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COVID-19 : Comparution devant le Comité permanent de la santé du Parlement () – Sommaire de l'audience du HESA

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Comité : Comité permanent de la santé (HESA)
Objet : Note d'information sur la réponse canadienne face à l'éclosion du coronavirus
Emplacement : Édifice de l'ouest, pièce 35-B
Date et heure : de 15 h 59 à 18 h 30
Rédigé par : Yves Lessard, Conseiller parlementaire principal, Agence des services frontaliers (ASFC)

Points saillants

Le comité a premièrement élu un président, Ron McKinnon (Parti libéral du Canada, PLC) et 2 vice-présidents, Matt Jeneroux (Parti conservateur du Canada, PCC) et Luc Thériault (Bloc Québécois, BQ). Le comité a poursuivi avec des votes de procédures avant de céder la parole aux cadres de Santé Canada et de l'Agence de la santé publique du Canada pour le discours d'ouverture.

La réunion a abordé plusieurs questions :

Le comité considère que cette situation est émergente et que les renseignements fournis pourraient changer de façon significative en l'espace d'une semaine. Le comité travaillera pour ramener les dirigeants de l'ASPC si cela devenait nécessaire.

Mme Sidhu (PLC) propose d'inviter Sécurité publique, l'Agence des services frontaliers du Canada, Affaires mondiales Canada, Transports Canada, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et Défense nationale à comparaître devant la HESA le lundi et le mercredi .

Témoins

Tina Namiesniowski, présidente, Agence de la santé publique du Canada
Stephen Lucas, sous-ministre, ministère de la Santé, déclare tout d'abord
Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique, Agence de la santé publique du Canada, déclare tout d'abord

Discours d'ouverture

Tina Namiesniowski, présidente de l'Agence de la santé publique du Canada, ouvre en affirmant que l'intervention initiale de l'ASPC est de contenir et de prévenir la propagation de cette maladie au Canada. Ceci sera atteint grâce à la distribution de l'information appropriée et au contrôle adéquat des cas potentiels. Elle souligne que le Canada a beaucoup appris des expériences passées, notamment avec le SRAS. Madame Namiesniowski donne un aperçu de l'évolution du nouveau coronavirus de la Chine vers le Canada. Elle note que l'ASFC a affiché des affiches d'information dans 3 principaux aéroports (Toronto, Montréal et Vancouver), qu'elle a mis à jour la question de contrôle supplémentaire à l'arrivée et qu'elle a augmenté son personnel dans les zones d'arrivée. Au niveau fédéral-provincial-territorial, un nouveau comité a été nommé pour gérer cet enjeu. Le Canada travaille aussi en collaboration et en soutien à l'élaboration d'un vaccin au niveau international. De plus, une ligne directe a été créée afin de s'assurer que tous les Canadiens reçoivent la bonne information. L'ASPC a aussi été en contact avec les compagnies aériennes pour leur rappeler leurs obligations conformément à la Loi sur la quarantaine.

Questions qui préoccupent l'ASFC

Len Webber (PCC)

Question : Est-ce que des Canadiens voyagent encore dans la ville de Wuhan et ses environs ?
Réponse : L'ASPC n'a pas cette information.

Question : Qui détermine si une interdiction de voyager devait être mise en place ou quel est le seuil pour en arriver là ? Est-ce que d'autres pays ont mis en place une interdiction de voyager ?
Réponse : L'OMS se rencontrera le et fournira des recommandations. L'OMS ne recommande pas d'interdiction de voyager pour le moment. Les mesures qui sont prises ne doivent pas être hors de proportion et devraient être alignées avec celles des autres pays. AMC serait plus en mesure de répondre à cette question. Cette question relève des mesures en matière de sécurité davantage que de la santé. La situation est nouvelle et nous n'avons jamais vécu une situation à cette échelle. Certaines régions de la Chine prennent des précautions.

Question : Est-ce que des personnes sont plus à risque ?
Réponse : Aucun ratio précis n'est disponible à ce stade.

Robert Kitchen (PCC)

Question : Demande si les protocoles en place peuvent être partagés par écrit avec le Comité.
Réponse : L'ASPC accepte de les partager avec le Comité.

Question : Quel est le temps d'incubation du virus et comment se propage-t-il ?
Réponse : il se propage par des gouttelettes, par exemple si quelqu'un tousse sur une surface et que quelqu'un d'autre touche à ladite surface. Ayez recours à la pratique courante comme celle pour éviter d'attraper la grippe. La période d'incubation au Canada est de 14 jours.

