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Notes sur les enjeux – Comité spécial sur les relations sino-canadiennes : Aspect de sécurité nationale des relations sino-canadiennes (11 mars 2021)
Interdiction d'importation sur les marchandises produites par le travail forcé
Réponse suggérée
À la suite de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), le Canada établit un nouveau régime pour interdire l'importation de marchandises produites par le travail forcé, qui sera dirigé par Emploi et Développement social Canada (EDSC) et mis en œuvre en partenariat avec l'ASFC, Affaires mondiales Canada (AMC) et d'autres ministères.
Il s'agit notamment d'interdire l'importation de marchandises qui sont exploitées, fabriquées ou produites en tout ou en partie par le travail forcé, lorsqu'il existe des preuves suffisantes à cet effet.
Depuis l'entrée en vigueur de l'interdiction le , l'ASFC travaille en étroite collaboration avec EDSC et d'autres organismes à sa mise en œuvre – en émettant immédiatement un avis douanier et en collaborant étroitement avec des alliés internationaux pour tirer parti des renseignements et des informations, notamment sur les meilleures pratiques.
L'Agence a également conclu récemment un cadre juridique avec EDSC pour assurer l'accès à des renseignements exploitables sur l'importation présumée de marchandises issues du travail forcé, ce qui est nécessaire pour interdire ces produits.
L'ASFC est prête à intervenir à la frontière, au besoin.
Si l'on insiste sur la mise en œuvre des engagements liés à l'ACEUM
Le , l'ASFC a émis un Avis des douanes donnant effet à cette interdiction et informant les importateurs des exigences à respecter.
L'Agence a également entrepris immédiatement d'établir des protocoles avec EDSC, afin de définir clairement les rôles, les responsabilités, les autorités légales et les procédures d'échange d'informations nécessaires à la mise en œuvre et à l'application de cette exigence.
Un protocole d'entente a été signé avec EDSC le de cette année, ce qui nous permet désormais d'agir en fonction des informations que EDSC pourrait nous communiquer. Ces informations sont essentielles pour étayer les mesures d'application.
De plus, nous travaillons avec Affaires mondiales Canada depuis l'entrée en vigueur de cette interdiction afin de soutenir leurs efforts pour s'assurer que les importateurs canadiens soient informés de leurs obligations à cet égard.
L'ASFC tirera également parti des renseignements et des indicateurs sur cette pratique provenant de ses partenaires du Groupe des cinq. En particulier, l'Agence travaille avec ses homologues de Customs and Border Protection (CBP) aux États-Unis afin d'en apprendre sur leur programme et d'explorer la possibilité d'établir des protocoles d'échange d'information afin de coordonner les approches visant à éradiquer le fléau mondial du travail forcé.
Si l'on insiste sur pourquoi cela prend autant de temps
Il a fallu établir le cadre juridique et développer des indicateurs afin de lancer le programme. Contrairement à la plupart des autres produits inadmissibles, il n'existe aucun indice visuel permettant à un Agent des services frontaliers de comprendre les normes de travail selon lesquelles une marchandise particulière a été produite.
Le travail d'EDSC pour produire un rapport à l'intention de l'ASFC exige de la recherche, de la coordination et de la diligence avec les importateurs, les exportateurs et les fournisseurs afin d'établir des sources d'information fiables et exploitables pour éradiquer cette pratique.
Contexte
L'article 23.6 de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) obligeait les parties à interdire l'importation de marchandises fabriquées ou produites en tout ou en partie par le travail forcé. Cette disposition engageait également les parties à coopérer en ce qui concerne l'identification et le mouvement des marchandises produites par le travail forcé. Avant l'ACEUM, le Canada n'avait pas d'interdiction légale d'importer des marchandises produites par le travail forcé.
Le , l'ASFC a émis un Avis des douanes afin d'informer les intervenants de la nouvelle interdiction. Cela a permis de compléter la mise en œuvre des exigences légales de l'obligation de l'ACEUM.
Le , le ministère des Finances a modifié le Tarif des douanes dans le cadre de la législation mettant en œuvre l'ACEUM au Canada afin d'inclure une interdiction d'importer des marchandises produites par le travail forcé. L'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) est responsable de l'application du Tarif des douanes.
L'interdiction d'importation du Tarif des douanes est le seul outil d'exécution de la loi au Canada en ce qui concerne l'importation de marchandises produites par le travail forcé. De plus, le Tarif des douanes ne peut être utilisé pour interdire l'importation de marchandises uniquement en raison de leur provenance d'un pays ou d'une région donnés. La mise en œuvre de ces restrictions relèverait d'Affaires mondiales Canada.
Emploi et Développement social Canada (EDSC) est le principal ministère du gouvernement du Canada pour les programmes liés au travail, y compris la mise en œuvre et l'administration des obligations de l'ACEUM en matière de travail forcé au Canada.
Depuis le , l'ASFC a travaillé en étroite collaboration avec EDSC afin d'élaborer un protocole d'entente qui établit le régime d'application de l'interdiction d'importations liées au travail forcé. Le protocole d'entente entre l'ASFC et EDSC a été signé et est entré en vigueur le .
En vertu du protocole d'entente, EDSC est chargé de rechercher et d'analyser les allégations d'entreprises qui importent au Canada des marchandises produites par le travail forcé. EDSC fournira des rapports à l'ASFC identifiant les entreprises, les marchandises et les preuves concernant les importations présumées de marchandises produites par le travail forcé. Leur analyse comprend l'examen des allégations ou des plaintes, la recherche de données pertinentes, la recherche d'informations supplémentaires auprès de l'importateur, de l'exportateur et des parties concernées (comme les fournisseurs). L'ASFC peut utiliser ces informations pour identifier et intercepter les expéditions contenant ces marchandises.
Les expéditions contenant des marchandises soupçonnées d'être produites par le travail forcé sont retenues à la frontière pour être inspectées par un agent des services frontaliers. Si, à l'avis de l'agent, les marchandises ont été produites par le travail forcé, l'agent applique le classement tarifaire approprié et interdit l'entrée des marchandises au Canada. Les décisions de classement tarifaire sont prises au cas par cas pour chaque importation spécifique, en fonction des preuves et des analyses disponibles.
