Nous avons archivé cette page en ligne

Cette page est disponible uniquement comme référence. Les informations étaient exactes au moment de la publication mais pourraient ne plus refléter l'état actuel de l'Agence des services frontaliers du Canada. Elle n'est pas assujettie aux normes Web du gouvernement.

Comité permanent des comptes publics : Audit du Bureau du vérificateur général sur la taxation du commerce électronique ()
Contexte entourant le Programme des messageries d'expéditions de faible valeur (EFV)

Navigation pour document « PACP : Audit du BVG sur la taxation du commerce électronique »

Remise visant les importations par messager

Notes d'allocution

L'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) est chargée d'appliquer le Décret de remise visant les importations par messager (DRIM) au nom de Finances Canada. Le DRIM prévoit une exonération des droits et des taxes pour les marchandises importées dont la valeur ne dépasse pas un certain seuil, soit 20 $ CA au moment de l'audit.

L'ASFC a géré le programme des expéditions de faible valeur (EFV) par messagerie conformément à ses règlements et politiques connexes. Grâce à des stratégies d'atténuation, comme des vérifications opérationnelles et le ciblage, l'ASFC recense des milliers d'importations sous-évaluées chaque année et prend les mesures qui s'imposent pour s'assurer que les recettes exactes sont perçues.

L'Agence effectue une analyse préalable pour s'assurer que tous les participants approuvés au programme des EFV par messagerie respectent les critères de qualification propres au programme, tels que la possession d'une certification valide obligatoire du programme Partenaires en protection. Les participants à ce programme renforcent la sécurité de la chaîne d'approvisionnement.

L'ASFC a montré un degré élevé de conformité parmi les participants au programme.

La croissance exponentielle des expéditions découlant du commerce électronique importées dans le cadre du programme des EFV par messagerie est liée à la forte augmentation des expéditions non taxables. En 2017 à 2018, quatre millions d'expéditions supplémentaires ont été déclarées en tant qu'expéditions non taxables par rapport à 2016 à 2017. Les Canadiens commandent de plus en plus de produits courants de faible valeur en magasinant en ligne.

Nous pouvons attribuer cette croissance à la proportion accrue des expéditions visées par le DRIM, qui est passée de 38 % à 65 % entre les exercices 2016 à 2017 et 2017 à 2018.

Une expédition visée par le DRIM s'entend d'une expédition dont la valeur en douane est inférieure à un seuil applicable, ce qui lui permet de bénéficier du statut d'expédition non taxable.

La mise en œuvre des seuils de minimis de l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) en ce qui concerne les droits de douane et taxes pour les importations par messager en a élargi la gamme des expéditions visées par le DRIM admissibles, ce qui a contribué davantage à la croissance des expéditions.

L'ASFC a mis de nouveau l'accent sur les activités de conformité dans le cadre du programme des EFV par messagerie en mettant à jour son cadre de conformité, et le travail continue d'évoluer. Cela donne suite à l'engagement pris par l'Agence dans le plan d'action relatif à l'audit.

L'ASFC reconnaît que des améliorations sont nécessaires pour lui permettre d'améliorer la perception des recettes, y compris la perception des taxes. C'est pourquoi nous continuerons de perfectionner nos solutions afin de nous assurer que nous demeurons déterminés à mettre en œuvre des solutions canadiennes efficaces pour le commerce électronique transfrontalier.

Questions et réponses prévues

1. Qu'a fait l'Agence pour assurer la conformité quant à la sous-évaluation depuis le rapport d'audit?

L'Agence a mis de nouveau l'accent sur les activités de conformité dans le cadre du programme des EFV par messagerie en effectuant des vérifications de conformité fondées sur les données des messageries. Une série d'exercices de conformité a été menée dans les régions. Les résultats contribueront à éclairer et à établir la base de référence en vue de l'élaboration d'un cadre de responsabilité en matière de conformité dans le secteur commercial, y compris les degrés de conformité correspondants.

Un exercice de conformité des messageries en trois phases a été lancé à l'échelle nationale au cours du quatrième trimestre de l'exercice 2018 à 2019. L'objectif était de mener un examen et d'évaluer la conformité dans le cadre du programme des messageries, pour s'assurer que les participants au programme des EFV par messagerie et les entreprises de commerce électronique se conforment aux lois et aux règlements dont l'application relève de l'ASFC. Les conclusions et les recommandations ont été compilées dans trois rapports afin d'établir des bases de référence et d'élaborer des stratégies pour la gestion de la conformité à l'échelle nationale dans le cadre de ce programme à l'avenir.

