne.
En outre, les personnes qui présentent un danger pour le public ou qui sont considérées comme présentant un risque de vol peuvent être escortées jusqu'à leur destination finale.
Les cas graves d'inadmissibilité représentent 2 % de l'ensemble des cas de renvoi, soit 35 cas sur 1 866. De ce nombre, trois (3) cas ne présentent aucun obstacle au renvoi et la planification du renvoi est en cours.
Contexte
L'un des principaux objectifs du mandat de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) est de protéger la santé et la sécurité des Canadiens et de maintenir la sécurité de la société canadienne. Ces objectifs sont énoncés dans la Loi sur les douanes et la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés.
L'ASFC accorde la plus haute priorité aux affaires touchant la sécurité nationale, le crime organisé, les crimes contre l'humanité et les criminels. Les personnes soupçonnées interdites de territoire au Canada pour des raisons de sécurité et de sûreté auront un rapport d'inadmissibilité rédigé à leur endroit. Selon l'inadmissibilité particulière, la décision d'imposer ou non une mesure de renvoi sera prise par un agent réviseur agissant en vertu des pouvoirs délégués par le ministre ou par la Commission de l'immigration et du statut de réfugié (CISR). S'il existe des éléments de preuve suffisants pour étayer l'allégation d'irrecevabilité, une mesure d'expulsion sera prononcée à l'endroit l'intéressé.
Tous les rapports d'irrecevabilité ne donnent pas lieu à une mesure de renvoi. Si l'agent chargé de l'examen ou la CISR détermine que la preuve présentée n'est pas suffisante pour étayer l'allégation, une mesure d'expulsion ne sera pas émise. Afin d'assurer l'uniformité des rapports sur les cas de sûreté et de sécurité, l'Agence fait rapport sur les cas qui ont terminé le processus et qui sont déclarés irrecevables pour des motifs de sûreté et de sécurité. Le Bureau du vérificateur général a choisi de faire rapport sur tous les cas signalés comme présentant des éléments de preuve pouvant mener à une inadmissibilité grave. Les deux méthodologies sont correctes, mais font état de deux cohortes différentes.
Il est important de noter que l'Agence surveille de près les progrès de tous les cas signalés comme ayant des preuves au dossier qui pourraient mener à une inadmissibilité grave. Si une mesure de renvoi est prise, l'organisme suivra les progrès accomplis jusqu'à ce que toutes les voies de recours et les procédures régulières soient épuisées et commencera les préparatifs de renvoi le plus rapidement possible. Si un ressortissant étranger est considéré comme un danger pour le public, il peut être placé en détention pendant la procédure de renvoi.
Les personnes qui font l'objet d'une mesure d'expulsion pour cause d'irrecevabilité grave peuvent être admissibles à une évaluation des risques avant renvoi (ERAR) avant d'être expulsées. Pour les personnes qui purgent une peine d'emprisonnement, l'ASFC amorcera l'ERAR pendant que la personne purge sa peine d'emprisonnement afin de s'assurer que toutes les procédures en bonne et due forme sont terminées avant la fin de la peine. Le renvoi peut avoir lieu sans escorte ou sous escorte si la compagnie aérienne, le pays de transit ou la personne présente un danger pour le public ou un risque important pour la sécurité du vol. Une fois renvoyé, la mesure d'expulsion interdit l'individu de revenir au Canada à vie, à moins qu'il ne reçoive une permission écrite de retourner au Canada.
Exercice | Priorité 1 : Interdiction de territoire pour des motifs graves |
Priorité 1 : Immigrants irréguliers Demandeurs déboutés |
Priorité 2 : Demandeurs d'asile |
Priorité 3 : Autres interdictions de territoire |
Total |
---|---|---|---|---|---|
2014 à 2015 | 1 200 | sans objet | 6 704 | 4 029 | 11 933 |
2015 à 2016 | 969 | sans objet | 4 106 | 3 617 | 8 692 |
2016 à 2017 | 879 | sans objet | 4 182 | 2 937 | 7 998 |
2017 à 2018 | 903 | 139 | 4 033 | 3 137 | 8 212 |
2018 à 2019 | 931 | 436 | 4 633 | 3 698 | 9 698 |
2019 à 2020 | 1 026 | 548 | 6 318 | 3 644 | 11 536 |
2020 à 2021 (Jusqu'au ) |
391 | 174 | 8 561 | 822 | 9 948 |
Total | 6 299 | 1 297 | 38 537 | 21 884 | 68 017 |
Les cas graves d'inadmissibilité représentent 6 % de l'ensemble des cas de renvoi, soit 1 108 cas sur 18 818. De ce nombre, 73 cas ne présentent aucun obstacle au renvoi et la planification du renvoi est en cours.
Exercice | Priorité 1 : Interdiction de territoire pour des motifs graves |
Priorité 1 : Immigrants irréguliers Demandeurs déboutés |
Priorité 2 : Demandeurs d'asile |
Priorité 3 : Autres interdictions de territoire |
Total |
---|---|---|---|---|---|
2014 à 2015 | 30 | sans objet | 244 | 198 | 472 |
2015 à 2016 | 29 | sans objet | 213 | 255 | 497 |
2016 à 2017 | 21 | sans objet | 179 | 206 | 406 |
2017 à 2018 | 36 | sans objet | 136 | 173 | 345 |
2018 à 2019 | 23 | 5 | 159 | 243 | 430 |
2019 à 2020 | 24 | 8 | 206 | 194 | 432 |
2020 à 2021 (Jusqu'au ) |
6 | sans objet | 117 | 42 | 165 |
Total | 169 | 13 | 1 254 | 1 311 | 2 747 |
Les cas graves d'inadmissibilité représentent 2 % de l'ensemble des cas de renvoi, soit 35 cas sur 1 866. De ce nombre, trois (3) cas ne présentent aucun obstacle au renvoi et la planification du renvoi est en cours.
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