Depuis l'entrée en vigueur du protocole d'entente, l'ASFC n'a pas encore reçu de renseignements exploitables lui permettant d'appliquer l'interdiction d'importation du Tarif des douanes pour les marchandises produites par le travail forcé.
Depuis l'introduction des dispositions relatives au travail forcé de l'ACEUM, EDSC et l'ASFC se sont engagés à plusieurs reprises avec le United States Customs and Border Protection (CBP) pour discuter du partage de l'information et des meilleures pratiques d'identification. Des discussions visant à formaliser cet échange d'informations sont en cours.
Les partenaires du Groupe des cinq ont également discuté de la question du travail forcé de diverses perspectives, notamment des besoins en matière de renseignements pour traiter les aspects commerciaux du travail forcé. Il s'agit notamment de déterminer les sources d'information qui aideraient à identifier l'utilisation du travail forcé dans les chaînes d'approvisionnement et à appuyer les mesures d'exécution. L'ASFC collaborera avec le Groupe des cinq en vue de l'utilisation active de ces nouveaux pouvoirs.
Les importateurs sont encouragés à travailler avec leurs fournisseurs étrangers pour s'assurer que les marchandises importées au Canada n'ont pas été exploitées, fabriquées ou produites en tout ou en partie par le travail forcé ou obligatoire.
Le gouvernement du Canada s'attend à ce que les entreprises prennent toutes les mesures possibles pour s'assurer que leurs chaînes d'approvisionnement sont conformes aux lois canadiennes en ce qui concerne l'interdiction d'importer du travail forcé. Il incombe à la société importatrice de faire preuve de diligence raisonnable dans ses chaînes d'approvisionnement afin de s'assurer qu'elle ne s'approvisionne pas directement ou indirectement en produits provenant d'entités impliquées dans le travail forcé ou d'autres violations des droits de l'homme.
Suivi de la comparution du : Produits agricoles produits par le travail forcé
Question no. 2
Mme Lenore Zann: Merci, et pouvez-vous m'entendre, monsieur le président? D'accord, merci. J'avais un peu de mal avec la stabilité de mon service ici. [Difficulté technique] … parce que plus tôt cette année, le Canada s'est joint à nos partenaires internationaux pour réprimer les entreprises faisant affaire avec certaines entreprises basées dans la province et la région du Xinjiang en Chine à la suite des rapports crédibles faisant état de violations des droits de l'homme affectant les Ouïghours et d'autres minorités ethniques en Chine. J'aimerais en savoir un peu plus sur la façon dont notre Agence canadienne de sécurité à la frontière et d'autres s'emploient à interdire l'entrée de ces marchandises à nos frontières et comment savez-vous quelles marchandises et parties de marchandises sont fabriquées de cette façon?
M. John Ossowski: Merci pour la question. Comme je l'ai mentionné plus tôt, Emploi et Développement social Canada est le principal ministère gouvernemental pour les programmes liés au travail. Nous travaillons en étroite collaboration avec EDSC pour identifier les biens qui ont été produits par le travail forcé et empêcher leur entrée au Canada. En règle générale, toutes les marchandises entrant au Canada, y compris les expéditions en provenance de Chine, peuvent faire l'objet d'un examen secondaire plus approfondi. Nous utilisons une approche de gestion des risques pour déterminer quelles marchandises entrant au Canada nécessitent un examen plus approfondi. Comme le ministre l'a dit, tout ce qui est extrait, fabriqué, produit en tout ou en partie par la main-d'oeuvre […] est interdit d'entrée au Canada, alors évidemment nous examinerions tout ce qui a des preuves pour empêcher son entrée.
Mme Lenore Zann: Merci. Qu'en est-il des produits agricoles? J'avais entendu quelque chose sur le coton, par exemple. Connaissez-vous l'un de ces types de produits?
M. John Ossowski: Je ne suis pas au courant de cela précisément. Comme je l'ai dit, le programme vient de démarrer dès la signature du nouvel accord commercial l'été dernier. Je devrais vous revenir là-dessus. S'il y a quelque chose de spécifique sur le coton, je vous enverrai un rapport.
Réponse
L'ASFC est au courant des préoccupations liées au travail forcé concernant le coton et les tomates du Xinjiang, en Chine. Les États-Unis ont récemment mis en œuvre des mesures de contrôle sur ces marchandises dans le cadre de leur régime législatif pour les marchandises produites par le travail forcé.
Au Canada, le Programme du travail de l'Emploi et du Développement social (EDSC) surveille et recherche activement les données relatives aux chaînes d'approvisionnement, notamment celles liées aux produits agricoles, comme le coton produit au Xinjiang, en Chine. Une fois la recherche et l'analyse terminées, EDSC partage avec l'ASFC toute preuve documentée de marchandises produites par le travail forcé. L'Agence peut utiliser ces informations pour identifier et intercepter les envois contenant des marchandises soupçonnées d'avoir été produites par le travail forcé.
Lors de l'interception, et lorsqu'elle a suffisamment de preuves pour le faire, l'ASFC interdira à ces marchandises d'entrer au Canada en les classant sous l'article no. 9897.00.00 du Tarif des douanes. Ces déterminations sont faites sur les expéditions commerciales au cas par cas, sur la base des preuves à l'appui disponibles et de l'analyse.
À ce jour, l'ASFC n'a pas appliqué l'interdiction tarifaire aux marchandises produites par le travail forcé.
Contrats sur la Sécurité à la frontière avec Nuctech
Réponse suggérée
La sûreté et la Sécurité du Canada est la priorité pour l'ASFC.
L'ASFC a rempli ses obligations contractuelles avec Nuctech.
Nous pouvons confirmer que ces dispositifs ne sont pas connectés aux réseaux de l'ASFC puisqu'ils sont des systèmes autonomes et isolés des réseaux du gouvernement du Canada.