Voici certaines des recommandations pour l'avenir :

  • Continuer d'élaborer le cadre de gestion de la conformité des messageries (évolutif) en fonction des résultats des trois exercices.
  • Mettre en place des mécanismes efficaces pour surveiller et évaluer la conformité dans le cadre du programme des EFV par messagerie, par exemple, un système de base de données améliorée pour la gestion des cas afin de suivre et d'évaluer les clients dans le but d'améliorer la conformité au moyen de la sensibilisation, du RSAP ou de plans d'action.
  • Prendre des mesures pour établir des sanctions administratives pécuniaires supplémentaires pour les cas de non-conformité dans le cadre du programme des EFV par messagerie, par exemple, des marchandises non admissibles déclarées sur la LFM et la présentation tardive de la LFM pour examen par l'ASFC.

2. L'audit a permis de déterminer que, même si l'ASFC disposait d'indices selon lesquels les entreprises de messagerie ne déclaraient pas le plein montant des taxes payables au gouvernement, les agents n'ont rien fait pour régler le problème. Pourquoi?

Bien que l'audit ait révélé des indices de non-conformité, l'Agence soutient respectueusement que, en fait, elle a pris des mesures pour régler les problèmes, selon le cas. L'Agence adopte une approche fondée sur le risque pour l'ensemble de ses activités de conformité en ce qui concerne la gestion des recettes, la santé et la sécurité ainsi que la facilitation du commerce. Les ressources en matière d'exécution de la loi sont concentrées sur les secteurs qui présentent le plus grand risque pour les Canadiens.

Dans le domaine de l'intégrité des recettes, l'ASFC a recueilli des données et géré le programme des EFV par messagerie conformément à ses règlements et politiques connexes. Grâce à des stratégies d'atténuation, comme des vérifications opérationnelles et le ciblage, l'ASFC recense des milliers d'importations sous-évaluées chaque année et prend les mesures qui s'imposent pour s'assurer que les recettes exactes sont perçues.

Les agents des services frontaliers (ASF) peuvent exiger des preuves matérielles, comme des factures ou un acte de vente, pour déterminer la valeur réelle d'une expédition lorsqu'ils soupçonnent qu'une expédition est sous-évaluée. De plus, conformément aux dispositions législatives et aux politiques relatives au programme des EFV par messagerie [paragraphe 22(1) de la Loi sur les douanes], l'ASFC a le pouvoir de demander et d'obtenir tous les documents relatifs à une expédition auprès des participants au programme, y compris les renseignements comptables détaillés. Les vérifications de conformité antérieures ont également démontré un degré élevé de conformité.

Les marchandises d'une valeur inférieure au seuil fixé par le Décret de remise visant les importations par messager croissent à un rythme exponentiel dans le contexte du commerce électronique, ce qui remet en question la capacité actuelle des systèmes de l'ASFC ainsi que ses capacités et limites opérationnelles. De plus, en raison de la nature du programme et de son exigence d'être un partenaire digne de confiance, les limites du Régime de sanctions administratives pécuniaires ont été mises en place comme mesure de contrepoids à cette exigence.

Statistiques clés

EFV par messagerie Exercice 2016 à 2017 Exercice 2017 à 2018
Catégorie 1: De 0 à 20 $ 11 868 773 16 074 454
Catégorie 2: De 20 à 2 500 $ 28 217 116 29 988 936
Total 40 085 889 46 063 390

Renseignements généraux

Le rapport du Bureau du vérificateur général (BVG) sur la taxation du commerce électronique visait à déterminer si, dans le cadre de leurs rôles et responsabilités respectifs, l'Agence du revenu du Canada, l'ASFC et le ministère des Finances du Canada s'étaient assurés que le régime de la taxe de vente pour le commerce électronique était neutre et avaient protégé l'assiette fiscale de la taxe sur les produits et services (TPS) et de la TVH.

Plus précisément pour l'Agence, l'audit visait à déterminer si l'ASFC avait validé et perçu les taxes de vente dues au gouvernement du Canada sur les marchandises importées dans le cadre du programme des EFV par messagerie.

Selon les conclusions générales découlant de l'audit, parmi les 46 millions d'expéditions entrées au Canada dans le cadre du programme des EFV par messagerie au cours de l'exercice 2017 à 2018, un total de 16 millions avaient une valeur déclarée de 20 $ ou moins, ce qui signifie qu'il n'y avait pas de taxe à verser. Le BVG a constaté que le nombre d'expéditions d'une valeur de 20 $ ou moins dans le cadre de ce programme a augmenté de quatre millions par rapport à l'exercice 2016 à 2017 et que l'Agence n'a effectué aucune analyse pour déterminer pourquoi il y a eu une si forte augmentation des expéditions non taxables.