Question : Dans les aéroports, tous les visiteurs arrivent du même corridor. Les affiches n'étaient pas très visibles lorsque je suis passé dans le corridor. Aussi, nous touchons tous au même guichet. Qu'est-ce qui est fait pour assurer qu'une surface n'est pas touchée par un voyageur infecté ? Quel pouvoir est octroyé aux agents de l'ASFC pour déceler les voyageurs malades ?
Réponse : Les ASF de l'ASFC ont été formés par les agents de l'ASPC. Ils ont le pouvoir, en vertu de la Loi sur la quarantaine, de détenir des personnes s'ils soupçonnent qu'ils sont infectés.

Question : Après la situation du SRAS, il fut affirmé dans un rapport qu'un certain nombre d'agents de la quarantaine devraient toujours être présents dans les aéroports, donc est-ce que le nombre d'agents a augmenté dans les points d'entrée aux aéroports ?
Réponse : L'ASPC fournira ses protocoles au Comité. Pour le moment, des agents de quarantaine supplémentaires sont en formation.

Matt Jeneroux (PCC)

Question : Demande combien de personnes à bord des vols affectés furent appelées?
Réponse : C'est la responsabilité des personnes à bord des vols de se manifester s'ils sentent des symptômes et ceci découle d'une juridiction provinciale. Le gouvernement fédéral soutien les provinces en leur fournissant les informations pertinentes, mais elles n'ont pas la consigne claire de rendre des comptes à l'ASPC.

Question : Le gouvernement procède au rapatriement d'une centaine de Canadiens en Chine. Quel est le plan une fois leur arrivée au Canada ? Seront-ils placés en quarantaine et quelles sera les conditions de cette quarantaine, c'est-à-dire : protocoles ou normes ?
Réponse : Ce dossier est géré par AMC et l'ASPC fera l'évaluation des rapatriés une fois qu'ils seront de retour au pays. L'ASPC exécute la loi et est en pourparlers avec AMC pour voir comment se déroulera le plan. La Loi octroie des pouvoirs à l'ASPC pour éviter la propagation de la maladie.

Tamara Jansen (PCC)

Question : Qui pourra monter dans l'avion qui reviendra au Canada ?
Réponse : Cette question devrait être adressée à AMC.

Question : Comment les groupes précis de personnes comme les mineurs, les résidents permanents, etc., peuvent être autorisés à monter à bord de cet avion ?
Réponse : Cette question relève du mandat d'AMC, mais vous devriez communiquer avec les Services consulaires.

Luc Thériault (BQ)

Question : Est-ce que des cas de transmission secondaire ont été confirmés au Canada ou à l'extérieur de la Chine ?
Réponse : En date d'aujourd'hui, 3 cas de transmission liés au contact étroit ont été confirmés. Tous les pays surveillent les cas de transmission par contact étroit afin de s'assurer que le virus ne se propage pas. Le risque que les Canadiens soient infectés est bas.

Question : Si je comprends bien, vous ne recommandez pas que les personnes qui rentrent de la Chine soient mises en quarantaine ?
Réponse : La Chine ne laisse personne sortir du pays, à moins que ce soit un cas extrême. Ils contiennent la propagation. Notre protocole est de garder ceux qui pourraient être affectés sous étroite surveillance.

Question : Combien de temps est-ce que ça prend pour identifier ceux qui pourraient être infectés sur ces vols ? Combien de temps faisons-nous un suivi après la période d'incubation ? Est-ce que ces personnes sont mises en quarantaine ou isolées ?
Réponse : Nous les surveillons pendant 14 jours puisque c'est la plus longue période d'incubation que nous avons notée. Les dirigeants de Santé publique sont en communication avec eux chaque jour. Il y a des cas différents, comme les conjoints et des voyageurs de la famille rapprochée qui seraient mis en isolement afin de les protéger contre la transmission du virus. En ce qui concerne les autres contacts, ils seront surveillés par les autorités de la santé publique.

Question : Au Québec, il n'y eut que 6 cas d'auto déclaration qui se sont avérés négatifs. Quel est le temps entre l'identification d'un cas et sa déclaration ?
Réponse : À travers le Canada, c'est le même protocole. Quiconque répond à la définition du cas n'aura pas à attendre pour subir un test, les personnes sont immédiatement mises en isolation et subissent un traitement médical. Le temps pour accomplir les tests prendra quelques heures. Les provinces et territoires informant l'ASPC presque instantanément.