Tout nouvel achat sera effectué en vertu de nouvelles lignes directrices sur la sécurité des marchés, qui feront en sorte que l'équipement de détection au point d'entrée soit assujetti à des considérations de sécurité plus élevées.
Les décisions d'attribuer des marchés font l'objet d'un examen approfondi et sont prises conformément aux lignes directrices établies par le gouvernement du Canada.
Si l'on insiste
Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) est l'autorité contractante du gouvernement du Canada.
L'ASFC travaille étroitement avec SPAC sur les gros contrats et se fie à son expertise pour aborder tous les risques en matière de sécurité liés à ces activités de passation de contrats. Ces évaluations en matière de sécurité sont entreprises par le programme de sécurité industrielle des SPAC.
Une liste de vérification des exigences en matière des normes de Sécurité est remplie pour les contrats, soulignant toutes exigences précises en matière de sécurité.
Le personnel du fournisseur, qui entreprend les activités d'installation ou d'entretien requises dans les contrats, est autorisé par l'Agence à assurer la sécurité avant d'avoir accès aux installations de l'ASFC et il est escorté.
Si l'on insiste sur l'évaluation de l'intégrité de la chaîne d'approvisionnement par le Centre de la sécurité des télécommunications (CST)
Bien que cet équipement ne soit pas connecté à aucun système de réseautage interne, afin d'assurer l'intégrité de l'équipement, l'ASFC a demandé qu'une évaluation soit complétée par le CST lorsqu'elle a été mise au courant des préoccupations potentielles.
L'évaluation n'était qu'un aspect de l'examen global de l'ASFC, qui a aidé à informer l'ASFC de tout risque associé et à appliquer des mesures d'atténuation appropriées en ce qui concerne l'intégrité de la chaîne d'approvisionnement.
Contexte
Le , Global News a publié un article faisant remarquer que Nuctech avait obtenu quatre contrats relatifs à la sécurité frontalière et aux entrepôts de douane pour fournir des scanners et du matériel de laboratoire à l'ASFC. Le , Global News a publié un autre article, faisant référence aux quatre mêmes contrats.
À l'heure actuelle, l'ASFC a conclu quatre contrats d'approvisionnement pour l'acquisition de technologies de détection avec Nuctech, dont le premier a commencé à l'automne 2017 et le dernier à l'automne 2020. Il était également prévu d'acheter cinq systèmes d'imagerie à grande échelle (IGE) dans le cadre du Fonds de lutte contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs (FLVAFG) et de les installer dans les principaux centres de fret aérien du pays.
Le dernier contrat pour l'IGE mobile fut rempli en . Après avoir effectué des tests de performance et de convivialité, il était prévu de déployer l'unité à une frontière terrestre. En cas de succès, ce produit pourrait remplacer l'IGE mobile déjà désuet ; toutefois, l'ASFC n'a pas déployé cet équipement.
Tous ces appareils sont des appareils autonomes, qui ne sont pas directement reliés aux réseaux de l'ASFC ou du gouvernement du Canada (GC). Les images et les informations sont stockées directement sur les périphériques eux-mêmes, avec une fonction de réécriture une fois le disque dur rempli. Il est suggéré que ce soit environ tous les 30 jours. Auparavant, les appareils avaient été entretenus entre une et deux fois par année (ce qui comprendrait l'entretien et les mises à jour) par un employé ou un ingénieur de la Nuctech, qui a besoin d'être escorté dans les locaux de l'ASFC. Chaque contrat aurait une garantie de deux ans couvrant la maintenance préventive (1 à 2 fois par an) ainsi que l'entretien pour tout problème. Après cela, il y aurait des options dans le contrat pour prolonger la maintenance/l'entretien.
Le cycle de vie type de ces périphériques est d'environ huit ans ; toutefois, étant donné le rôle délicat que joue la technologie de détection à la frontière et pour la sécurité du Canada, ainsi que la récente classification de la technologie de détection à la frontière par SPAC comme secteur sensible, l'ASFC examine actuellement toutes ses technologies de détection et ses futurs achats.
L'ASFC collabore avec le Programme de sécurité industrielle spécialisé de SPAC pour s'attaquer aux risques de sécurité liés aux activités de passation de marchés. Le travail de dédouanement de Nuctech Co. Ltd, ainsi que de tout fournisseur particulier, est effectué par le Programme de la sécurité industrielle de SPAC. En tant que client de SPAC, l'ASFC fournit les exigences du contrat, comme elle le ferait pour tout autre contrat, dans l'énoncé des travaux. Une fois que le fournisseur a été autorisé et que le marché a été adjugé par SPAC, l'ASFC est responsable de la vérification de sécurité de tous les entrepreneurs qui ont besoin d'un accès illimité aux locaux ou aux renseignements de l'ASFC.
Voici les détails des quatre contrats de l'ASFC avec Nuctech :
- Contrat A (valeur de 2,54 millions de dollars canadiens) a été conclu le pour l'achat d'un système d'imagerie à grande échelle ou de palettes — il a été installé et sert à la radiographie des marchandises palettisées.
- Contrat B (valeur de 1,01 million de dollars canadiens) a été conclu le pour l'achat de [Caviardé] systèmes de rayons X d'entrepôt — ces systèmes ont été installés dans un certain nombre d'installations au Canada et sont utilisés pour la radiographie des marchandises commerciales.
- Contrat C (valeur de 0,48 million de dollars canadiens) a été conclu le pour l'achat de [Caviardé] systèmes de rayons X à bas convoyeur, qui ont été installés dans un certain nombre d'installations au Canada et sont utilisés pour les bagages à passagers à rayons X dans le cadre d'opérations secondaires.
- Contrat D (valeur de 4 millions de dollars canadiens) a été conclu le pour l'achat d'un système d'imagerie mobile à grande échelle.
Messages clés
Points d'allocutions supplémentaires
Dès que l'ASFC a pris connaissance des préoccupations concernant l'équipement d'imagerie de Nuctech, le , elle a commencé à examiner ses propres contrats, son approvisionnement et son équipement d'imagerie.