Même si l'Agence a mené des exercices de conformité, ceux-ci ne portaient pas spécifiquement sur des questions de respect du DRIM. Les expéditions visées par le DRIM ne représentaient que 35 % de la quantité totale des EFV par messagerie. En outre, les participants au programme des EFV par messagerie doivent également posséder une certification valide du programme Partenaires en protection. Les participants sont bien connus de l'ASFC et sont considérés comme des partenaires dignes de confiance, un fait qui a été démontré lors d'exercices de conformité antérieurs qui ont révélé un degré de conformité élevé.

Depuis la publication du rapport du BVG, l'Agence a déjà pris des mesures pour améliorer sa capacité de veiller à ce que toutes les taxes et tous les droits soient correctement calculés, perçus et comptabilisés. L'ASFC a mené une série d'exercices de conformité. Ces exercices ont également contribué à l'élaboration du cadre de responsabilité en matière de conformité dans le secteur commercial de l'ASFC.

L'Agence continue de faire ce qui suit :

À l'avenir, l'ASFC continuera de travailler en collaboration avec ses intervenants et partenaires afin de soutenir les intérêts communs en matière de sécurité frontalière, de prospérité économique et de facilitation des échanges. L'Agence continuera de travailler à l'amélioration de la conformité.

Déclaration et déclaration en détail des marchandises commerciales de faible valeur (ayant une valeur en douane qui ne dépasse pas 2 500 $ CAN)

Points à faire valoir

L'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) reste engagée à établir des solutions canadiennes efficaces pour le commerce électronique transfrontalier et reconnait que des améliorations sont nécessaires afin de permettre à l'Agence d'améliorer la conformité et la perception des recettes associées, incluant la collecte des taxes.

Le Programme des messageries d'expéditions de faible valeur (EFV) fournit des exigences douanières simplifiées et des procédures comptables avantageuses pour faciliter l'importation des envois. Conformément à l'accord entre le Canada, les États-Unis et le Mexique (ACEUM), le seuil de faible valeur a été fixé à 3 300 dollars canadiens ou moins (au lieu de 2 500 dollars).

L'ASFC a fait la gestion du Programme des messageries d'expéditions de faible valeur (EFV) conformément à ses règlements et politiques associées. Grâce à des stratégies d'atténuation, telles que les vérifications de conformité opérationnelle et le ciblage, l'Agence identifie et agit sur des milliers d'importations sous-évaluées chaque année afin de s'assurer que des recettes correctes sont perçues.

Comme l'indique le Plan d'action de la réponse de la direction (PARD), l'ASFC a depuis renouvelé son attention sur les activités de conformité dans le cadre du Programme de vérification de la conformité et renforce davantage ses cadres de conformité.

Pour mieux protéger la perception des recettes et dans le cadre de sa stratégie globale, l'ASFC élabore et met actuellement en œuvre une stratégie douanière sur le commerce électronique.

Une partie de cette stratégie globale est le développement d'un système automatisé qui permet la collecte de données électroniques préalables. Dans le cadre de la refonte du programme des messageries d'EFV, nous évaluons un examen des cadres législatif et réglementaire du programme afin de nous assurer que les « responsabilités des intervenants clés » sont clairement définies pour la collecte des recettes.

L'Agence a également commencé à mettre en œuvre l'initiative pluriannuelle de l'ASFC en matière de cotisation et de gestion des recettes (CARM), qui transformera et améliorera la perception des droits et taxes pour les marchandises importées au Canada d'ici le printemps 2022.

Questions et réponses anticipées

1. Que fait l'Agence pour s'assurer de la conformité conformément à la sous-évaluation depuis le rapport d'audit ?

L'Agence a renouvelé son attention sur les activités de conformité dans le cadre du programme CLVS en effectuant des vérifications de conformité basées sur les données des services de messagerie. Une série d'exercices de conformité dans les régions a été menée pour examiner et évaluer la conformité au sein du programme des messageries, en veillant à ce que les participants au programme EFV et les entreprises de commerce électronique respectent la législation et la réglementation de l'ASFC. Les résultats contribueront à informer et à établir la base de référence pour le développement d'un cadre de culpabilité en matière d'observation commerciale, et à développer davantage les stratégies de gestion de l'observation nationale dans ce domaine, y compris les niveaux d'observation associés.

