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Information clé – Comité permanent des comptes publics : Audit du Bureau du vérificateur général sur le respect en milieu de travail (28 janvier 2021)
Mot d'ouverture de l'ASFC
Mr John Ossowski président, Agence des services frontaliers du Canada, devant le Comité permanent des comptes publics au sujet du rapport du VGC sur le respect en milieu de travail, le jeudi (11 h à 13 h).
Introduction
Bonjour, Madame la Présidente et membres du Comité des comptes publics.
Je suis heureux de me présenter devant vous aujourd'hui pour vous donner des détails sur nos efforts pour apporter des changements positifs à la culture de l'ASFC.
Je tiens à remercier le Bureau du vérificateur général pour son travail sur ce rapport. J'accepte les conclusions et les recommandations qui ont été formulées.
Permettez-moi d'être clair, l'ASFC n'a aucune tolérance pour le harcèlement, la discrimination ou la violence dans notre organisation.
Reconnaître les lacunes
Le rapport du vérificateur général a mis en évidence certains des problèmes que nous avons à l'ASFC en matière de violence et de harcèlement au travail. Quand le rapport a été déposé, j'ai ouvertement reconnu ces lacunes, notamment le temps qu'il faut pour que les problèmes soient examinés et résolus.
Au cours des dernières années, nous avons accompli un travail considérable pour changer la culture de notre organisation, nous concentrer sur les personnes et lutter contre la violence et le harcèlement au travail. Nous reconnaissons l'existence d'un racisme, d'une intolérance et d'une discrimination systémiques et nous nous engageons à poursuivre le travail nécessaire pour créer un lieu de travail plus diversifié, plus inclusif et plus respectueux.
Ce que nous avons accompli
Plusieurs initiatives ont été entreprises pour comprendre et explorer plus avant les causes profondes du harcèlement, et pour identifier les actions concrètes nécessaires pour créer une culture de travail plus saine, pour fournir une protection aux employés et pour répondre à leurs préoccupations.
Nous avons créé un centre d'expertise pour éduquer, prévenir et gérer les plaintes de harcèlement. Il s'agit d'un « guichet unique » où tous les employés peuvent s'adresser pour obtenir de l'information, du soutien et des conseils sur les questions liées au harcèlement ou à tout type de conflit sur le lieu de travail.
Nous avons également investi dans une équipe d'experts chargée d'élaborer et d'aider à mettre en œuvre une stratégie globale sur la culture afin de s'attaquer aux causes profondes de ces malheureux incidents, et de veiller à ce que nous construisions une culture organisationnelle saine et dynamique.
Nous nous concentrons également sur la sélection et le perfectionnement de cadres qui font preuve de compétences humaines : respect de tous, empathie, courage et intelligence émotionnelle. Les compétences en matière de résolution des conflits sont également importantes. Toutes ces qualités contribuent à créer un lieu de travail psychologiquement plus sain.
Je tiens également à confirmer que notre processus de divulgation des plaintes adressées à notre responsable de la divulgation interne est confidentiel. Les employés disposent de plusieurs moyens pour faire part de leurs préoccupations. Tout problème peut être signalé à notre responsable de la divulgation interne ou à un supérieur hiérarchique direct. Les employés peuvent également faire part de leurs préoccupations directement au Commissariat à l'intégrité du secteur public du Canada.
De plus, si un employé se sent visé en raison d'un incident ou d'un problème qu'il a signalé, il peut déposer également une plainte auprès du commissaire à l'intégrité du secteur public.
Premiers succès
Comme je l'ai dit, je suis encouragé par le fait que nos efforts ont donné des résultats positifs. Oui, il nous reste encore beaucoup de travail à accomplir, afin de bâtir sur les récents indicateurs de la dernière année. Par exemple, notre « moyenne de réponses positives » à toutes les questions du Sondage auprès des fonctionnaires de 2019 a augmenté de plus de quatre points de pourcentage. Nous avons également constaté une diminution de trois pour cent du nombre de cas de harcèlement signalés.
Conclusion
Madame la Présidente, le rapport du vérificateur général dans son rapport, le vérificateur général a présenté des moyens de relever les défis qui se posent à nous en matière de respect en milieu de travail. Soyez assurée que nous mettons en œuvre les recommandations formulées en donnant la priorité à nos employés et en renforçant le respect, la dignité et l'équité.
Synopsis global
L'ASFC prend la santé et le bien-être de ses employés au sérieux et reconnaît l'importance de favoriser une culture du travail respectueuse et exempte de comportements nuisibles comme l'incivilité, le harcèlement, la discrimination et la violence en milieu de travail. L'ASFC reconnaît également que l'amélioration de la culture en milieu de travail est une entreprise importante qui nécessite une action concertée sur plusieurs fronts.
L'ASFC reconnaît également que les indicateurs de la santé en milieu de travail ne sont pas encore acceptables et qu'il faut en faire plus pour s'assurer que les employés ont un milieu de travail sain à venir au quotidien, ce qui explique pourquoi l'Agence a entrepris un effort à long terme et à multiples facettes pour améliorer sa culture en milieu de travail et le bien-être des employés.
La haute direction de l'Agence a reconnu la nécessité de prendre des mesures importantes après avoir tenu compte des signes avant-coureurs tels que les mauvais résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF) sur un certain nombre d'années, les manifestations de préoccupations des employés et les relations souvent tendues entre les syndicats et la direction.