L'équipement fabriqué par Nuctech ne représente qu'une petite partie de l'ensemble des technologies de détection de l'ASFC.
Notre examen n'a pas permis d'identifier d'infraction à la sécurité ou d'incident préoccupant concernant notre équipement de détection par rayons X.
Nous avons également mis en œuvre un certain nombre de mesures d'atténuation des risques dans ce domaine.
Je peux également confirmer que l'équipement de Nuctech ne manipule pas de matériel classifié, sensible ou personnalisé, et qu'il n'est pas directement connecté aux réseaux de l'ASFC ou du gouvernement du Canada. Il s'agit d'appareils autonomes, utilisés à des fins très précises dans divers points d'entrée.
Nous n'avons identifié aucun risque pour le Canada ou les Canadiens en conséquence du déploiement de cet équipement.
Chaque fois que des personnes ne faisant pas partie du personnel de l'ASFC doivent se rendre à un point d'entrée ou à une installation de l'ASFC pour la livraison, l'installation ou l'entretien de l'équipement, elles font l'objet d'un contrôle, d'une escorte et d'une surveillance afin d'assurer l'intégrité de nos installations et de nos programmes, ainsi que la sûreté et la sécurité de nos opérations.
Les quatre processus d'approvisionnement qui ont abouti à des contrats avec Nuctech ont été menés conformément aux directives du gouvernement du Canada.
Tous étaient des processus concurrentiels ouverts dans lesquels le fournisseur a objectivement obtenu le meilleur score en ce qui concerne la valeur technique (conformément aux exigences énoncées dans la demande de proposition (DDP)) et le prix.
Étant donné que l'équipement acheté ne manipulerait pas de matériel ou d'information sensible ou personnalisé, et/ou ne serait pas directement connecté à un réseau de l'ASFC ou du gouvernement du Canada, les DDP n'étaient pas limitées aux entreprises canadiennes.
Toutes les DDP ont été effectuées conformément aux engagements du Canada en vertu de ses accords commerciaux.
Nous prenons très au sérieux le rôle de l'équipement de détection à la frontière et le rôle qu'il joue dans la sécurité nationale et la sécurité publique. C'est pourquoi nous avons travaillé avec nos partenaires de la sécurité, du renseignement, de l'approvisionnement et de la sécurité publique afin de revoir nos processus d'acquisition de tout l'équipement de détection utilisé à la frontière. Nous ferons preuve d'encore plus d'attention lors des futurs achats.
Je tiens à vous assurer que l'ASFC a pris des mesures pour identifier et atténuer tout risque posé par ces achats, ainsi que d'autres achats.
Nous disposons de solides programmes de renseignement et de sécurité ministérielle. Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires de la communauté de la sécurité et du renseignement du gouvernement du Canada et nous surveillerons et examinerons continuellement nos propres processus et activités dans tous les aspects de nos opérations.
Cas Wanzhou Meng
Réponse suggérée
Je ne peux pas parler des particularités de ce dossier, car il fait actuellement l'objet de procédures judiciaires. Le procès d'extradition est actuellement devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique.
Toutes personnes, y compris les citoyens canadiens, qui veulent entrer au Canada doivent se présenter à l'ASFC et peuvent être assujetties à un examen plus approfondi. L'ASFC a des politiques et des procédures qu'elle suit pour tous les examens secondaires visant à déterminer l'admissibilité des personnes et des marchandises au Canada.
Contexte
Mme Meng est arrivée par un vol de Cathay en provenance de Hong Kong le . Elle a été rencontrée par des agents de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) qui avaient été avisés d'un mandat d'arrestation provisoire pour son extradition aux États-Unis pour des raisons de fraude (de plus de 5 000 $), émis le par la Cour suprême de la Colombie-Britannique. L'ASFC a informé Mme Meng que son examen douanier était terminé et l'a transférée sous la garde et le contrôle de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui l'a arrêtée aux fins d'extradition. Le , l'ASFC a émis un mandat pour la poursuite de son examen et la détermination de son admissibilité au Canada en vertu de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés (LIPR). En aucun moment au cours du processus Mme Meng n'a été détenue par l'ASFC. L'ASFC a suivi ses politiques et procédures relatives au deuxième examen afin de déterminer l'admissibilité des personnes et des marchandises au Canada.
L'audience sur libération sous caution de Mme Meng dans le cadre du processus d'extradition a été conclue le et elle a été libérée sous diverses conditions, y compris une caution de 10 millions de dollars. Au moment de sa libération, l'ASFC a exécuté son mandat du et l'a libérée sous conditions et a reporté son examen jusqu'à ce que suffisamment d'éléments de preuve soient recueillis pour déterminer son admissibilité en vertu de la LIPR.
Le , le ministre de la Justice a émis un arrêté introductif d'instance concernant l'extradition de Mme Meng, qui amorçait officiellement le processus d'extradition. Au cours de la même journée, Mme Meng a intenté une action civile contre l'ASFC, la GRC et leurs agents en vue d'obtenir un montant non spécifié pour dommages pour manquement aux articles 7, 8, 9, 10(a) et 10(b) de la Charte des droits et libertés, et sa détention illégale à l'aéroport international de Vancouver. Elle prétend que les agents de la GRC et/ou les représentants du département de la Justice des États-Unis ont pris des mesures afin que l'ASFC retarde l'exécution immédiate du mandat d'arrestation en vue d'obtenir des éléments de preuve et des renseignements de Mme Meng, y compris l'examen de ses bagages et de ses dispositifs électroniques, sous prétexte d'une vérification normale à la frontière.
Le , l'ASFC a déposé sa défense.
La divulgation par le gouvernement du Canada des documents pertinents dans l'action civile a été présentée le .
Dans le procès d'extradition distincte United States v. Meng, une motion de divulgation déposée par Mme Meng a été plaidée devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique entre le et le . Cette motion a été présentée afin d'obtenir une divulgation supplémentaire de documents (plus que ce qui serait normalement autorisé dans une telle affaire) de la part du gouvernement du Canada.