L'ASFC est en train de concevoir et de mettre en œuvre le système de GCRA qui intègre les exigences de la stratégie douanière en matière de commerce électronique. Le système GCRA et la Direction générale du secteur commercial et des échanges commerciaux continueront à travailler en collaboration à la conception et à la mise en œuvre du système qui faciliteront l'intégration future et la personnalisation accrue à mesure que la stratégie douanière en matière de commerce électronique sera définie plus en détail. La mise en œuvre du GCRA renforcera la gestion des recettes de l'Agence et la comptabilité des marchandises du commerce électronique.

2. L'audit a permis de constater que même si l'Agence des services frontaliers du Canada avait des indications selon lesquelles les entreprises de messagerie n'avaient pas déclaré la totalité des taxes dues au gouvernement, les fonctionnaires n'ont rien fait pour régler la question. Pourquoi ?

Bien que la vérification ait révélé des signes de non-conformité et omis des renseignements contraires, l'Agence soutient respectueusement qu'en fait, il a pris des mesures pour régler les problèmes dans la mesure du possible. L'ASFC a recueilli et géré le programme des messageries EFV conformément à ses règlements et politiques connexes. Grâce à des stratégies d'atténuation, comme la vérification opérationnelle et le ciblage, l'ASFC détermine et agit chaque année sur des milliers d'importations sous-évaluées, en s'assurant que les recettes sont perçues correctement.

Les agents des services frontaliers peuvent demander des preuves matérielles, comme des factures ou un acte de vente, pour déterminer la valeur réelle d'une expédition lorsqu'on soupçonne qu'une expédition est sous-évaluée. De plus, conformément à la législation du Programme des EFV (Loi sur les douanes, paragraphe 22 (1)) et aux politiques, l'ASFC a le pouvoir de demander et d'obtenir tous les documents relatifs à une expédition auprès des participants au programme des messageries d'EFV, y compris des renseignements comptables détaillés. Les vérifications de conformité antérieures ont également démontré un niveau élevé de conformité.

Contrairement aux constatations de l'audit, l'Agence a effectué des exercices de conformité qui ont révélé un niveau élevé de conformité. Par exemple, en 2017, l'Agence a mené un exercice de conformité à la taxe de vente provinciale (TVP)/TVH du programme EFV, dans le cadre duquel les résultats indiquaient une conformité à 100 % pour la description et la valeur des marchandises.

3. L'Agence des services frontaliers du Canada élabore sa Stratégie des douanes sur le commerce électronique depuis 2016, quand sera-t-elle terminée ? Quels progrès ont été réalisés depuis la publication du rapport d'audit ?

Depuis le rapport du Bureau du vérificateur général, l'ASFC a fait des progrès positifs dans la mise en œuvre de sa Stratégie des douanes sur le commerce électronique et, par conséquent, dans la refonte du programme des messageries d'EFV.

En juillet 2020, l'ASFC a approuvé à l'interne le cadre d'une stratégie intégrée de bout en bout sur le commerce électronique.

La Stratégie améliorera la gestion du commerce électronique par l'ASFC en renforçant le cadre de réglementation des expéditions de faible valeur, en permettant à nos opérations de mieux faire face à l'augmentation des volumes, en améliorant nos partenariats et en nous permettant de tirer parti de la technologie pour accroître notre capacité.

4. Comment l'ASFC traite-t-elle les marchandises qui dépassent le seuil de faible valeur ?

Les expéditions qui ne sont pas admissibles au programme des EVF, y compris celles qui dépassent le seuil de faible valeur de 2 500 $ (maintenant 3 300 $ en raison de l'Accord Canada — États-Unis — Mexique mis en œuvre le ), seront traitées par l'entremise du programme commercial régulier de l'Agence.

Statistiques clés

S.O.

Renseignements sur le contexte

Le rapport du BVG sur la taxation du commerce électronique se concentrait sur la question de savoir si, selon leurs rôles et responsabilités respectifs, l'Agence du revenu du Canada, l'ASFC et le ministère des Finances Canada veillaient à ce que le système de taxe de vente pour le commerce électronique soit neutre et à ce que l'assiette de la taxe sur les produits et services (TPS) et de la taxe de vente harmonisée (TVH) soit protégée.

Plus précisément pour l'Agence, la vérification a permis de déterminer si l'ASFC a validé et perçu les taxes de vente dues au gouvernement du Canada sur les marchandises importées par l'entremise du Programme des messageries et des expéditions de faible valeur (EFV).