Question : Quel est le délai aux États-Unis ?
Réponse : L'ASPC communique quotidiennement par téléphone avec le SDPF des États-Unis pour partager de l'information.

Tony Van Bynen (PLC)

Question : Si cette situation devenait une urgence internationale, comment réagira le Canada ?
Réponse : L'OMS demanderait que nous suivions et surveillions de près les personnes. Le Canada fait déjà ça. Les hôpitaux sont en état d'alerte. L'ASPC ne s'attend pas à ce que rien de plus ne se produise puisque nous nous préparons depuis plus d'un mois maintenant.

Question : Est-ce que l'ASPC peut comparer l'état de préparation avec le SRAS et ce virus ?
Réponse : La collaboration internationale est la clé.

Marcus Powlowski (PLC)

Question : Le gouvernement demanderait-il l'autoquarantaine comme le demandent certains autres pays ?
Réponse : Un équilibrage doit être effectué une fois que les personnes reviennent au pays.

Question : Le Canada devrait-il envisager l'auto mise en quarantaine des Canadiens comme le fait la Grande-Bretagne ?
Réponse : La Chine examine des preuves liées au virus et sa transmission. Le Canada a besoin d'une réponse mesurée qui aborde les impacts psychologiques et sanitaires.

Question : Pourquoi le NCoV-2019 n'a-t-il pas encore été déclaré une urgence internationale ?
Réponse : C'est à l'OMS de faire une telle déclaration.

Sonia Sidhu (PLC)

Question : Comment l'ASPC s'assure-t-elle que les voyageurs potentiellement touchés reçoivent les bons renseignements à l'aéroport et à la maison ?
Réponse : Les panneaux et les documents sont en 3 langues (français, anglais, chinois simplifié) et les guichets transmettent l'information en 13 langues.

Question : Si un voyageur démontre des symptômes du virus à l'aéroport, où est-ce que la quarantaine commence, à l'aéroport ou à l'hôpital ?
Réponse : Le voyageur serait séparé de la population générale à l'aéroport. L'ASPC procède à des tests dans un établissement d'urgence et les précautions nécessaires sont prises. Une fois que le voyageur a traversé la frontière, il devient la responsabilité du service de santé publique local.

Question : Comment empêcher la propagation de la désinformation ?
Réponse : C'est le défi du jour. Nous fournissons des mises à jour régulières et diffusons des informations sur diverses plateformes. Bien que difficile, l'ASPC essaie d'améliorer la littérature et les messages sur la santé au Canada. Lorsque la désinformation se présente, elle doit être abordée et corrigée.

Mike Kelloway (PLC)

Question : Quelles sont les capacités de contrôle ?
Réponse : L'Ontario a élaboré un test qui est efficace, mais les résultats sont toujours envoyés au Laboratoire national de microbiologie à Winnipeg pour nous assurer que ce soit bien le virus. Tous les cas confirmés seront transmis à l'ASPC.

Question : Qu'est-ce que les voyageurs verront à la frontière à leur arrivée ?
Réponse : Lors des contrôles à l'arrivée, les voyageurs devront s'identifier s'ils sont malades. Les ASF recevront ensuite une alerte soit par le biais du guichet ou par questionnement. Les voyageurs concernés seront amenés dans une zone sécuritaire. Les ASF communiqueront avec les agents de l'ASPC afin qu'ils poursuivent le processus. Les voyageurs seront transportés de façon sécuritaire dans les hôpitaux désignés où ils seront évalués par les médecins des salles d'urgence.

Question : Quels sont les seuils permettant aux agents de déterminer s'ils sont malades ?
Réponse : S'ils ont une toux, de la fièvre et de la difficulté à respirer, les ASF les mettront à l'écart pour qu'ils passent davantage de tests.

Question : Quelle est la définition d'un faible risque pour les Canadiens ?
Réponse : En chine, le risque est élevé. Cependant, au Canada, nous examinons la probabilité d'importation du virus d'un pays à un autre. Nous évaluons si des mesures sont en place pour y faire face, etc.

Darren Fisher (PLC)

Question : Que fait le Canada différemment ou en plus des autres pays pour protéger les Canadiens ?
Réponse : Nous travaillons conformément à la direction des pays comparables au nôtre. L'OMS porte davantage son attention sur les pays qui n'ont pas la capacité de gérer ce genre de situations. Une stratégie de confinement ne fonctionne seulement que si l'ensemble des pays travaillent de façon active à contenir la propagation du virus.