La motion a été présentée dans le cadre d'une requête pour abus de procédure déposée par l'avocat de Mme Meng. Le , le tribunal a jugé que Mme Meng avait satisfait au critère juridique de divulgation et a rendu une ordonnance de production de documents supplémentaires.
Le gouvernement du Canada a divulgué les documents pertinents dans le cadre du procès d'extradition en . Le gouvernement du Canada a déposé des motions en vertu de l'article 37 et de l'article 38 de la Loi sur la preuve au Canada afin de protéger des informations sensibles, que le tribunal a confirmées le et le .
Dans le cadre des allégations d'abus de procédure dans le procès d'extradition, des agents de l'ASFC et de la GRC ont témoigné pendant environ quatre semaines, d'octobre à . Les quatre semaines ont été étalées sur trois mois en raison de la disponibilité du calendrier de la cour et du fait que les témoignages ont pris plus de temps que prévu.
Le , Mme Meng a demandé au tribunal de modifier les conditions de sa libération sous caution, ce que le tribunal a refusé le .
Mme Meng a déposé ses observations concernant les allégations d'abus de procédure dans le procès d'extradition le . Les observations du gouvernement du Canada sont attendues le et l'audience devrait avoir lieu du au .
Informations supplémentaires
D'octobre à , des audiences ont eu lieu sur la deuxième branche des allégations d'abus de procédure, qui comprennent des allégations selon lesquelles l'ASFC et la GRC conspiraient pour obtenir des informations pour les autorités américaines. Au cours de ces audiences, 4 agents de l'ASFC ont témoigné, ainsi qu'un chef de l'ASFC et un ancien directeur général régional de l'ASFC.
Des aide-mémoire devaient être fournis pour résumer brièvement les positions des parties concernant la deuxième branche des allégations d'abus. Les aide-mémoire font référence aux preuves à l'appui et servent de lignes directrices sur ce que les parties soutiennent dans leurs soumissions. Les avocats de Mme Meng ont déposé leur aide-mémoire le et le ministère de la Justice a déposé l'aide-mémoire du procureur général du Canada (PGC) le . On ignore si la Cour communiquera les aide-mémoire à la presse.
Le , les avocats de Mme Meng ont déposé leurs conclusions finales sur la deuxième branche des allégations d'abus de procédure. Le , le ministère de la Justice a déposé les conclusions finales du PGC sur les mêmes allégations.
Il est prévu que la Cour autorise la publication des conclusions finales à la presse au cours de la semaine du . La Cour doit ordonner la publication et n'a pas encore informé le PGC ou Mme Meng de la date à laquelle cela se produira.
Calendrier des audiences d'extradition
La prochaine date d'audience est le lundi . Lorsque l'audience reprendra, des arguments seront entendus concernant la deuxième branche des allégations d'abus de procédure et une autre question qui ne concerne pas l'ASFC. L'audience devrait se poursuivre jusqu'au , mais d'autres dates sont disponibles si nécessaire.
Le PGC doit déposer ses conclusions de mise en accusation (qui concernent la question de savoir si Mme Meng a commis une infraction donnant lieu à l'extradition) le et les conclusions de mise en accusation de Mme Meng doivent être déposées le .
La Cour doit entendre les arguments sur la troisième branche de l'abus de procédure, les réparations demandées et l'incarcération du au .
Ces dates sont susceptibles d'être modifiées en fonction de la suite des audiences.
Prochaines étapes pour l'ASFC
L'affaire d'extradition devra être conclue avant que l'ASFC ne poursuive toute enquête sur son admissibilité.
Compte tenu de la procédure d'extradition, l'ASFC reportera tout examen ou toute action concernant son statut d'immigration.
Opioïdes et narcotiques illicites
Réponse suggérée
La protection des Canadiens contre les méfaits associés aux substances illicites, surtout au milieu de la pandémie de COVID-19, demeure une priorité pour le gouvernement du Canada.
Depuis , la crise des surdoses d'opioïdes a coûté la vie à plus de 17 600 Canadiens et continue de représenter une urgence importante et permanente en santé publique.
L'incidence de la pandémie de COVID-19 a aggravé la crise des opioïdes, conduisant à une augmentation des décès liés aux opioïdes et à des dommages causés par la consommation de substances en 2020.
La réponse du Canada à la crise des opioïdes, et à la consommation problématique d'alcool et d'autres drogues en général, établit un équilibre entre les considérations en matière de santé publique et de sécurité, et souligne l'importance des mesures de réduction de la demande et de l'offre, telles qu'elles sont comprises dans la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances.
Sécurité publique Canada, de concert avec ses partenaires du portefeuille, travaille activement à appuyer l'application de la loi dans la réduction de l'approvisionnement en substances illicites, y compris les opioïdes synthétiques, comme le fentanyl, qui sont un facteur clé de cette crise.
Nous savons que beaucoup de ces substances, et de plus en plus les produits chimiques utilisés pour les fabriquer, viennent de Chine et des régions environnantes et que la demande pour ces substances demeure élevée.
Par conséquent, la coopération avec les autorités chinoises est importante pour perturber efficacement l'importation et le trafic de ces substances.
En , sous la pression internationale, la Chine a mis en place des contrôles plus stricts sur le fentanyl et ses analogues.
Sécurité publique Canada continue de surveiller les tendances émergentes du marché des drogues illicites et de mobiliser ses partenaires internationaux et de son portefeuille pour faire progresser les politiques de réduction de l'offre afin d'atténuer les dommages causés par ces substances.
Si on insiste sur ce que fait l'Agence des services frontaliers du Canada pour empêcher ces substances d'entrer au Canada
L'ASFC est consciente de la menace que représentent le fentanyl, ses analogues et ses précurseurs et utilise divers outils et techniques de détection et la dernière technologie scientifique pour interdire les drogues illicites à la frontière.
Au cours des dernières années, le gouvernement du Canada a investi dans une capacité accrue à l'ASFC en vue d'interdire les substances illicites, y compris la formation et le déploiement de six équipes de chiens détecteurs supplémentaires et l'équipement des points d'entrée pour l'examen sécuritaire des substances hautement toxiques.