Les constatations générales de la vérification affirment que :

À l'automne 2016, l'Agence a procédé à un examen du programme EFV après sa diffusion. Pour ce faire, on a analysé un échantillon des données des messageries soumises à divers endroits au Canada. L'objectif de cet exercice était d'examiner la conformité avec le programme des EFV, en particulier avec la preuve de déclaration (y compris la valeur et la description), le transfert au courtier et la partie de la déclaration en détail pour s'assurer de la conformité avec la Loi sur les douanes et les règlements connexes. Elle a constaté que la valeur était inexacte dans 22 % des expéditions échantillonnées déclarées comme étant évaluées entre 20 $ et 2 500 $.

Les constatations susmentionnées, selon le BVG, auraient dû déclencher un vaste examen du programme des EFV dans le cadre de sa Stratégie des douanes sur le commerce électronique.

Contrairement aux constatations de la vérification, l'Agence a effectué des exercices de conformité qui ont révélé un niveau élevé de conformité. Par exemple, en 2017, l'Agence a mené un exercice de conformité à la taxe de vente provinciale (TVP)/TVH CLVS, dans le cadre duquel les résultats indiquaient une conformité à 100 % pour la description et la valeur des marchandises.

Depuis la publication du rapport du BVG, l'Agence a déjà pris des mesures pour améliorer sa capacité de s'assurer que tous les impôts et droits sont correctement évalués, perçus et comptabilisés. L'ASFC a effectué une série d'exercices de conformité. Ces exercices ont contribué à jeter les bases de l'élaboration du Cadre de responsabilité des échanges commerciaux de l'ASFC. Les recommandations sont les suivantes :

  1. continuer d'élaborer le Cadre de gestion de la conformité des messageries (évolutif) en fonction des résultats des exercices et des priorités du programme, des changements apportés aux exigences du programme ou aux processus opérationnels.
  2. Continuer de surveiller la conformité en fonction des risques et de s'attaquer à la non-conformité par le biais de la sensibilisation et/ou du RSAP, le cas échéant.
  3. Poursuivre le besoin de SAP pour les questions de non-conformité dans le cadre du programme EFV qui n'existent pas actuellement.

L'ASFC a également fait des progrès en ce qui a trait à sa Stratégie des douanes sur le commerce électronique. La mise au point d'une nouvelle technologie novatrice pour la collecte électronique de données préalables est en cours, y compris l'utilisation de l'analyse prédictive. L'examen des cadres législatifs et réglementaires est également en cours, afin de s'assurer que les données appropriées sont recueillies et que les responsabilités sont clairement définies pour la perception des recettes.

L'ASFC est en train de concevoir et de mettre en œuvre le système de gestion des cotisations et des recettes (GCRA) de l'ASFC qui intègre les exigences de la Stratégie des douanes sur le commerce électronique. La GCRA et la Direction générale du secteur commercial et des échanges commerciaux continueront de collaborer à la conception et à la mise en œuvre de systèmes qui faciliteront l'intégration future et la personnalisation de la stratégie douanière relative au commerce électronique. La mise en œuvre de la GCRA renforcera la gestion des revenus et la comptabilité des biens de commerce électronique de l'Agence.

À l'avenir, l'Agence des services frontaliers du Canada continuera de travailler en collaboration avec ses partenaires pour appuyer les intérêts communs en matière de sécurité frontalière, de prospérité économique et de facilitation du commerce. L'Agence continuera de travailler à l'amélioration de la conformité.

Déclaration en détail de la taxe de vente harmonisée, de la taxe de vente provinciale, de la taxe provinciale sur le tabac et de la majoration ou du droit sur l'alcool à l'égard des importations occasionnelles traitées par les filières du secteur commercial et des services de messagerie

Notes d'allocution

Afin de percevoir les taxes de vente provinciales (TVP) sur les marchandises non commerciales entrant au Canada, l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a conclu des accords de collaboration écrits avec certaines provinces (veuillez vous reporter à l'annexe A).

Les taxes provinciales qui peuvent être perçues comprennent la TVP, la taxe sur le tabac et la majoration ou le droit sur l'alcool, selon les accords en vigueur.

La TVP est fixée en fonction de la province dans laquelle les marchandises sont dédouanées au Canada. Si les marchandises sont dédouanées dans la province où réside l'importateur, le taux de TVP applicable à cette province sera appliqué et perçu.