Question : Est-ce que l'ASPC est satisfaite de la réponse de la Chine ?
Réponse : Bien que nous travaillons conjointement qu'avec l'OMS, nous sommes impressionnés par leur réaction.

Don Davies (NDP)

Question : Quel est le ratio de patients démontrant des symptômes sévères ? Est-ce que le bilan des décès actuel est élevé pour cette courte période de temps ?
Réponse : Jusqu'à présent, les données pour le bilan à l'extérieur de la Chine sont d'environ 20 %. À l'heure actuelle, il n'y a aucun moyen de recueillir ces données, car il est encore trop tôt. Par rapport au SRAS, le bilan est faible.

Question : Quelle est la période d'incubation ?
Réponse : Entre 1 et 14 jours. Ce nombre change chaque jour et aujourd'hui, il est entre 5 et 6 jours. Le Canada indique la plus longue période d'incubation, soit de 14 jours.

Question : Il y a environ 160 Canadiens qui souhaitent quitter la Chine. Quelles mesures seront prises avant qu'ils reviennent au Canada ? Quels tests seront effectués ?
Réponse : Les détails sont encore examinés. Les dirigeants de la Chine feront l'examen des personnes et celles qui démontrent des symptômes n'auront pas l'autorisation de quitter la Chine. Un test diagnostique leur sera passé.

Question : Savez-vous quand l'avion atterrira en Chine ?
Réponse : Le gouvernement travaille présentement sur les détails avec les dirigeants chinois. L'ASPC est consciente des préoccupations des Canadiens sur le renvoi de ces personnes au Canada.

Question : Quelles options de traitement seront disponibles et s'il n'y a pas de traitement, combien de temps faudra-t-il attendre avant qu'il en soit autrement ?
Réponse : À l'heure actuelle, les soins de base comme l'administration d'oxygène et de fluides, comme on en recevrait pour d'autres maladies respiratoires pour lesquelles il n'existe pas de vaccins. L'OMS coordonne l'effort international et chez nous, des universitaires, des médecins et d'autres personnes se réunissent pour contribuer à l'effort mondial. L'ASPC ne prévoit pas qu'un vaccin sera disponible avant l'année prochaine.

Question : Est-ce que d'autres pays mettent leurs citoyens en quarantaine ?
Réponse : L'ASPC n'est pas certaine de la réponse.

Question : Dans une étude produite dans le cadre du SRAS en 2003 par la Dre Theresa Tam, il fut souligné que les tests étaient presque inefficaces à la frontière.
Réponse : À noter qu'il s'agit d'une réponse à plusieurs volets et que les virus peuvent facilement traverser les frontières. Dans ce document, la Dre Tam a noté qu'il existe différentes approches qui doivent être adoptées. Le thermomoniteur n'a détecté aucun cas.

Question : Est-ce que le Canada élabore des modèles afin de faire des projections de cas ?
Réponse : Des calculs sont en cours. Le risque est bas, mais nous anticipons des cas et préparons le pays afin de nous assurer que nous serons prêts.

Pierre Paul-Hus (PCC)

Question : L'Australie et d'autres pays prennent des mesures concrètes, mais le Canada prend du retard même si nous avons des protocoles en place.
Réponse : L'ASPC travaille conjointement avec l'ASFC pour mettre en œuvre la Loi sur la quarantaine dans tous les points d'entrée afin d'assurer la santé et la sécurité de tous les Canadiens.

Question : Pourquoi les tests ne sont-ils pas effectués directement à bord des avions ou pourquoi ne pas séparer les personnes revenant de Chine et d'autres vols internationaux ?
Réponse : Notre réponse est en ligne avec celle des autres pays à travers le monde.

Question : Dans votre discours d'ouverture vous avez mentionné que les personnes à bord des premiers vols avaient été appelées, est-ce qu'il s'agissait de toutes les personnes à bord ?
Réponse : Le protocole stipule que cette procédure s'applique aux personnes qui sont assises près de la personne infectée.

Question : Est-ce que le gouvernement du Canada a un meilleur contrôle sur les provinces pour assurer que le virus ne se propage davantage ?
Réponse : Nous travaillons en étroite collaboration avec les provinces, et ce depuis plusieurs semaines. Nous veillons à ce que l'approche soit cohérente et à ce que les cas soient traités correctement.