Avec les contrôles plus stricts de la Chine sur le fentanyl et les analogues du fentanyl, des produits de remplacement synthétiques et des produits chimiques précurseurs non inscrits sont maintenant importés pour répondre à la demande croissante du Canada.
En collaboration avec ses partenaires gouvernementaux, l'ASFC continue de s'assurer que des contrôles adéquats sont en vigueur pour lutter contre la contrebande de substances toxiques et réduire le risque que des opioïdes nocifs ne soient détectés et n'entrent pas au Canada.
Si l'on insiste sur les récentes saisies de fentanyl par l'Agence des services frontaliers du Canada
Entre et le , l'ASFC a effectué 2 246 saisies d'opioïdes provenant de sources mondiales, totalisant plus de 2 829 kilogrammes.
En 2020, les saisies comprenaient :
- 5,8 kilogrammes de fentanyl, soit une augmentation de 1 662 % par rapport à 2019 et représentant un potentiel de 2,9 millions de doses létales;
- 1 158 kilogrammes de cocaïne (baisse de 18 % par rapport à 2019);
- 788 kilogrammes de méthamphétamine (une augmentation de 46 % par rapport à 2019);
- 659 kilogrammes d'opium (une augmentation de 109 % par rapport à 2019);
- 92 kilogrammes d'héroïne (aucun changement par rapport à 2019).
Ces résultats peuvent être directement attribués à l'amélioration du ciblage, du renseignement et du déploiement de ressources supplémentaires en matière d'application de la loi.
Si on insiste sur la collaboration entre la GRC et la Chine dans le cadre des enquêtes relatives au fentanyl
La Chine demeure un pays source de fentanyl, d'analogues de fentanyl et de plus en plus de produits chimiques précurseurs qui inondent le Canada.
La GRC collabore avec les autorités chinoises pour enquêter et perturber l'exportation illégale de fentanyl, d'analogues de fentanyl et de produits chimiques précurseurs au Canada.
Grâce à ces efforts, la Chine est devenue un partenaire clé dans la lutte contre le trafic de fentanyl, et le Canada apprécie les efforts intérieurs déployés par la Chine pour améliorer son régime d'inscription du fentanyl.
[Caviardé]
Contexte
Avec plus de 17 600 décès liés aux opioïdes depuis , la crise des surdoses d'opioïdes est une épidémie nationale en matière de santé publique et de sécurité qui préoccupe beaucoup le gouvernement du Canada. La pandémie de COVID-19 a exacerbé la crise des opioïdes. Le fentanyl et les analogues du fentanyl sont responsables d'une partie importante des décès causés par la toxicité des opioïdes.
Tendances de l'offre
Les saisies de fentanyl par les forces de l'ordre canadiennes augmentent depuis 2011. Depuis 2016, la Chine est un exportateur important de fentanyl et d'analogues de fentanyl au Canada. Aujourd'hui, les poudres de fentanyl continuent d'être commandées sur Internet et introduites clandestinement au Canada [Caviardé] cependant, les importations de précurseurs et de produits chimiques précurseurs en provenance [Caviardé] remplacent la menace du fentanyl prêt à l'emploi et contribuent à la production nationale de fentanyl.
La Chine a répondu aux demandes internationales d'inscription du fentanyl et des substances connexes. En , la Chine a inscrit le fentanyl et ses analogues à titre de substances réglementées. Depuis que la Chine a mis en œuvre ces contrôles, l'ASFC n'a enregistré qu'une seule saisie de fentanyl en provenance de la Chine. En 2020, l'ASFC a effectué moins de saisies de fentanyl provenant de sources mondiales (en baisse de 42 % avec 13 saisies en 2020), mais a saisi de plus grandes quantités de fentanyl (en hausse de 1 662 %) par rapport à 2019. Les importations de produits chimiques précurseurs ont augmenté depuis 2018.
[Caviardé]
En fin de compte, l'émergence de nouveaux pays comme points de départ et de transit pour le fentanyl et divers analogues pourrait indiquer le début d'une diversification des itinéraires alors que les trafiquants tentent d'échapper aux efforts d'application de la loi visant la Chine. [Caviardé]
Action fédérale
Afin d'aider davantage les responsables de la santé, de l'application de la loi et des services frontaliers à résoudre la crise des surdoses d'opioïdes, le gouvernement du Canada a modifié plusieurs lois afin, par exemple, de restreindre l'importation de presses à pilules et d'autres appareils utilisés pour produire des pilules contenant des opioïdes illicites et de permettre aux agents frontaliers d'exercer plus de pouvoirs pour interdire les substances réglementées dans le courrier international.
Le portefeuille de la Sécurité publique continue de suivre les tendances émergentes du marché des drogues illicites et collabore avec ses partenaires nationaux et internationaux pour faire progresser les efforts de réduction de l'offre. À cette fin, la GRC a conclu un protocole d'entente avec le ministère chinois de la Sécurité publique qui facilite le travail conjoint, entre autres, sur le trafic de drogues illicites. [Caviardé]
D'autres mesures fédérales comprennent la création du Centre des opérations conjointes sur le crime organisé (COC CO) entre la GRC, l'ASFC [Caviardé] afin de coordonner les interventions opérationnelles pour régler le problème de la drogue illicite, le Programme de déclaration des détournements de produits chimiques afin d'empêcher le flux de précurseurs de l'industrie légitime vers les trafiquants de drogue et l'Équipe de lutte et d'intervention contre les laboratoires clandestins de la GRC pour aider d'autres services de police à lutter contre les menaces liées à la drogue.