L'ASFC perçoit également la taxe de vente harmonisée (TVH) sur toutes les marchandises non commerciales taxables importées par les résidents des provinces participantes.

L'ASFC continue de calculer et de percevoir les taxes conformément aux accords de collaboration écrits, aux autorisations législatives et aux politiques en vigueur.

Chaque mois, l'Agence fournit à chaque province un bilan des taxes de vente provinciales perçues. Une fois le rapprochement effectué, les fonds sont directement déposés dans le compte bancaire de la province.

L'ASFC reconnaît que les procédures douanières sont complexes, et c'est pourquoi elle s'appuie sur les services de professionnels, tels que des courtiers en douane agréés.

Comme condition au programme des expéditions de faible valeur (EFV) par messagerie, les participants agissant à la place de l'importateur doivent satisfaire à plusieurs exigences, notamment la certification valide obligatoire de « Partenaires en protection », l'un des programmes de l'ASFC conçus pour les négociants dignes de confiance. Ce programme offre certains avantages en matière de dédouanement aux participants, qui prévoient des mesures de contrôle améliorées et font l'objet d'un examen plus poussé par l'ASFC relativement à des questions telles que la sécurité de leur chaîne d'approvisionnement.

Afin de mieux protéger la perception des recettes, y compris les taxes de vente provinciales, l'Agence mettra à profit son initiative de Gestion des cotisations et des recettes de l'ASFC (GCRA) en cours.

L'ASFC reconnaît que des améliorations sont nécessaires afin de lui permettre d'améliorer la conformité et la perception des recettes correspondantes, y compris la perception des taxes.

L'Agence reste déterminée à mettre en place des solutions efficaces, comme l'amélioration de la collecte des données. En outre, l'ASFC explore de nouveaux modèles de perception des recettes, qui contribueront à faciliter les processus de dédouanement et de perception des recettes.

Questions et réponses prévues

1. Quel est le rôle de l'Agence en ce qui concerne la perception des taxes provinciales?

L'ASFC a conclu des accords de collaboration écrits avec certaines provinces pour ce qui est de la perception des taxes provinciales sur les marchandises non commerciales entrant au Canada. Les taxes provinciales qui peuvent être perçues comprennent la TVP, la taxe sur le tabac et la majoration ou le droit sur l'alcool. Toutes les taxes sont perçues conformément aux accords de collaboration écrits, aux autorisations législatives et aux politiques en vigueur.

2. Quelles sont les exigences en matière de paiement de taxes sur les marchandises occasionnelles importées par des entreprises de messagerie agréées dans le cadre du programme des EFV par messagerie?

Les entreprises de messagerie qui participent au programme des EFV par messagerie peuvent agir à la place de l'importateur en ce qui concerne les importations occasionnelles, facilitant ainsi la perception et le versement de la TVP et de la TVH applicables lors de l'importation de marchandises occasionnelles.

Le terme « marchandises occasionnelles » s'entend des marchandises qui ne sont pas destinées à être commercialisés. Plus précisément, ces marchandises seront assujetties à la TVP ou à la TVH, le cas échéant, ainsi qu'aux droits de douane et à la TPS au moment de leur importation au Canada.

Le gouvernement du Canada a signé des accords avec les gouvernements provinciaux pour que l'ASFC perçoive et verse la TVP/TVH au nom de ces provinces. Les taux de TVP, de TVH et de taxe provinciale sur le tabac applicables aux marchandises occasionnelles se trouvent dans le Mémorandum D2-3-6, Programmes de perception des taxes provinciales sur les importations non commerciales.

L'application de la TVP se fait en fonction de la province où la mainlevée a eu lieu. Si les marchandises sont dédouanées dans la province où réside l'importateur, le taux de TVP applicable à cette province sera appliqué et perçu. Si les marchandises sont dédouanées en dehors de la province de résidence, l'importateur est responsable du paiement de la TVP au moyen du processus d'autocotisation. L'ASFC perçoit la TVP en fonction de l'autorisation et des accords provinciaux.

La TPS (ou la partie de la TPS comprise dans la TVH) sera appliquée sur toutes les importations occasionnelles taxables, quel que soit le point d'entrée ou le lieu du dédouanement au Canada.

Afin de déclarer en détail les marchandises occasionnelles traitées dans le cadre du programme des EFV par messagerie, les importateurs et les courtiers doivent remplir le formulaire B3, Douanes Canada – Formule de codage.