Jenny Kwan (NDP)

Question : Selon certaines informations, une personne pourrait être asymptomatique, mais toujours contagieuse. Quand saurons-nous que c'est vraiment le cas ?
Réponse : Cela dépend de la personne et de ses antécédents. Dans le cas de ce virus précis, il se propage par gouttelettes, donc l'individu présenterait des symptômes au moment de propager la maladie.

Question : Quel est le processus à suivre pour les individus qui ont pu être en contact avec des gens de Wuhan et des environs ? Ou les processus de ceux qui viennent de Chine, mais qui viennent d'autres pays comme le Japon et la Corée ?
Réponse : Cette question s'adresse davantage aux représentants d'AMC. Quant aux individus venant d'autres régions, ils seraient soumis aux mêmes protocoles que tout autre voyageur et sont soumis à la Loi sur la quarantaine.

Résumé des commentaires

Député Jeneroux (PCC) s'interroge sur le processus de suivi auprès des passagers des premiers vols en provenance de la Chine peu de temps après l'éclosion. Il s'est aussi informé sur le rapatriement des Canadiens de la Chine et sur la question liée à leur mise en quarantaine à leur retour. Le président explique que la recherché des contacts est une responsabilité provinciale et territoriale, mais que l'Agence soutenait les efforts déployés par la province de l'Ontario. Elle affirme que Affaires mondiales Canada (AMC) était chef de file dans le dossier de l'initiative de rapatriement et que les détails étaient encore peaufinés.

Député Powlowski (PLC) demande si le Canada envisageait de demander aux personnes revenant de Chine de s'isoler volontairement et s'interroge sur le fait que les experts en maladies chinois ont déclaré que le virus peut être transmis même lorsqu'il est asymptomatique. Il confirme également que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'avait pas encore déclaré une urgence de santé publique de portée internationale (USSPI). L'Administratrice en chef de la santé publique du Canada (ACSP) a réitéré que des protocoles étaient en place pour isoler les cas et pour faire une recherche rigoureuse des contacts. Elle a déclaré que l'OMS examinait les détails de cas de coronavirus dans le passé et avait déterminé à ce moment-là que la transmission du virus lorsque la personne est asymptomatique était possible, mais rare.

Député Thériault (BQ) demande si quelqu'un a été infecté en dehors de la Chine. Il demande également plus de détails sur le rapatriement des Canadiens de Chine. Il a demandé comment les personnes arrivant de Chine étaient surveillées pendant la période d'incubation. Il a demandé combien de temps il fallait pour confirmer un cas dans une province. L'ACSP a déclaré que 99 % des cas se trouvaient en Chine ; les 3 cas confirmés au Canada étaient liés à un voyage lié au Wuhan et contracté par contact humain à humain. Il y a un cas dans un autre pays où la personne n'a pas voyagé en Chine, mais a contracté le virus d'une personne qui a voyagé en Chine. Ces cas sont rares. L'ACSP a mentionné que la Chine n'autorisait aucun voyage à l'extérieur et qu'elle contrôlait activement toute personne quittant le pays. L'ACSP a indiqué que les voyageurs arrivant avec des personnes atteintes du virus étaient activement surveillés, mais non isolés. Elle a déclaré que l'obtention d'une confirmation de cas était très rapide et que même les cas présumés étaient traités immédiatement.

Député Davies (NDP) demande quelle est la gravité du virus pour les personnes infectées, quelle était la durée de la période d'incubation, quel test pouvait être utilisé pour les personnes asymptomatiques arrivant de Chine. Il s'est également enquis des traitements puisqu'il n'existe ni antivirus ni vaccin. Il veut savoir si d'autres pays ont mis des personnes en quarantaine pendant 14 jours. Il a également cité un article dans lequel l'ACSP parle des scanners thermiques pour le dépistage aux frontières. L'ACSP affirme que le niveau de gravité du virus en Chine est de 20 %, que la période d'incubation moyenne est de 5 à 6 jours, mais qu'elle peut aller jusqu'à 14 jours. Elle aborde le dossier des tests de diagnostics et que le seul traitement pour le moment se résume aux soins médicaux de soutien. Elle a déclaré qu'il y avait un effort de collaboration internationale et nationale pour examiner la possibilité de traitement, de vaccins et d'antiviraux, mais qu'un vaccin serait peut-être prêt dans un an.