Suivi de la comparution du : Efforts de l'ASFC pour interdire les opioïdes illicites
Question no. 1
M. Jack Harris: Monsieur le ministre, vous avez soulevé une autre question au sujet du fentanyl et, de toute évidence, les Canadiens sont très préoccupés par le nombre énorme de décès par surdose d'opioïdes dans ce pays, en particulier au cours de la dernière année. Soixante-quinze pour cent des décès liés aux opioïdes sont attribuables au fentanyl. En 2012, un gouvernement précédent a mis à pied plus d'un millier d'agents des services frontaliers canadiens dans le cadre d'une activité économique appelée PARD (Plan d'action pour la réduction du déficit). Ils n'ont pas été remplacés et pourtant, vous dites qu'il y a eu 335 saisies de fentanyl, dont 42 kilogrammes de fentanyl, mais nous avons toujours ces énormes nombres de décès associés au fentanyl. Avez-vous vraiment suffisamment de sécurité à la frontière et la capacité d'interdire ce fentanyl entrant qui cause tous ces décès?
L'hon. Bill Blair: Il y a deux ou trois choses en réponse, monsieur Harris. Nous savons que bon nombre des médicaments et des précurseurs chimiques utilisés dans leur fabrication sont importés dans ce pays et que leur source est souvent l'Asie du Sud-Est et assez souvent la Chine. Je l'ai déjà indiqué. Nous faisons beaucoup de travail. J'ai le président de l'ASFC également en ligne et je peux parler du travail que nous avons accompli au cours des cinq dernières années pour rétablir les effectifs et les compressions budgétaires imposés par le gouvernement précédent dans le cadre du plan d'action de réduction du déficit qu'il a mis en place.
Si nous avons peut-être plus de temps ou une autre heure, je pourrais également vous parler de l'excellent travail qui est en cours, y compris nos conversations cette semaine avec les États-Unis au sujet du rétablissement du forum sur la criminalité transfrontalière qui permet une forte collaboration pour le Canada. et son allié et partenaire le plus proche, les États-Unis, pour faire face à ces problèmes, en particulier l'importation de médicaments opioïdes.
M. Jack Harris: On a laissé entendre que peut-être cent cinquante ou soixante gardes-frontières ont été ajoutés au lieu des mille qui avaient été perdus.
L'hon. Bill Blair: Si le président nous laisse le temps, j'inviterais le président de l'ASFC à parler de l'excellent travail qu'il fait pour répondre à ce travail. Je prends le temps. Je m'excuse pour cela. Monsieur Harris, je serai heureux de suivre avec vous le président de l'ASFC, car la question est bonne.
Réponse
L'ASFC est chargée de fournir des services frontaliers intégrés qui appuient les priorités de sécurité nationale et de sécurité publique et facilitent le trafic transfrontalier légitime. En collaboration avec des partenaires gouvernementaux, l'ASFC s'assure que des contrôles adéquats sont en place pour lutter contre la contrebande de substances toxiques et réduire le risque que des opioïdes nocifs ne soient pas détectés et entrent au Canada. L'Agence utilise un large éventail de technologies et d'outils pour soutenir la détection des opioïdes illicites et de leurs précurseurs, et des agents des services frontaliers formés contrôlent les voyageurs et les marchandises aux points d'entrée, ainsi que les marchandises commerciales entrant au Canada par voie aérienne, terrestre et rail.
Le personnel du renseignement de l'ASFC s'efforce de suivre les menaces et les risques, et les agents d'exécution et les enquêteurs mènent des enquêtes spécifiques et travaillent avec les partenaires policiers pour poursuivre les poursuites pénales pour les personnes impliquées dans des activités illicites.
Entre et le , l'Agence a effectué 2 246 saisies d'opioïdes provenant de sources mondiales, totalisant plus de 2 829 kilogrammes. En 2020, les saisies comprenaient 5,8 kilogrammes de fentanyl, soit une augmentation de 1662% par rapport à 2019 et représentant 2,9 millions de doses mortelles potentielles.
Ces résultats peuvent être directement attribués à l'amélioration du ciblage, du renseignement et du déploiement de ressources d'application supplémentaires.
Au cours des dernières années, le gouvernement du Canada a investi dans l'augmentation de la capacité de l'ASFC d'interdire les substances illicites, y compris la formation et le déploiement de six équipes de chiens détecteurs supplémentaires.
Des investissements ciblés ont également été réalisés pour permettre:
- Poursuite du déploiement des équipements de détection de traces. En plus d'évaluer la nouvelle technologie de détection, le laboratoire de l'ASFC a accru l'efficacité des efforts visant à se tenir au courant des analogues et des nouvelles substances en constante évolution en mettant à jour la programmation avec de nouvelles signatures chimiques. Cela permet une détection rapide des substances émergentes qui présentent un risque pour les Canadiens et les agents de première ligne.
- La communication de renseignements sur les nouveaux dérivés de drogues saisis par l'ASFC à Santé Canada, afin qu'ils puissent mettre à jour la Loi réglementant certaines drogues et autres substances en conséquence.
- La modernisation de la poste, qui renforcera la capacité de l'Office à utiliser les données des colis avancés pour améliorer les efforts de ciblage et d'interdiction.
- La mise en œuvre de zones d'échantillonnage sûres désignées. L'ASFC est en train d'équiper trois installations de contrôle régionales, situées dans des endroits à haut risque / volume élevé, afin de permettre une analyse rapide sur place des substances inconnues. Ces trois sites seront dotés de chimistes et dotés d'une technologie spécialisée pour détecter et identifier les produits chimiques.
Renvois : Cas avec criminalité
Réponse suggérée
L'ASFC accorde la plus haute priorité aux cas de renvoi mettant en cause la sécurité nationale, le crime organisé, les crimes contre l'humanité et les criminels.
Si un étranger ou un résident permanent commet un crime au Canada, il doit terminer sa peine par l'entremise du système judiciaire canadien avant qu'un renvoi puisse avoir lieu.
Une fois que les personnes ont épuisé toutes les voies d'appel et/ou la procédure régulière, elles sont tenues de respecter nos lois et de quitter le Canada, ou d'être renvoyées par l'ASFC.
Si un ressortissant étranger est jugé inadmissible et est considéré comme un danger pour le public, il peut être détenu en détention pour des motifs d'immigration jusqu'à ce qu'il soit expulsé.