Par conséquent, nous avons lancé une stratégie d'intégrité en 2017. Les résultats de la vérification du BVG sur le respect en milieu de travail, effectuée entre 2016 et 2018, ont permis de mieux comprendre la nécessité pour l'Agence de prendre des mesures plus sérieuses. L'ASFC a pleinement souscrit aux recommandations du Bureau du vérificateur général (BVG), y compris la nécessité d'élaborer une stratégie globale axée sur les risques qui s'appuierait sur les initiatives déjà en cours.
Bien que notre travail ne soit en aucun cas terminé, nous avons fait des progrès. Par exemple, l'Agence a élaboré et met actuellement en œuvre son Cadre pour un milieu de travail respectueux — une série de stratégies conçues pour s'attaquer de front au harcèlement, à la discrimination et à la violence en milieu de travail par la prévention, l'amélioration des interventions et la restauration.
Le Cadre traite des risques potentiels, y compris le fait que tous nos dirigeants et employés ne possèdent pas les compétences nécessaires à un milieu de travail respectueux ; nos méthodes d'évaluation et de sélection ne tiennent pas suffisamment compte de ces compétences ; nos processus ne sont pas suffisamment proactifs pour identifier les problèmes à résoudre rapidement ; que nous manquons de moyens pour renforcer les attentes comportementales ; et que les conséquences et les récompenses pour le comportement au travail ne renforcent pas la confiance des employés. Les stratégies visant à faire face à ces risques sont axées sur le leadership, les changements systémiques aux politiques et aux pratiques, le perfectionnement des compétences et l'apprentissage, une surveillance accrue et l'utilisation des données pour suivre les progrès et orienter les changements supplémentaires requis.
Un élément essentiel du Cadre est le fait qu'il est éclairé par une forte mobilisation des employés. L'Agence a recueilli des données auprès des employés dans le cadre d'un « diagnostic culturel » mené en 2018 et en 2019. Ce diagnostic a été établi à partir de données provenant de diverses sources, dont une tournée d'écoute (30 séances avec plus de 400 employés à travers le pays), des ateliers sur la culture et le caractère, des forums d'employés et des sondages auprès des employés. En plus d'apporter des contributions et des preuves importantes, ce travail a jeté les bases d'une culture du travail renouvelée fondée sur la confiance, l'identité partagée, une communication authentique, le courage et l'empathie.
Une autre caractéristique essentielle du Cadre est sa souplesse et sa capacité de répondre aux nouveaux enjeux. Des événements récents ont mis en lumière le racisme et ont déclenché une proposition de militant de base, par des employés racialisés, pour lutter contre le racisme à l'Agence. Il a également donné lieu à une proposition de collaboration sur la formation antiraciste de notre syndicat de première ligne. Ces deux initiatives sont maintenant des éléments importants du cadre actuel, qui continuera d'évoluer au fil des événements et de l'apprentissage.
Au fur et à mesure que nous poursuivons nos travaux, nous avons tiré parti du Centre d'expertise national en matière d'intégrité — ou CENI. Nous avons créé le CENI en pour créer un guichet unique vers lequel les employés peuvent se tourner pour obtenir de l'information, du soutien et de l'orientation. Il a permis d'uniformiser la façon dont l'Agence traite les plaintes ; a mis en place des enquêteurs indépendants pour garantir l'objectivité ; un soutien accru aux gestionnaires et aux employés ; et un meilleur suivi des plaintes au niveau national.
L'Agence demeure axée sur la mesure du rendement afin d'assurer des progrès tangibles vers la culture de travail souhaitée, sans harcèlement, discrimination et violence.
Nous tenons à connaître les commentaires des employés dans le cadre du récent Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux de 2020. Bien que les résultats de 2019 aient montré une certaine amélioration par rapport à l'année précédente, avec une diminution de 22 % à 19 % des employés qui affirment avoir été victimes de harcèlement et une diminution de 14 % à 12 % des employés qui déclarent avoir été victimes de discrimination, l'Agence s'attend à ce qu'une amélioration durable prenne du temps à apparaître dans les données.
L'ASFC reconnaît qu'en apportant des changements durables au milieu de travail de l'Agence, l'ensemble de l'organisation prendra des mesures persistantes et soutenues pendant un certain nombre d'années, d'une manière qui mobilise tous les employés inclusivement. C'est pourquoi la haute direction s'est fermement engagée à faire en sorte que cela demeure l'une des plus grandes priorités de l'Agence jusqu'à ce que des progrès importants soient réalisés.
Napperon
Données et statistiques clées de l'ASFC
Étendue de la vérification
Déterminer si l'ASFC et le Service correctionnel du Canada ont promu et maintenu un lieu de travail respectueux, exempt de harcèlement, discrimination et violence du au .
Conclusions du BVP : Les statistiques
- 35 % des participants avaient des inquiètudes ou craintes de représailles
- 21 % des cas— l'organization n'offrait pas d'options de gestion informelle des conflits
- 32 % du temps—des évaluations initiales n'avaient pas été effectuées comme base pour décider d'accepter ou non un cas pour enquête
Mesures prisent depuis la réalisation de la vérification
Tournée d'écoute 2018 à 2019 : Plus de 30 sessions tenues avec plus de 400 employés dans l'ensemble du pays.
Centralisation de la coordination, gestion et du contrôle de l'harcèlement, de la discrimination et des plaintes de violence au travail par la création du Centre d'expertise national en matière d'intégrité.