Député Paul-Hus (PCC) s'inquiète de la lenteur de la réponse du Canada face à l'épidémie. Il a demandé des protocoles plus stricts pour le dépistage, la quarantaine et la recherche des contacts. Le Président a déclaré que l'Agence travaillait avec ses partenaires, telle que l'Agence des services frontaliers du Canada, et les provinces et territoires pour s'assurer que tous les protocoles étaient en place et alignés sur ceux des autres pays.

Député Sidhu (PLC) demande comment les gens pouvaient faire une auto déclaration, quels étaient les protocoles s'ils présentaient des symptômes à leur arrivée et comment l'Agence traitait la désinformation. L'ACSP a mentionné la ligne 1-800 pour des informations en anglais, en français et en chinois de base, les informations dans les bornes électroniques et les documents d'information à distribuer. Si les voyageurs présentent des symptômes, ils sont isolés, évalués par le personnel de l'ACSP et envoyés dans des salles d'urgence désignées. L'ACSP a déclaré que la meilleure façon de contrer la désinformation est de l'aborder.

Député Kitchen (PCC) demande si les protocoles de dépistage et de quarantaine pouvaient être partagés avec le comité. Il mentionne que même si ce virus est à faible risque, il se propage par gouttelettes et que l'information donnée aux voyageurs à leur arrivée n'est pas claire. Il s'est dit préoccupé par le risque d'infection des autres voyageurs à l'arrivée. L'ACSP a parlé des mesures à prendre pour empêcher la propagation, comme se laver les mains et tousser dans le bras. Elle a parlé de la formation des agents de l'ASFC et des protocoles en place.

Député Kelloway (PLC) demande la différence entre les cas confirmés et les cas présumés, les mesures que doit prendre une personne qui arrive au pays et qui est infectée par le virus, le seuil à partir duquel on peut reconnaître une personne atteinte du virus. Il a également demandé ce que signifiait une personne à risque faible. L'ACSP a répondu que les cas confirmés signifiaient que les cas avaient été vérifiés deux fois par le Laboratoire national de microbiologie (LNM). Elle a décrit le processus à la frontière. Elle a déclaré que le risque est élevé en Chine, mais faible ailleurs en raison du faible nombre de cas importés et seulement à la suite d'un contact étroit d'homme à homme. Les décès sont survenus chez des personnes âgées présentant des affections sous-jacentes.

Député Kwan (NDP) s'interroge sur la possibilité de propager la maladie en étant asymptomatique et sur le rapatriement des Canadiens ailleurs en Chine. L'ACSP confirme que l'OMS examine cette possibilité, mais qu'elle est rare.

Député Webber (PCC) demande si le Canada a considéré l'interdiction des voyages en Chine et si d'autres pays avaient eu recours à cette option. Il demande aussi si des données démographiques étaient disponibles à ce stade. Il se demande ce qui est fait à l'échelle nationale pour trouver un vaccin. L'ACSP affirme que l'OMS ne recommandait pas une interdiction de voyager à ce stade. Elle souligne que 3 juridictions ont mis en place une interdiction et qu'il était trop tôt pour obtenir des données démographiques. L'ACSP a parlé de discussions avec d'autres ministères et les Instituts de recherche en santé du Canada ainsi que de collaborations internationales.

Député Fisher (PLC) demande ce que le Canada faisait différemment des autres pays et s'il était satisfait de la collaboration de la Chine. Il s'est aussi interrogé sur ce que les autres provinces pourraient produire comme tests relativement au virus et s'il serait toujours nécessaire que le LNM fasse une seconde vérification. L'ACSP affirme que les processus en place au Canada sont alignés avec ceux des autres pays et qu'elle fut impressionnée par la rapidité et l'efficacité de réponse de la Chine. Elle a affirmé que l'objectif final était que tous les laboratoires provinciaux soient en mesure de fournir des résultats de tests rapidement.

Député Jenson (PCC) n'avait que des questions très précises sur le rapatriement des Canadiens de la Chine. Le président a affirmé que seul AMC pouvait donner les réponses précises à ce sujet.

Député Van Bunen (PLC) demande comment le Canada répondrait si l'OMS déclarait une USSPI, comment les zones locales de vaccination seraient désignées et quelles améliorations ont été apportées depuis le SRAS. L'ACSP a déclaré que l'OMS aurait des recommandations à faire une fois que cela se produirait. Elle a déjà conseillé aux pays de se préparer et d'être vigilants. Elle a déclaré que des protocoles étaient déjà en place, mais a réitéré qu'aucun vaccin n'était disponible pour le moment. Elle a parlé de tous les changements et progrès réalisés depuis le SRAS.

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