3. Les constatations découlant de l'audit donnent à penser que l'Agence n'a pas validé le montant des taxes de vente provinciales parce qu'il n'y a pas de champ à cet effet sur le formulaire. Dans ce cas, comment l'Agence s'attendait-elle à gérer efficacement la comptabilisation des taxes de vente provinciales?

Les renseignements sur les taxes de vente provinciales sont inscrits dans le champ 27 du formulaire B3-3, Douanes Canada – Formule de codage. Les taxes sont comptabilisées à l'aide des codes de classification désignés pour chaque province et pour chaque type de taxe (par exemple, TVP, tabac). Des renseignements détaillés sur les procédures de taxation sont fournis dans le Mémorandum D17-1-22.

Pour produire les remises des taxes perçues au nom des provinces, l'ASFC génère un rapport mensuel de toutes les déclarations pour lesquelles la taxe provinciale lui a été remise. Des lettres mensuelles sont envoyées aux provinces indiquant les taxes provinciales perçues. Elles comprennent ce qui a été perçu dans la filière des EFV par messagerie. Une fois le rapprochement effectué, les fonds sont directement déposés dans le compte bancaire de la province, et la lettre est envoyée pour les informer du montant déposé.

4. Les conclusions découlant de l'audit montrent que le formulaire B3, Douanes Canada – Formule de codage, ne comportait pas de champ spécifique pour déclarer le taux et le montant de la TVH ou de la TVP à verser à l'ASFC et, par conséquent, des modifications du formulaire B3 ont été recommandées. L'ASFC va-t-elle modifier le formulaire?

Le projet de Gestion des cotisations et des recettes de l'ASFC (GCRA) est une initiative pluriannuelle qui transformera la perception des taxes et des droits applicables aux marchandises importées au Canada. Grâce à la GCRA, l'ASFC modernisera et simplifiera le processus de déclaration en détail relatif à l'importation de marchandises commerciales. Dans le cadre du projet de GCRA, on instaurera le document de déclaration en détail de marchandises commerciales, qui remplacera l'ancien formulaire B3, Douanes Canada – Formule de codage, et ne comprendra pas de champ pour séparer la TPS, la TVH et la TVP. En outre, il permettra à l'Agence de distinguer les marchandises non commerciales et de calculer les taxes dans le système.

5. Le Québec a fait part de ses préoccupations concernant les pratiques de l'ASFC en matière de perception de la TVQ, notamment sur les marchandises dédouanées dans d'autres provinces et les marchandises commerciales.

L'ASFC perçoit les taxes sur les marchandises non commerciales qui entrent au Canada conformément aux accords de collaboration écrits et aux autorisations législatives en vigueur.

Veuillez vous reporter à l'annexe A pour une liste complète des accords en vigueur.

L'application de la TVP se fait en fonction de la province dans laquelle les marchandises sont dédouanées au Canada. Si les marchandises sont dédouanées dans la province où réside l'importateur, le taux de TVP applicable à cette province sera appliqué et perçu. L'ASFC perçoit les taxes conformément aux accords de collaboration écrits respectifs avec chaque province et à la Loi sur la taxe d'accise. L'Agence ne dispose pas de mécanisme pour verser la TVP ou la TVH sur les importations occasionnelles dans les cas où elle n'a pas conclu d'accord de réciprocité fiscale avec un gouvernement provincial ou territorial.

Par exemple, les importations occasionnelles destinées à un consommateur au Québec, mais dédouanées en Alberta, ne sont pas soumises aux taxes provinciales, car l'Alberta n'applique pas de TVP ni de TVH. En outre, il n'existe pas d'accord de réciprocité fiscale entre l'ASFC et l'Alberta en ce qui concerne la perception des taxes au nom de la province (veuillez vous reporter à l'annexe A). Par conséquent, dans ce cas, seuls la TPS et les droits s'appliqueraient. Il incombe à l'importateur occasionnel d'établir lui-même la cotisation et de verser la TVQ due à la province de Québec.

L'ASFC n'est pas responsable de la perception de la TVP sur les importations commerciales. Les importateurs de marchandises commerciales sont tenus de verser les taxes provinciales directement à la province responsable.

Les marchandises commerciales sont définies comme des marchandises importées au Canada, destinées à la vente ou à des fins commerciales, industrielles, professionnelles, institutionnelles ou à d'autres fins semblables, comme le définit le Règlement sur la déclaration en détail des marchandises importées et le paiement des droits.

Remarque : Cette définition peut ne pas correspondre à la position du Québec sur ce qui constitue des marchandises commerciales.