Développement et mise en œuvre du Cadre sur le milieu de travail respectueux, fondé sur 3 piliers :
1. Mesures de prévention :
- Modifier l'évaluation pour recruter les compétences de base appropriées
- Renforcer les attentes lors de l'intégration (orientation et EGR)
- Améliorer l'apprentissage tout au long du cycle de vie (y compris la formation obligatoire)
- Promouvoir à des rôles de supervision uniquement si la compétence est évidente
2. Méchanismes de réponse :
- Mettre en œuvre la responsabilité collective de « Voir quelque chose, dire quelque chose »
- Consolidation des mécanismes
- Nouvelles normes de service
- Introduction de la technologie pour améliorer le soutien, la gestion des cas et le suivi
3. Restoration du milieu de travail :
- Amélioration du SGIC
- Sensibilisation aux valeurs et l'éthique
- Évaluations proactives de l'organisation
Harcèlement et discrimintation— aperçu
2019 à 2020 | 2020 à 2021 | |
---|---|---|
Nouvelles | 66 | 35 |
En cours | 47 | 93 (= 83 plaintes actives en cours) |
Fermées | (20) | 44 |
Dossiers par régions : 2020 à 2021
- Pacifique : 10
- Prairies : 9
- Nord de l'Ontario : 5
- Sud de l'Ontario : 15
- Grand Toronto : 17
- Administration centrale : 20
- Québec : 15
- Atlantique : 1
5 Catégories principales : Nature du harcèlement perçu
- Traitement injuste : 17 %
- Humiliation : 12 %
- Intimidation : 11 %
- Propos offensifs : 10 %
- Discrimination : 8 %
Répartition des parties impliqués
- Employé contre employé : 53 %
- Gestionnaire contre employé : 10 %
- Employé contre gestionnaire : 37 %
- 4 % = Employé contre executif
Plaintes fermées : Résultat final
2019 à 2020 :
- Fondées : 2
- Sans fondement : 18
2020 à 2021 :
- Fondées : 7
- Sans fondement : 37
La violence au travail— les chiffres
Taux de formation complétées « Violence dans le milieu de travail » : 83 %
Nombre de plaintes :
- 2018 à 2019 : 37 (sans fondement : 1)
- 2019 à 2020 : 28 (sans fondement : 1)
- 2020 à 2021 : 10 (sans fondement : 1)
Premiers signes de changement : Faits saillants du SAFF 2019
2018 | 2019 | Variance | |
---|---|---|---|
Taux de participation globale | 44 | 50 | +6 |
Taux de réponses positives | 44 | 50 | +6 |
Nombre d'individus qui n'ont pas de craintes de réprisailles | 35 | 37 | +2 |
Taux d'individus qui se sentent respectés | 62 | 67 | +5 |
Taux de répondants qui ont subi du harcèlement lors les 12 derniers mois | 22 | 19 | -3 |
Taux de répondants qui ont subi de la discrimination lors les 12 derniers mois | 14 | 12 | -2 |
2017 | 2019 | Variance | |
---|---|---|---|
Harcèlement | 40 | 61 | +21 |
Discrimination | 48 | 68 | +20 |
Statistiques clées de l'ASFC et résumé des données démographiques
Équité en matière d'emploi : Données démographiques
Tous les employées | 14 418 | 100 % |
---|---|---|
Femmes | 6 875 | 47,7 % |
Membres des minorités visibles | 2 289 | 15,9 % |
Peuples autochtones | 462 | 3,2 % |
Personnes ayant un handicap | 510 | 3,5 % |
2019 | 2019 à 2020 | |
---|---|---|
Femmes | 46,8 | 47,3 |
Membres des minorités visibles | 15,1 | 15,7 |
Peuples autochtones | 3,3 | 3,3 |
Personnes ayant un handicap | 3,3 | 3,5 |
Mobilité—promotions
- Femmes : 49,2 %
- Membres des minorités visibles : 22,2 %
- Peuples autochtones : 3,5 %
- Personnes ayant un handicap : 2,7 %
Basé sur 374 employés dont le poste d'attache a changé, ce qui a abouti à une promotion.
Faits saillants
- 1 sur 4 groupes d'équité en matière d'emploi qui répondent à la disponibilité sur le marché du travail [Femmes]
- 4 sur 4 groupes d'équité en matière d'emploi qui dépassent ou atteignent la représentation de l'ASFC l'an dernier
Mobilisation des employés et formation
Formation et taux de participation :
- Création d'un environnement de travail respectueux : 88 %
- Les valeurs, l'éthique et la divulgation des actes répréhensibles : 93 %
- Sensibilisation à la santé mentale : 93 %
- Diversité et relations raciales : 93 %
Nombre de séances d'information données en 2019 à 2020 sur le Système de gestion informelle des conflits : 80+
Participants à la formation Espace positif : 956
Participants à l'Exercice des Couvertures KAIROS : 112
Taux d'achèvement des évaluations de qualités de Leadership fondé sur le caractère :
- Exécutifs : 91 %
- gestionnaires : 62 %
Nombre d'employés qui se mobilisent—Groupe de travail pour les minorités visibles : 300+
Sessions de Perfectionnement en Leadership livrées en 2019 à 2020 :
- Nombre de sessions : 40
- Participants : 2000+
Recrutement et rétention
Nombre d'applications annuelles reçues pour les postes d'Agents de services frontaliers : 25 000+
Attrition chez les ASF :
- 2015 à 2016 : 5,98 %
- 2016 à 2017 : 5,58 %
- 2017 à 2018 : 5,63 %
- 2018 à 2019 : 5,74 %
- 2019 à 2020 : 7,09 %
- Rythme de départ des ASF en 2019 à 2020 : Taux le plus élevé en 7 ans en raison d'une augmentation des promotions internes (et non de départs de l'Agence)
- 173 promotions comparativement à une moyenne de 98 par année lors des 5 années précédentes
Année | Nombre d'employés | Départs | Taux |
---|---|---|---|
2019 à 2020 | 14 014 | 302 | 2,2 % |
2020 à 2021 | 14 513 | 233 | 1,6 % |
Questions et réponses
Constatations du Bureau du vérificateur général
1. Pourquoi l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) n'a-t-elle pas désigné « le harcèlement, la discrimination et la violence en milieu de travail » comme étant un risque organisationnel?