Il est important de noter que la détention est un outil essentiel pour appuyer le renvoi des personnes inadmissibles du Canada. L'objectif premier de la détention est de protéger la santé et la sécurité des Canadiens et de maintenir la sécurité de la société canadienne.
En outre, les personnes qui présentent un danger pour le public ou qui sont considérées comme présentant un risque de vol peuvent être escortées jusqu'à leur destination finale.
Les cas graves d'inadmissibilité représentent 2 % de l'ensemble des cas de renvoi, soit 35 cas sur 1 866. De ce nombre, trois (3) cas ne présentent aucun obstacle au renvoi et la planification du renvoi est en cours.
Contexte
L'un des principaux objectifs du mandat de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) est de protéger la santé et la sécurité des Canadiens et de maintenir la sécurité de la société canadienne. Ces objectifs sont énoncés dans la Loi sur les douanes et la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés.
L'ASFC accorde la plus haute priorité aux affaires touchant la sécurité nationale, le crime organisé, les crimes contre l'humanité et les criminels. Les personnes soupçonnées interdites de territoire au Canada pour des raisons de sécurité et de sûreté auront un rapport d'inadmissibilité rédigé à leur endroit. Selon l'inadmissibilité particulière, la décision d'imposer ou non une mesure de renvoi sera prise par un agent réviseur agissant en vertu des pouvoirs délégués par le ministre ou par la Commission de l'immigration et du statut de réfugié (CISR). S'il existe des éléments de preuve suffisants pour étayer l'allégation d'irrecevabilité, une mesure d'expulsion sera prononcée à l'endroit l'intéressé.
Tous les rapports d'irrecevabilité ne donnent pas lieu à une mesure de renvoi. Si l'agent chargé de l'examen ou la CISR détermine que la preuve présentée n'est pas suffisante pour étayer l'allégation, une mesure d'expulsion ne sera pas émise. Afin d'assurer l'uniformité des rapports sur les cas de sûreté et de sécurité, l'Agence fait rapport sur les cas qui ont terminé le processus et qui sont déclarés irrecevables pour des motifs de sûreté et de sécurité. Le Bureau du vérificateur général a choisi de faire rapport sur tous les cas signalés comme présentant des éléments de preuve pouvant mener à une inadmissibilité grave. Les deux méthodologies sont correctes, mais font état de deux cohortes différentes.
Il est important de noter que l'Agence surveille de près les progrès de tous les cas signalés comme ayant des preuves au dossier qui pourraient mener à une inadmissibilité grave. Si une mesure de renvoi est prise, l'organisme suivra les progrès accomplis jusqu'à ce que toutes les voies de recours et les procédures régulières soient épuisées et commencera les préparatifs de renvoi le plus rapidement possible. Si un ressortissant étranger est considéré comme un danger pour le public, il peut être placé en détention pendant la procédure de renvoi.
Les personnes qui font l'objet d'une mesure d'expulsion pour cause d'irrecevabilité grave peuvent être admissibles à une évaluation des risques avant renvoi (ERAR) avant d'être expulsées. Pour les personnes qui purgent une peine d'emprisonnement, l'ASFC amorcera l'ERAR pendant que la personne purge sa peine d'emprisonnement afin de s'assurer que toutes les procédures en bonne et due forme sont terminées avant la fin de la peine. Le renvoi peut avoir lieu sans escorte ou sous escorte si la compagnie aérienne, le pays de transit ou la personne présente un danger pour le public ou un risque important pour la sécurité du vol. Une fois renvoyé, la mesure d'expulsion interdit l'individu de revenir au Canada à vie, à moins qu'il ne reçoive une permission écrite de retourner au Canada.
Exercice | Priorité 1 : Interdiction de territoire pour des motifs graves |
Priorité 1 : Immigrants irréguliers Demandeurs déboutés |
Priorité 2 : Demandeurs d'asile |
Priorité 3 : Autres interdictions de territoire |
Total |
---|---|---|---|---|---|
2014 à 2015 | 1 200 | sans objet | 6 704 | 4 029 | 11 933 |
2015 à 2016 | 969 | sans objet | 4 106 | 3 617 | 8 692 |
2016 à 2017 | 879 | sans objet | 4 182 | 2 937 | 7 998 |
2017 à 2018 | 903 | 139 | 4 033 | 3 137 | 8 212 |
2018 à 2019 | 931 | 436 | 4 633 | 3 698 | 9 698 |
2019 à 2020 | 1 026 | 548 | 6 318 | 3 644 | 11 536 |
2020 à 2021 (Jusqu'au ) |
391 | 174 | 8 561 | 822 | 9 948 |
Total | 6 299 | 1 297 | 38 537 | 21 884 | 68 017 |
Les cas graves d'inadmissibilité représentent 6 % de l'ensemble des cas de renvoi, soit 1 108 cas sur 18 818. De ce nombre, 73 cas ne présentent aucun obstacle au renvoi et la planification du renvoi est en cours.
Exercice | Priorité 1 : Interdiction de territoire pour des motifs graves |
Priorité 1 : Immigrants irréguliers Demandeurs déboutés |
Priorité 2 : Demandeurs d'asile |
Priorité 3 : Autres interdictions de territoire |
Total |
---|---|---|---|---|---|
2014 à 2015 | 30 | sans objet | 244 | 198 | 472 |
2015 à 2016 | 29 | sans objet | 213 | 255 | 497 |
2016 à 2017 | 21 | sans objet | 179 | 206 | 406 |
2017 à 2018 | 36 | sans objet | 136 | 173 | 345 |
2018 à 2019 | 23 | 5 | 159 | 243 | 430 |
2019 à 2020 | 24 | 8 | 206 | 194 | 432 |
2020 à 2021 (Jusqu'au ) |
6 | sans objet | 117 | 42 | 165 |
Total | 169 | 13 | 1 254 | 1 311 | 2 747 |
Les cas graves d'inadmissibilité représentent 2 % de l'ensemble des cas de renvoi, soit 35 cas sur 1 866. De ce nombre, trois (3) cas ne présentent aucun obstacle au renvoi et la planification du renvoi est en cours.
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