Statistiques clés

S.O.

Renseignements généraux

Le rapport du Bureau du vérificateur général (BVG) sur la taxation du commerce électronique visait à déterminer si, dans le cadre de leurs rôles et responsabilités respectifs, l'Agence du revenu du Canada, l'ASFC et le ministère des Finances du Canada s'étaient assurés que le régime de la taxe de vente pour le commerce électronique était neutre et avaient protégé l'assiette fiscale de la taxe sur les produits et services (TPS) et de la TVH.

Plus précisément pour l'Agence, l'audit visait à déterminer si l'ASFC avait validé et perçu les taxes de vente dues au gouvernement du Canada sur les marchandises importées dans le cadre du programme des EFV par messagerie.

Selon les conclusions découlant de l'audit, l'Agence n'a pas pu établir si elle avait perçu le montant exact de la TVP. Il y est également indiqué que l'Agence n'a pas pu valider l'exactitude du montant total de la TVH versée au gouvernement sur les marchandises importées dans le cadre du programme des EFV par messagerie. Enfin, il a été constaté que l'Agence avait mal conçu le formulaire B3, Douanes Canada – Formule de codage utilisé par les entreprises de messagerie pour déclarer et verser la TVP et la TVH. Le formulaire comportait seulement un champ pour déclarer le taux et le montant de la TPS, mais aucun champ spécifique pour la TVH ou la TVP.

L'audit ne reconnaît toutefois pas le rôle du participant au programme des EFV par messagerie. L'ASFC reconnaît que les procédures douanières sont complexes et que, par conséquent, elle s'appuie sur les services de professionnels, tels que des courtiers en douane agréés. Les participants au programme des EFV par messagerie qui agissent à la place de l'importateur sont des participants approuvés qui doivent respecter des critères de qualification précis, comme une certification valide obligatoire du programme Partenaires en protection. Ils sont bien connus de l'ASFC et sont considérés comme des partenaires dignes de confiance.

Reconnaissant les défis que doit relever l'ASFC et les lacunes des programmes, nous avons pris des mesures pour améliorer notre capacité d'assurer la perception des recettes appropriées. En tirant parti de l'initiative de GCRA, nous instaurons le document de déclaration en détail de marchandises commerciales, qui remplacera l'ancien formulaire B3, Douanes Canada – Formule de codage, et qui comprendra des champs permettant de séparer la TPS, la TVH et la TVP. En outre, il permettra à l'Agence de distinguer les marchandises non commerciales et de calculer les taxes dans le système. En outre, des données supplémentaires sur les déclarations en détail qui ne sont pas saisies dans les formulaires de déclaration en détail peuvent être demandées, par exemple la province de destination.

L'ASFC a également fait des progrès en ce qui concerne sa stratégie relative au commerce électronique. L'examen des cadres législatifs et réglementaires est également en cours afin de garantir que les données appropriées sont recueillies et que les autorisations sont clairement définies en ce qui concerne la perception des recettes.

À l'avenir, l'ASFC continuera de travailler en collaboration avec ses intervenants et partenaires afin de soutenir les intérêts communs en matière de sécurité frontalière, de prospérité économique et de facilitation des échanges. L'Agence continuera de travailler à l'amélioration de l'établissement des cotisations et de la perception des recettes.

Annexe A : Résumé des conventions fiscales de l'ASFC conclues avec les provinces

Conventions fiscales par provinces et date d'entrée en vigueur
Province Taxe de vente harmonisée (TVH)/ Taxe de vente provinciale (TVP) Taxe sur le tabac (Filière des voyageurs) Majoration sur l'alcool (Filière des voyageurs) Taxe sur le tabac (Opérations postales/messageries
Autres filières)
Majoration sur l'alcool (Opérations postales/messageries
Autres filières)
Terre-Neuve-et-Labrador TVH : le S.O. S.O. S.O. S.O.
Nouvelle-Écosse TVH : le S.O. S.O. S.O. S.O.
Île-du-Prince-Édouard TVH : le S.O. S.O. S.O. S.O.
Nouveau-Brunswick TVH : le le le le le
Québec TVQ : le et le le le le S.O.
Ontario TVH : le le le Doit entrer en vigueur le S.O.
Manitoba TPS : le le le le le
Saskatchewan TPS : le et le le le S.O. S.O.
Alberta S.O. le S.O. le S.O.
Colombie-Britannique TPS : le le le le S.O.

Navigation pour document « PACP : Audit du BVG sur la taxation du commerce électronique »

Date de modification :