L'ASFC a déterminé qu'une culture malsaine constitue l'un de ses risques les plus importants et l'une de ses plus grandes priorités. Une culture malsaine englobe le harcèlement, la discrimination et la violence en milieu de travail. Chacun de ces éléments s'accompagne d'un plan d'action qui lui est propre et qui prévoit des activités ciblées conçues pour créer un milieu de travail respectueux, diversifié et inclusif exempt de harcèlement et de discrimination.
2. L'Agence est au courant depuis des années de ses problèmes relatifs à la culture et au harcèlement en milieu de travail. Pourquoi a-t-elle attendu si longtemps avant d'élaborer une stratégie complète pour régler le problème?
Pour que les choses soient claires, des initiatives visant à favoriser un milieu de travail sûr et sain étaient en place à l'Agence avant l'examen du vérificateur. Elles ciblaient surtout la culture et, plus particulièrement, les leaders de l'Agence compte tenu de leur rôle important pour donner le ton.
Les initiatives de l'Agence avaient pour but de veiller à ce que ses leaders aient des attentes très claires en matière de responsabilité et de rendement. Des efforts ont été déployés, et continuent de l'être, pour faire prendre conscience aux leaders de l'influence qu'ils ont sur les autres et les amener à acquérir les compétences nécessaires pour créer un lieu de travail sain.
Le rapport du BVG a permis de cibler les éléments qui exigent toujours l'attention de l'ASFC et contenait des recommandations pour améliorer les initiatives de l'Agence. L'ASFC a intégré ces recommandations à son Cadre du milieu de travail respectueux. Elle a consolidé ces activités et initiatives et les a classées en ordre de priorité.
Avant de publier le Cadre, l'Agence a consulté les employés afin de s'assurer que le Cadre reflète leurs commentaires.
L'Agence a également inclus comme mesures dans son Programme de gestion du rendement des cadres la mise sur pied d'une équipe spécialisée sur la culture ainsi que d'un Centre national d'expertise sur l'intégrité (CNEI), la tenue d'une tournée d'écoute, et une responsabilité accrue des cadres en précisant les attentes et en intégrant des indicateurs de rendement plus précis.
Donc, l'Agence a tout simplement recyclé ses vieilles initiatives inefficaces
Non. L'Agence a amélioré certaines activités existantes et les a renforcées pour favoriser une culture positive en milieu de travail. Voici d'autres initiatives qu'elle a prises :
- En 2018, l'Agence a mis sur pied une équipe spécialisée sur la culture.
- La même année, elle a mené une « Tournée d'écoute » afin d'obtenir l'avis des employés, entre autres pour trouver la véritable source de malaise en milieu de travail.
- Grâce aux commentaires des employés, l'Agence a été en mesure de mieux cerner les besoins et de prendre des mesures concrètes, lesquelles ont été instaurées l'année dernière. Voici quelques exemples :
- renforcement de la responsabilité des cadres;
- indicateurs de rendement « Bâtir une culture saine » du Programme de gestion du rendement des cadres de l'Agence;
- lancement du CNEI en 2019 pour améliorer les efforts de prévention et regrouper les activités de gestion des plaintes de harcèlement à un seul endroit;
- regroupement des stratégies et des mesures prévues dans le Cadre du milieu de travail respectueux de l'Agence.
- Grâce aux commentaires des employés, l'Agence a été en mesure de mieux cerner les besoins et de prendre des mesures concrètes, lesquelles ont été instaurées l'année dernière. Voici quelques exemples :
3. Le Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF) de 2019 révèle que plus de 60 % des employés qui y ont participé ont déclaré avoir subi du harcèlement de la part de la haute direction. L'Agence a-t-elle des problèmes avec ses cadres?
Les rapports internes indiquent qu'environ 50 % des plaintes de harcèlement émanent d'un problème entre employés (employés contre employés), alors qu'environ 40 % sont déposées par un employé à l'endroit d'un membre de la direction. Les quelques autres plaintes portent sur des cas de harcèlement exercé par un employé envers un membre de la direction.
La grande majorité des cadres de l'équipe de direction de l'ASFC font un travail exemplaire pour appuyer leurs employés et créer un milieu de travail sain.
En cas de harcèlement, les gestionnaires sont tenus responsables de leurs actes. S'il y a lieu, ils s'exposent à des mesures disciplinaires qui peuvent aller jusqu'au congédiement.
Le SAFF révèle une diminution du nombre d'employés qui affirment avoir subi du harcèlement de la part d'une personne en position d'autorité.
L'Agence a encore du travail à faire et le reconnaît. Que ce soit clair : elle ne tolère aucunement le harcèlement. Par conséquent, elle a mis en place une Stratégie de perfectionnement du leadership qui décrit les comportements attendus de tous les employés et qui permet à l'Agence d'améliorer sa méthodologie quant à la sélection et au perfectionnement des leaders.
Si on insiste au sujet des mesures disciplinaires
L'ASFC a mis en place un Cadre des mesures disciplinaires qui donne des exemples d'inconduite et qui décrit les mesures disciplinaires qui s'imposent dans le cas où on constate que les allégations d'inconduites sont fondées.
Dans le cas du harcèlement et de la discrimination, les mesures disciplinaires vont d'une suspension sans solde d'au moins 10 jours au congédiement.
Les leaders à l'Agence doivent respecter des normes plus élevées, et les mesures disciplinaires imposées contre eux sont plus sévères. Par exemple, ils s'exposent à une suspension sans solde d'au moins 20 jours s'ils ne règlent pas un incident dont ils connaissent l'existence, même s'ils ne sont pas personnellement concernés.
Statistiques
4. Comment l'Agence peut-elle affirmer qu'elle a une politique de tolérance zéro à l'égard du harcèlement si un cinquième de ses employés a affirmé avoir été harcelé l'année dernière (c'est-à-dire, employés contre employés, employés contre gestionnaires, employés contre cadres, gestionnaires contre cadres)?
L'ASFC n'accepte aucune forme de harcèlement, de discrimination ou de violence en milieu de travail.
Le Cadre du milieu de travail respectueux de l'ASFC porte sur la prévention, la résolution en temps opportun et le rétablissement.
Le CNEI a été mis sur pied par l'ASFC pour veiller à ce que les employés se sentent à l'aise de parler et à ce qu'ils aient confiance en la capacité d'agir de l'Agence.
L'ASFC prend les allégations très au sérieux et s'assure d'appliquer des mesures correctives.
Des mesures disciplinaires s'imposent toujours lorsqu'elles sont justifiées, ce que le processus d'enquête rigoureux de l'Agence permet de déterminer. Ces mesures varient selon les faits du cas, mais vont jusqu'au congédiement.
5. Pouvons-nous savoir combien d'employés ont été soumis à des mesures disciplinaires ou été congédiés pour harcèlement l'année dernière?
En 2019, des examinateurs externes indépendants ont déterminé que deux plaintes étaient fondées. L'une d'entre elles a entraîné des mesures disciplinaires contre l'employé concerné.
6. Pouvons-nous savoir combien d'employés ont été soumis à des mesures disciplinaires ou été congédiés pour violence en milieu de travail?
Le Code canadien du travail et le ministère de la Justice définissent la violence en milieu de comme « tout agissement, comportement, menace ou geste d'une personne à l'égard d'un employé sur son lieu de travail et qui pourrait vraisemblablement lui causer un dommage, un préjudice ou une maladie ».
Depuis 2013, treize (13) plaintes pour violence en milieu de travail ont été considérées comme étant fondées. Elles ont entraîné des mesures disciplinaires allant d'une suspension de 1 jour à une suspension de 25 jours.
Il convient de noter que les résultats des plaintes de violence déposées en vertu du Code canadien du travail servent à établir des mesures préventives. Chaque rapport d'enquête individuel contient des recommandations fondées sur la plainte. Ces recommandations visent à empêcher que d'autres incidents de violence se produisent. La formation en constitue un exemple.
7. L'ASFC a-t-elle instauré un système pour empêcher le harcèlement et la discrimination en milieu de travail?
Oui. Le système prévoit plusieurs politiques et pratiques qui décrivent clairement les comportements que tous les leaders doivent adopter en milieu de travail. Ces ressources comprennent aussi des renseignements, des outils, et des formations visant à aider les employés à exercer leurs fonctions conformément à ces attentes. Elles prévoient aussi une orientation et des mesures de soutien pour gérer les cas de harcèlement, les mesures disciplinaires et les cas de violence.
Enfin, l'Agence a établi un cadre disciplinaire qui aide à déterminer des conséquences adéquates et uniformes pour les cas fondés de harcèlement, de discrimination ou de violence en milieu de travail.
8. L'Agence a-t-elle dû indemniser des victimes de harcèlement, de discrimination ou de violence?
Oui. L'Agence a indemnisé des victimes, et continuera de le faire lorsqu'une indemnisation est justifiée. Les renseignements concernant les indemnisations sont protégés par une entente de confidentialité pour assurer la protection des parties en cause.
9. Le nouveau SAFF est en cours. L'Agence croit-elle que les résultats se seront améliorés?
Les résultats de l'Agence dans le cadre du SAFF révèlent déjà des améliorations.
Par exemple, en 2019, 19 % des employés ont affirmé avoir été victimes de harcèlement. Il s'agit d'une diminution de 3 % par rapport à 2018. Le nombre de cas de discrimination aussi a diminué, soit de 15 % en 2018 à 13 % en 2019.
Puisque les employés se sentent de plus en plus à l'aise de signaler des comportements inappropriés en milieu de travail, il est possible que, à court terme, on observe une augmentation du nombre d'employés qui signalent des cas de harcèlement ou de discrimination.
Toutefois, étant donné que les activités professionnelles se déroulent au beau milieu d'une pandémie, les employés subissent beaucoup plus de stress mental. Il est donc difficile de prévoir les résultats. On encourage les employés à obtenir de l'aide s'ils éprouvent des difficultés. Nous ne formons qu'un en cette période difficile, et nous prenons soin les uns des autres.
Il est difficile de prévoir l'incidence de la pandémie sur les résultats du SAFF annuel, mais l'Agence a déployé beaucoup d'efforts pour veiller à ce que les gestionnaires établissent des liens avec les employés, prennent le pouls de la santé mentale de l'effectif et prennent au sérieux la responsabilité d'instaurer un milieu de travail sûr et sain, même si le milieu de travail est virtuel actuellement.
Le Sondage n'est pas encore terminé, mais l'Agence est heureuse d'annoncer que son taux de participation dépasse déjà celui de l'année dernière, ce qui laisse entendre que les niveaux d'engagement n'ont pas diminué.
10. A-t-on signifié à l'Agence si les programmes établis pour faire la promotion d'un milieu de travail positif s'étaient avérés utiles ou non pour les employés?
L'Agence a fait une Tournée d'écoute tout juste après l'audit. Cette série de discussions en personne et en ligne lui a donné l'occasion d'entendre de nombreux employés en temps réel. Une bonne part des commentaires recueillis ont servi à élaborer le Cadre du milieu de travail respectueux en réponse à l'audit. On a aussi obtenu de meilleurs résultats au SAFF. Bien entendu, il faudra du temps pour évaluer les tendances et observer des résultats positifs.
11. Pouvons-nous connaître la composition de l'effectif de l'Agence?
Voici la répartition des embauches faites à l'ASFC au cours du troisième trimestre de l'exercice financier de 2020 à 2021 :
- 52 % étaient des femmes
- 8,4 % étaient des minorités visibles
- 2,2 % étaient des Autochtones
- 2,2 % étaient des personnes handicapées
Ensemble des employés | 14 418 | 100 % |
Femmes | 6 875 | 47,7 % |
Personnes issues d'une minorité visible | 2 289 | 15,9 % |
Autochtones | 462 | 3,2 % |
Personnes handicapées | 510 | 3,5 % |
1. Le taux de déclaration volontaire s'élève à 59,9 %, ce qui signifie que les des données sur 39,4 % de l'effectif sont inconnues. 2. Les données tiennent compte des employés nommés pour une période indéterminée, des employés nommés pour une période déterminée, ainsi que des employés saisonniers seulement. 3. L'ASFC n'a pas les statistiques sur l'intersectionnalité, par exemple qu'elle ne sait pas combien de femmes sont aussi issues de minorités visibles. |
Employés en uniforme par rapport aux employés en tenue civile
- L'effectif total de l'ASFC, sans compter les étudiants, atteint environ 15 500 employés. De ce nombre,
- environ 8 100 (52 %) sont des employés de première ligne (en uniforme)
- environ 7 300 (48 %) ne sont pas des employés de première ligne (en tenue civile)
- En comptant les étudiants, l'effectif atteint environ 16 100 employés.
12. Combien de cas de COVID-19 sont liés à la transmission en milieu de travail à l'Agence?
À l'ASFC, 222 employés ont reçu un diagnostic confirmé de COVID-19. Parmi eux, 187 se sont complètement rétablis, selon les informations reçues.
On a déterminé que sur les 222 cas, 10 étaient possiblement liés au milieu de travail (8 employés de première ligne et 2 employés de bureau).
Région | Administration centrale | Atlantique | Québec | Nord de l'Ontario | RGT | Sud de l'Ontario | Prairies | Pacifique |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de cas positifs | 36 | 1 | 56 | 9 | 45 | 22 | 16 | 37 |
Nombre de cas rétablis | 29 | 1 | 42 | 9 | 38 | 17 | 16 | 35 |
Personnel de première ligne (ASF, DIOE, renvois) | 171 |
---|---|
Personnel de bureau | 51 |
Total | 222 |
On a déterminé que sur les 222 cas, 10 sont possiblement liés au milieu de travail (8 employés de première ligne et 2 employés de bureau). |
Relations employés-gestionnaires-Agence
13. Nous savons que des employés ont dû comparaître devant un tribunal pour résoudre des affaires liées au harcèlement à l'Agence. L'Agence croit-elle qu'il est acceptable que les employés doivent traduire leur employeur en justice pour résoudre un problème?
Non. Il est de toute évidence préférable d'établir un régime capable d'appuyer un employé qui souhaite déposer une plainte de harcèlement sans passer par le système judiciaire.
L'Agence a mis en place un système interne de gestion des conflits (SIGC) pour les employés afin qu'ils n'aient pas à engager de poursuite contre l'employeur, un processus plus coûteux.
Le SIGC offre des séances de consultation, d'encadrement pour la résolution des conflits et une communication efficace, d'intervention de groupe en cas de conflit, de facilitation et une variété d'activités de formation préventives personnalisées. Ces services sont confidentiels et offerts sur une base volontaire. Pour veiller à ce qu'ils demeurent accessibles pendant la pandémie, l'Agence offre des options en ligne et à distance.
Les poursuites judiciaires demeurent une option, mais de dernier recours.
Lorsqu'une décision est rendue au terme du processus formel de l'Agence, les parties peuvent déposer un grief relatif à la manière dont la plainte a été gérée, ou aux mesures imposées.
14. L'Agence sait-elle pourquoi de si nombreux employés craignent les représailles et ont décidé de ne pas déposer de plainte?
Un cinquième des employés de l'Agence qui ont participé au SAFF a déclaré avoir été victime de harcèlement. De ce nombre, 53 % ont déclaré qu'ils n'ont pas déposé de plainte par crainte de représailles.
C'est-à-dire qu'environ 1 500 employés estiment qu'il est risqué de dénoncer les cas de harcèlement. L'Agence a certainement cherché à mieux comprendre la situation. Elle a réussi à le faire grâce aux Tournées d'écoute.
Afin que les employés accordent une plus grande confiance au système et aux processus et pour améliorer l'uniformité des conséquences imposées, l'Agence a regroupé ses efforts au CNEI.
Le CNEI et le SIGC ont été créés pour veiller à ce que les employés se sentent à l'aise de signaler un problème sans craindre les représailles. De plus, ils assurent l'anonymat des témoins ou des autres personnes aux prises avec des situations délicates.
Nous avons la responsabilité commune d'éliminer le harcèlement en milieu de travail et l'Agence tente de s'éloigner d'un système qui rejette tout le fardeau sur la victime.
Dans les médias
15. Que fait l'ASFC pour veiller à ce que ses agents déploient tous les efforts nécessaires pour préserver la vie des Noirs, des Autochtones et des personnes de couleur?
L'Agence a le mandat de protéger les Canadiens et la primauté du droit. En tant que président de l'ASFC, j'ai dénoncé le racisme et la discrimination. Je reconnais toutefois qu'ils existent au sein de l'Agence. Ils sont parfois évidents, surtout dans les processus et politiques de longue date.
L'Agence a mis en place quelques initiatives pour s'assurer de comprendre les points de vue des Noirs, des Autochtones et des autres communautés racialisées et d'en tenir compte, s'appuyer sur leurs expériences comme point de départ, et veiller à mettre en place les mesures correctives adéquates.
Deux cents employés de tous les niveaux de l'Agence se sont unis pour former un groupe de travail sur les minorités visibles. Ils travaillent à élaborer une stratégie antiracisme émanant des employés, qui en est aux premières étapes de consultation.
L'Agence travaille aussi avec ses collègues du Syndicat des douanes et de l'immigration pour revoir sa formation sur la lutte contre le racisme et le désamorçage offerte aux agents de première ligne.
16. On a appris que la GRC avait décidé d'interdire à ses agents en devoir d'arborer le symbole controversé de la « mince ligne bleue » (Thin blue line). Quelle est la politique de l'ASFC quant au port de ce symbole chez les agents?
L'ASFC a elle aussi décidé d'interdire le symbole de la mince ligne bleue chez ses agents en devoir. Elle a pris cette décision en collaboration avec les agents négociateurs, et a l'espoir qu'elle témoignera de sa détermination à combattre le racisme sur ses lieux de travail.
17. Comment pouvez-vous affirmer que vous vous préoccupez de la santé et du bien-être des employés si vous adoptez une approche différente de retour au travail pendant la pandémie de COVID-19 selon qu'il s'agit d'employés de bureau, qui travaillent en toute sécurité à partir de la maison, ou d'employés de première ligne, qui doivent s'exposer au risque de contracter une maladie mortelle?
L'Agence offre des services essentiels de première ligne aux points d'entrée. Les Canadiens dépendent d'elle pour obtenir ces services, et dans certains cas, l'Agence n'a pas d'autre choix que de les offrir en personne.
L'Agence a mis en œuvre quelques mesures préventives pour veiller à la sûreté de ses employés de première ligne sur les lieux de travail, dont l'installation de panneaux de plexiglas, la promotion de mesures d'hygiène (lavage des mains, étiquette relative à la toux ou aux éternuements, éloignement physique), le port d'équipement de protection individuelle, et, lorsque les employés n'interagissent pas avec le public, le port obligatoire de masques non médicaux.
L'Agence suit les conseils de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada pour veiller à ce que les employés soient protégés lorsqu'ils travaillent en plein cœur d'une pandémie. En plus du fait qu'on leur fournit de l'équipement de protection individuelle, les employés sont formés sur la bonne façon d'utiliser l'équipement afin de limiter leurs risques de contracter la maladie.
18. Les agents des services frontaliers sont des travailleurs de première ligne. Quand recevront-ils le vaccin?
Conformément aux programmes de vaccination des autorités sanitaires provinciales et fédérales, les agents des services frontaliers (ASF) devraient recevoir le vaccin en même temps que les autres travailleurs essentiels du pays.
Il n'y a pas d'autres renseignements sur la distribution des vaccins aux ASF à l'heure actuelle.
19. Que fait l'ASFC lorsque des employés publient des commentaires racistes ou irrespectueux sur leurs comptes de médias sociaux personnels?
Tous les employés de l'ASFC sont assujettis au Code de conduite de l'Agence, qui décrit les comportements qu'on attend d'eux, qu'ils soient en service ou non.
Les valeurs de respect, d'intégrité et de professionnalisme de l'ASFC orientent les employés pendant leur journée de travail, et ces valeurs peuvent aussi les orienter dans leur vie privée.
C'est d'autant plus vrai pour les activités des employés sur les médias sociaux en dehors du travail, et lorsque les employés participent à des activités politiques. Ces activités relèvent généralement de la vie privée, mais deviennent une question professionnelle dès qu'elles nuisent à l'Agence.
L'Agence imposera des mesures disciplinaires aux employés qui ne respectent pas le Code de conduite. De telles allégations font l'objet d'une enquête rigoureuse, réalisée conformément aux principes de justice naturelle et d'équité procédurale, avant que des mesures disciplinaires soient imposées.
20. L'ASFC s'assure-t-elle, en surveillant les médias sociaux, que ses employés ne font pas partie de groupes de droite, de groupes extrémistes ou de groupes prônant la suprématie blanche?
L'Agence travaille actuellement avec d'autres ministères et organismes, comme la Commission de la fonction publique et la Gendarmerie royale du Canada, pour étudier et élaborer des procédures qui visent à déterminer si les attitudes des nouveaux candidats ne correspondent pas aux valeurs d'intégrité de l'ASFC.
Dans le cadre de cette initiative, l'ASFC se penche aussi sur des mesures qui visent à surveiller les activités des employés sur les médias sociaux pour déceler les opinions racistes ou discriminatoires tout en préservant le droit des employés à la protection des renseignements personnels.
21. Reconnaissez-vous la présence de racisme systémique au sein de l'ASFC?
L'Agence reconnaît que le racisme, l'intolérance et la discrimination systémiques existent, et est résolue à continuer de travailler à établir un milieu de travail plus diversifié, inclusif et respectueux. Les événements récents ont révélé de dures réalités et ont renforcé la détermination de l'Agence à favoriser le respect et à mettre fin au racisme en milieu de travail.
Le document « Construire une fondation pour le changement : La stratégie canadienne de lutte contre le racisme 2019 à 2022 » du gouvernement du Canada appelle les institutions fédérales à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le racisme systémique et la discrimination lorsqu'il est constaté qu'ils existent au sein des institutions fédérales et dans les politiques, les programmes et les services publics.
De plus, le greffier du Conseil privé a récemment publié un « Appel à l'action en faveur de la lutte contre le racisme, de l'équité et de l'inclusion dans la fonction publique fédérale », qui définit des attentes communes pour que les leaders de l'ensemble de la fonction publique prennent des mesures pratiques qui formeront la base d'un changement systémique. L'ASFC concentre ses efforts à combattre le racisme.
L'Agence travaille étroitement avec son groupe de travail sur la lutte contre le racisme, qui est composé d'employés, ses partenaires et son effectif pour l'aider dans ce combat.
22. Aucun organisme d'examen indépendant ne se penche régulièrement sur le fonctionnement de l'ASFC. Quels mécanismes les employés peuvent-ils utiliser pour signaler un problème, surtout si la direction est le problème?
Dans la lettre de mandat supplémentaire de 2021 du ministre de la Sécurité publique, on mentionne l'intention de déposer et de faire entrer en vigueur une loi pour la création d'un organisme d'examen pour l'ASFC. Cette loi prévoira des mesures visant à assurer le traitement rapide des plaintes et des rapports. Dans le passé, le gouvernement a déposé des projets de loi qui appuyaient la mise sur pied d'un organisme d'examen pour l'ASFC, mais ils n'ont pas reçu la sanction royale.
Le CNEI, qui a été lancé en , offre un endroit neutre et sûr où discuter des comportements inappropriés. Les employés, tout comme les gestionnaires, peuvent y obtenir des renseignements sur la gestion, la résolution, et le signalement des cas de harcèlement.
De plus, l'Agence a offert la possibilité d'obtenir les services d'agents supérieurs de la divulgation interne (APID), auprès desquels les employés de l'ASFC peuvent signaler confidentiellement les actes répréhensibles sans passer par la voie hiérarchique. Les APID sont des tiers neutres généralement capables d'aider les employés à régler leurs problèmes ou de déterminer s'il faut renvoyer l'affaire à une ressource compétente en la matière.
23. Quelle formation les employés de l'ASFC reçoivent-ils sur les préjugés anticulturels et le respect en milieu de travail?
L'ASFC offre divers cours sur des sujets comme les préjugés anticulturels, la diversité et l'inclusion, le respect en milieu de travail et le bien-être.
L'ASFC impose les cours suivants à tous les employés :
Titre du cours | Taux d'achèvement (en date du ) |
---|---|
Diversité et relations raciales | 93,4 % |
Valeurs, éthique et divulgation des actes répréhensibles à l'ASFC | 93,8 % |
Sensibilisation à la santé mentale | 93,7 % |
Remarque : Le , à la suite de l'entrée en vigueur du projet de loi C-65, les cours Prévention de la violence dans le milieu de travail et Création d'un milieu de travail respectueux ont été remplacés par un nouveau cours de l'École de la fonction publique du Canada, soit Prévention du harcèlement et de la violence pour les employés. Les statistiques sur le taux d'achèvement de ce quatrième cours obligatoire seront disponibles en seulement.
De plus, l'ASFC offre une formation, appelée Leadership de première ligne, à tous les employés du groupe FB occupant un poste de gestion. Cette formation traite de sujets relatifs au respect en milieu de travail, aux relations de travail, à l'intégrité professionnelle ainsi qu'au bien-être, entre autres. L'Agence offre aussi des cours de leadership fondé sur le caractère portant sur le courage, l'humilité et les conversations authentiques. Voici les statistiques tirées du rapport du T2 :
Groupe et niveau | Formations suivies | Pourcentage d'employés formés | Nombre d'employés qu'il reste à former |
---|---|---|---|
FB-5 | 535 | 78,4 % | 147 |
FB-6 | 56 | 76,7 % | 17 |
FB-7 | 90 | 84,9 % | 16 |
Total | 681 | 79,1 % | 180 |
Remarque : De nombreux cours ont été suspendus en raison de la pandémie. Par conséquent, les données indiquées ci-dessus sont les plus récentes données disponibles.
L'Agence offre plusieurs autres cours, ceux-ci non obligatoires, sur ces sujets importants. Voici des exemples de tels cours :
- 956 participants au cours Espace positif à l'ASFC (les statistiques datent du ).
- Le cours Espace positif est conçu pour contribuer à éliminer les obstacles et à établir un environnement de travail inclusif, respectueux et accueillant auquel tous peuvent pleinement contribuer, peu importe leur identité de genre, expression de genre ou orientation sexuelle.
- 112 participants à l'Exercice des couvertures de KAIROS. De ce nombre, 32 ont participé à un programme de formation des formateurs. Ce cours fait désormais partie de la formation de base des recrues de l'Agence (statistiques au )
- L'Exercice des couvertures de KAIROS est un atelier éducatif intégrateur animé qui porte sur l'histoire du Canada et la relation nation à nation entre les Autochtones et les peuples non autochtones. Un cercle de retour sur l'exercice suit l'exercice des couvertures.
Cela dit, l'Agence est heureuse de mentionner qu'elle s'est aussi engagée à collaborer avec le syndicat pour créer une formation contre le racisme et une formation en intervention ou désamorçage en cas de crise.
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